Pêche illicite sur le lac Edouard, une pratique qui a baissé le production des poissons

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La pêche illicite et non réglementée devenue une pratique courante sur le lac Edward. Les années passées, le lac Edward produisait au moins 12 à 15 tonnes de poissons par production, actuellement la carence des poissons est visible dans les activités de pêches à Kyavinyonge.

MUKOHE Rodrigues est gérant de la Coopérative des Pêcheries de Virunga station de Kyavinyonge. « La situation actuelle de la pêche sur le lac Edward à kyavinyonge n’est pas promettante. La production de la pêche au bord du lac Edward a tellement baissé, elle n’est plus comme dans les années 2017-2018. Plusieurs problèmes sociaux économiques, sécuritaires et techniques sont à la base de l’improductivité. D’où nos pêcheurs sont souvent arrêtés en Ouganda, nos pirogues et filets sont souvent ravis par des forces navales Ougandais parce que nos pêcheurs d’ici ne respectent pas les normes de la pêche ».

De son côté MBUSA KAVASA Noé Président des pêcheurs à Kyavinyonge, « nos pêcheurs souvent la limite parce que nous n’avons pas de signe palpable qui montre la limite entre la partie Ougandaise et Congolaise ; le lac n’est pas balisé. Dans cette communauté nous sommes 250 armateurs et notre grande difficulté c’est la carence des poissons à partir de Kyanika, Nyakakoma, Vitchumbi, Kasindi port, Kyavinyonge et Kisaka. Au lac Edward nous ne vivons pas comme des personnes qui sont au bord du lac. A ce jour, trouver une pirogue qui peut chasser 50 ou 100 poissons c’est un problème. Ceci est causé par la pratique de pêche prohibée sur le lac. Premièrement, la pêche illicite et non contrôlée par des personnes soutenues par certains agents qui se disent du gouvernement. Ils donnent le pouvoir aux clandestins de travailler sans inquiétude et détruisent le lac. A mon avis la position de l’ICCN d’attribué des numéros matricules pour identifier nos pirogues des pirogues Ougandais est l’une des solutions aux problèmes des arrestations arbitraires et de ravissement de nos pirogues et filets. Deuxièmement, le lac doit être surveillé au point d’assainir la zone de frayère (la maternité où se produisent les poissons). Nous supplions au gouvernement de bien prendre soin du lac en tenant compte de cette situation. Une fois la réglementation est bien suivie nous aurons une bonne productivité comme en Ouganda. En Ouganda Kikungu, il y a déjà application de port de plaque et cela ordonne leur pêche. De notre côté aussi, le gouvernement doit nous aider à avoir une bonne plaque. Que notre gouvernement et les personnes de bonne volonté puissent songer à baliser le lac car cela diminuera la pêche illicite. Nous sommes arrêtés en Ouganda parce que nous n’avons pas de GPS, dans le lac, il n’y a pas de limites, de fois le courant marrais emporte le pêcheur jusqu’au côté de l’Ouganda. Ces vents alizés sont aussi à l’origine de nos arrestations sur le lac Edouard ».

En suite la réglementation des activités de pêche, comme nous le savons bien les pêcheurs clandestins sont souvent des personnes qui ne sont pas en ordre ils utilisent des filets non recommandés pour la pêche ».

La loi Congolaise à son article 36 donne à l’ICCN le pouvoir de contrôler les aires protégées du lac Edward, c’est à lui seul que la mission d’identifier les pirogues et pêcheurs pouvant œuvrés dans cette entité. « Les plaques sont délivrées à titre individuel pour chaque propriétaire de pirogue au Département des pêches ou à l’ICCN. Les propriétaires de plaque sont autorisés à opérer sur une seule pirogue équipée avec 10 filets à mailles minimales de 4,5 mm(inchs). Théoriquement seuls les propriétaires de plaque possèdent une pirogue, chaque embarcation est alors numérotée pour permettre les contrôles et les vérifications par le Département des pêches. Mais à la grande surprise certaines pirogues de pêche opèrent avec un équipage des filets de 4,4 jusqu’è 3,9mm, qui est prohibés par la loi, et les propriétaires opèrent sans inquiétude, surtout pour le cas de pêche de tilapias ou ces genres des filets sont actuellement visibles. On capture directement les poissons immatures. Généralement le pêcheur rejoint les zones de pêches le soir pour jeter les filets, les relève très tôt le matin (à l’aube) et ramène sa prise au matin. Ainsi la plupart des pêcheurs qui ne sont pas en ordre, s’éclipsent pour une pêche illégale et font beaucoup des jours sur le lac au campement croyant qu’ils auront beaucoup de productions. C’est ainsi qu’ils détruisent les frayeurs (l’endroit où se reproduisent les poissons), là ils vont chasser des enlevais et les femelles enceintes, chose qui est contre la croissance et la reproductivité. Ces genres des filets détruisent l’écosystème et sont fortement interdit. Cette pêche illicite est appliquée à tout le niveau et crée une multiplicité des pirogues et des pêcheries ». S’inquiète le gérant de la COPEVI Kyavinyonge.

De ce fait vue la souffrance prolongée des pêcheurs sur le lac Edward, Mr RAMADA KAKULE pêcheur à Kyavinyonge, invite les autorités nationales à penser sur l’assainissement du lac nous avons voulu que « le gouvernement nous aide à protéger ce lac pour que nous ayons la même production comme dans le temps passé, également que ces forces qui se chargent aujourd’hui de la pêche illicite sur le lac Edward tel que la force navale, AGRIPEL, Environnement, nous accompagnent dans la protection du lac. Notre souci était qu’en affectant les agents de ces différents services qu’ils soient bien payés, pour leur permettre de travailler convenablement que de vivre au dos des pêcheurs clandestins en détruisant le lac.

Nous avons plusieurs difficultés par le fait que nous poursuivons les poissons vers l’Ouganda et cela est à la base de notre arrestation de tous les jours. Les ougandais savent bien protégés les poissons de leur côté et c’est ce que nous suivons là. Il y a beaucoup des poissons vers ce côté que chez nous. Pour trouver des poissons il faut aller en Ouganda nous sommes victimes et cela ne nous permet pas de payer la scolarité de nos enfants.

 « Les services de l’État sensé de réglementer la pêche pour une bonne production sont ceux-là qui reçoivent des sommes d’argent pour appuyer les pêcheurs clandestins. Ces services se contentent de prélever les taxes sans penser à leur devoir de protéger le lac et celui de le rendre propre. Même dans le cas où la marine ou la force navale attrape les fraudeurs elle les libère moyennant de l’argent. Cela devient entraine une autre forme de commerce sur le lac. Ainsi nous demandons au gouvernement de bien payer les agents affectés à ce service pour éviter des fraudes.

Pour Djuchael ISEVAMBESA officier de pêche à Kyavinyonge, reconnaît 213 armateurs muni d’un numéro chacun avec un équipage de 7 personnes. Ici à Kyavinyonge la pêche connait beaucoup des problèmes. En RDC la pêche a été gérée d’une manière irrationnelle dans le lac Edward. Le stock du lac Edward a diminué du potentiel aléthique, c’est à la recherche des poissons que nos pêcheurs vont souvent en Ouganda et se font arrêté là bas.  Pour avoir franchi illégalement la frontière. Tout en sachant que la convention internationale dit que « pour franchir une frontière il vous devez être muni d’un visa » or les pêcheurs dans leur culture n’ont pas l’habitude de se déplacer avec des visas.  Vue que nous sommes en frontière avec l’Ouganda, les pêcheurs Ougandais profitent de cette carence des poissons pour arrêter les nôtres.

Signalons que, la majeure partie de la zone de pêche du lac Edouard se situe à l’opposé du campement de pêche de Kisenyi. Les pirogues équipées de moteurs hors-bords sont capables d’atteindre ce territoire à partir d’autres villages tels que Katwe, Kazinga et Rwenshama. Les pirogues à pagaies ont une latitude moins grande et il est probable qu’une part importante de leur effort de pêche s’effectue dans une zone moins productive. La RDC occupe 75% des eaux du lac et l’Ouganda 25%, ceci n’est pas utilisé rationnellement. En outre l’augmentation de la population riveraine est l’une des causes de la surexploitation du lac : des gens de hautes terres sont déjà descendus en masse et envahissent le lac. Ceux-ci ont tous un regard tourné vers les activités lacustres.

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