Ce 10 novembre 2022, le Premier Ministre chef du gouvernement congolais Jean-Michel Sama Lukonde clôture, son séjour de travail à Charm El-Cheikh en Egypte. satisfait d’avoir porté très haut la voix de la RDC sur les questions climatiques et sécuritaires il rentre au pays natal.
Le Premier Ministre congolais, Jean-Michel Sama Lukonde a clôturé, jeudi 10 novembre 2022, son séjour de travail à Charm El-Cheikh, en Egypte, où il a été représenté le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo aux travaux de la 27ème Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations-Unies sur le changement climatique, travaux qui vont se poursuivre jusqu’au 18 novembre.
Résumant sa mission devant la presse, Sama Lukonde le chef du gouvernement congolais s’est déclaré satisfait de toutes les interactions qu’il a eues avec les différents partenaires sur des questions non seulement de climat mais aussi sur des questions de sécurité surtout dans la partie Est de la République
démocratique du Congo.
Il résume sa mission en ces termes :
« Premièrement je voudrais ici rappeler que je suis venu à la demande de son Excellence, Monsieur le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo qui a bien voulu me désigner pour le représenter à cette COP-27 ici Charm El-Cheikh en Egypte. Je voudrais mentionner que nous sommes là à la suite de la COP-26 où nous avions déjà fait cette grande affirmation de la République démocratique du Congo comme étant Pays solution à la question climatique. Nous avons réaffirmé cette position avec l’acceptation de la République sœur d’Égypte sur l’organisation de la Pré-Cop 27. Cette Pré-Cop que nous avons organisée en RDC avec deux grandes étapes : Rencontre des scientifiques au niveau de Yangambi dans la province de la Tshopo. Ensuite, nous nous sommes retrouvés au niveau ministériel à Kinshasa.
Nous avons préparé ensemble avec l’Egypte cette COP-27. Et donc, il était normal que nous puissions nous retrouver ici pour réaffirmer notre position mais surtout accompagner ce processus que nous avions déjà entamé avec la République sœur d’Égypte. Alors à la suite de ma venue ici, nous avons eu l’occasion de participer à cette grande ouverture au niveau présidentiel avec ce mot qui a été donné par le Président Al Sisi sur d’abord la question de la préservation du climat. La question sur laquelle l’Afrique doit parler d’une seule voix sur le rôle qu’elle joue dans la préservation de ce climat et la séquestration du Carbone et les autres éléments nécessaires à la transition énergétique. Bien au-delà, nous avons fait cet appel à la Paix dans le monde. Et à la suite de cette ouverture, à la tribune, nous avons voulu revenir sur les questions qui sont les nôtres. Principalement, celles que nous avions évoquées lors de la préparation de cette COP-27. C’est revenir, non seulement sur cette question du prix de la tonne de carbone, où nous avions déjà demandé à ce que ça soit rehaussé à juste prix, parce que nous avons besoin de donner des solutions à nos populations qui justement préservent ces forêts. Et nous avons parlé de cette question de la finance climat où il y a ces interactions entre les pays grands pollueurs et les pays moins pollueurs et l’intervention d »un partenariat gagnant-gagnant que nous devons avoir dans ce cas.
A côté de cela, nous avons insisté sur les questions sécuritaires. Effectivement, pour préserver ces espaces environnementaux, notamment nos parcs, il faut que nous puissions avoir la sécurité. Nous sommes revenus, pour ce qui nous concerne, sur ces questions du conflit armé avec le M23 qui est soutenu par le Rwanda mais aussi les autres groupes armés. Nous avons demandé à tous les Pays du monde d’être sensibles à notre cause aussi pour cette préservation climatique.
A côté de cela, nous restons dans notre droite ligne, non seulement d’exploiter de manière responsable et dans le respect des normes environnementales nos autres potentiels énergétiques notamment ces appels d’offres que nous avons fait dans le domaine des hydrocarbures et gazier, et nous avons réaffirmé cette position responsable que nous avons prise parce que nous avons des réponses à donner à nos populations.
Alors en marge de cette COP-27, nous avons eu à participer aussi à d’autres forums, notamment au niveau de l’Union africaine où nous avons été avec les autres Zones africaines qui affirment aussi leurs droits notamment la Zone du Sahel, la propre zone dans laquelle nous sommes, le bassin du Congo ainsi que les pays insulaires pour que non seulement il y ait des interactions au niveau de ces zones africaines qui ont été définies lors de la COP-22 au Maroc, mais aussi des interactions au niveau africain pour que nous revenions sur cette même voix. Donc nous avons soutenu cette initiative qui avait été organisée par le Président en exercice de l’Union africaine, le Président Macky Sall. Et nous avons dit que nous adhérons à cet appel qui a été lancé au niveau africain.
Nous avons aussi participer à un panel organisé par le Royaume-uni. Là aussi, nous avons demandé qu’il y ait cette coopération gagnant-gagnant et une solidarité sur cette question qui, désormais, nous concerne tous, la préservation de notre écosystème.
Nous avons tenu aussi à répondre aux autres rencontres bilatérales auxquelles nous avons été convié. Notamment la rencontre avec le Président polonais, Monsieur Duda où nous avons parlé d’abord des questions climatiques. Mais au-delà de ça, des coopérations qui peuvent se faire entre nos deux États. Etant donné que nous sommes actuellement en programme avec le FMI, il n’était que normal que nous puissions aussi rencontrer la présidente, Madame Christalina avec qui nous avons échangé sur l’évolution de nos relations et sur les interactions et les appuis qui peuvent se faire du point de vue de ces questions de climat où, bien sûr, nous estimons que nous avons besoin de plus d’accompagnement et cela a été très bien perçu, ces rencontres que nous avons eues.
Nous avons aussi répondu à une rencontre sécuritaire. Parce que nous avions dit que les deux sont quand même liées. On parle de ces questions d’environnement, de climat. Mais pour nous, il y a cette question sécuritaire. Et donc à la demande bien sûr du Président en exercice de l’EAC, le Président Ndayishimiye, nous avons eu une rencontre dans ce cadre pour avoir une consultation avec les pays membres de l’EAC pour parler justement de la question sécuritaire à l’Est de la République démocratique du Congo. C’était une bonne occasion en termes d’interactions sur ces questions qui nous concernent tous, de Paix dans cette zone d’Afrique centrale, particulièrement la partie Est de la République démocratique du Congo.
Nous avons conclu notre séjour ici par la visite des stands dans les cercles qui sont les nôtres. Nous avons été visité le stand du Bassin du Congo. Parceque nous avons réaffirmé notre position. Nous étions au niveau de la COMIFAC qui est la commission des forêts d’Afrique centrale. Et nous sommes ici, dans le stand de la République démocratique du Congo, pour encourager le travail qui se fait et qui va se poursuivre jusqu’au 18 à la clôture des travaux de cette COP-27. Donc je tenais vraiment à faire ce résumé succinct du travail qui s’est fait ici et bien sûr, nous souhaitons bon vent aux travaux qui vont se poursuivre sous la houlette du ministère de l’Environnement. », A déclaré Jean-Michel Sama Lukonde.
Faudrait-il noter que le Chef du gouvernement a quitté l’Égypte avant la fin des travaux de cette COP-27, qui vont se poursuivre jusqu’au 18 novembre, en vue de répondre à d’autres tâches d’État au pays.