RDC : Les professionnels des médias formés sur la sécurité alimentaire, tout savoir sur la teneur de leur formation

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A peu près 75 % de la population congolaise est touchée par l’insécurité alimentaire. Dans une étude sur « l’Etat actuel de la sécurité alimentaire en RDC, diagnostic et perspectives » publiée sur  https://wwww.researchgate.net, il est démontré que l’indisponibilité physique des aliments, l’accès et la connaissance de la population sur la façon d’user de ces aliments posent problème.

Nombreux sont aussi affectés par la sécurité alimentaire, par d’information. C’est ce qui a fait que l’UNICEF en partenariat avec Kivu entrepreneurs, forme à dater du lundi 9 Janvier 2023, plus de 2 centaines de journalistes issus des provinces de l’Ituri, Tanganyika, Nord et Sud-Kivu et du Mali (1) sur : les notions de base sur la nutrition et la sécurité alimentaire, l’alimentation de la femme enceinte et de la femme allaitante, l’alimentation du nourrisson du jeune enfant, et l’alimentation du jeune enfant et de l’adolescent, qui correspondent bien évidemment aux quatre modules autour desquels a été circonscrite la formation.

Cette formation a visé les journalistes, pour le seul objectif d’attirer leur attention, « éveiller leur curiosité sur des questions de la nutrition et les encourager à cultiver l’information pour le changement des comportements », expliquait le facilitateur de la formation, Monsieur Thomas KUBUYA, lors de son mot introductif et de circonscription de ladite formation.

Les notions de base sur la nutrition la sécurité alimentaire …

Le Docteur Ernest-Moise MUSHEKURU, qui a exposé autour de ce module, est revenu sur plusieurs aspects comme les concepts de base de la sécurité alimentaire, les 7 groupes d’aliments, les 4 dimensions de la sécurité alimentaire, le cadre conceptuel de l’IPC, les notions de base sur certains indicateurs utilisés dans le domaine de la sécurité alimentaire etc.

Photo tiers

D’entrée de jeu, Ernest a défini la malnutrition comme étant un déséquilibre dans l’état nutritionnel d’un individu. Il a ensuite fait mention à la santé et l’hygiène, les problèmes alimentaires, et les maladies infectieuses, comme causes de la malnutrition.

Comment éviter de tomber dans la malnutrition ?

Pour ne pas tomber dans la malnutrition, a conseillé le nutritionniste, il faut fonder son alimentation sur une variété alimentaire. Cela suppose une attention accordée aux aliments énergétiques (les céréales, les bananes et les tubercules), les aliments de protection (viandes et les poissons, les produits laitiers, les œufs…) et les aliments de protection (majoritairement les fruits et les légumes).

Faisant par ailleurs allusion aux 7 groupes d’aliments qu’il faille inclure dans les habitudes alimentaires pour équilibrer son alimentation et combattre la malnutrition selon les prescrits de l’Organisation mondiale de la santé, le Docteur Ernest a rappelé les boissons, les céréales et les tubercules, les fruits et les légumes, les légumineuses et les noix, les produits laitiers, les viandes, les poissons et les œufs, les matières grasses, et les produits sucrés. C’est à ce niveau qu’il a attiré l’attention des uns et des autres sur le danger que l’on coure en privilégiant la monotonie alimentaire.

Sur le point des 4 dimensions de la sécurité alimentaire, MUSHEKURU a fait mention à la disponibilité alimentaire, qui inclue la présence physique des aliments, l’accès à la nourriture, qui englobe le stock domestique des aliments, les cadeaux, les achats ; l’utilisation de la nourriture, qui de sa part, inclue le mode de préparation des aliments, les soins et l’hygiène mis en jeu pour cuisiner et obtenir un repas et enfin la stabilité, qui sous-tend les conditions de vie des ménages.

Le cadre multipartite innovant (IPC) visant à améliorer l’analyse et la prise des décisions en matière de sécurité alimentaire. Pour le cas de la RDC, l’IPC a, les dernières années, concerné 14 des 145 territoires du pays. Dans le même angle, le Docteur a indiqué que « les inégalités socio-économiques impactent considérablement la sécurité alimentaire ». Ainsi, en cas de crise ou de catastrophe, « les pauvres sont les plus vulnérables et du coup, ils ont du mal à résister contre les chocs et ont difficile à avaliser la résilience » a cru toujours savoir le Docteur.

Poursuivant son exposé surtout au niveau des indicateurs utilisés dans le domaine de la sécurité alimentaire, MUSHEKURU a épinglé l’échelle de dépression des moyens d’existence, le niveau de vulnérabilité des ménages qui recourt à l’analyse du rapport poids/taille des personnes à nourrir, l’indice de messe corporelle et la fréquence minimale de nutrition pour les ménages.

Partant d’un regard analytique sur le tableau sur la prévalence de l’insécurité alimentaire, en  RDC, le Docteur Ernest-Moise MUSHEKURU a fini son intervention par mettre ses interlocuteurs au point que le système sanitaire congolais reste encore moins organisé. C’est là qu’il a évoqué la nécessité qu’il y a d’améliorer les conditions socio-économiques de la population, pour restructurer et organiser le système sanitaire.

L’alimentation de la femme enceinte et de la femme allaitante (module II)

Le Docteur Jean Claude SABWA a, pour spéculer autour de ce module, reparti sa matière sur les points comme l’importance d’une bonne alimentation pour la femme enceinte et allaitante, les généralités, et enfin les mythes et idées fausses qui le plus souvent affectent négativement le profil nutritionnel des sujets concernés.

Allusion faite aux généralités, Jean-Claude SABWA a au départ, fait savoir que la carrière d’une femme enceinte part de la  conception à l’accouchement, alors que le parcours d’une femme allaitante part directement de la première heure de la naissance à deux ans ou plus.

Importance d’une bonne alimentation 

L’alimentation de la femme enceinte et de la femme allaitante, doit être équilibrée, saine, variée et suffisante. Cela dénote que la femme enceinte et allaitante doit manger et boire suffisamment d’eau, prendre trop de légumes, Car, « une malnutrition de la femme enceinte compromet non seulement sa santé mais aussi celle de l’enfant » y compris son conscient intellectuel. Il importe donc d’assoir dès les 1000 premiers jours de la vie, une alimentation beaucoup plus riche, saine et surtout équilibrée.

Mais attention !

L’alcool, les stupéfiants, la cigarette, l’automédication, les plats trop épicés… doivent être proscrites dans le quotidien alimentaire de la femme enceinte et/ou allaitante, car cela pourrait avoir des effets mutagènes graves sur la mère et le nourrisson. Et ces facteurs associés à la malnutrition, plongent la mère et son enfant dans un « cycle de la malnutrition ». « Une bonne alimentation de la femme enceinte et de la femme allaitante, a une conséquence positive sur la suite de sa vie et celle du nourrisson. Par contre, une mauvaise alimentation, présente des répercutions graves sur la suite du parcours sanitaire de l’enfant »,a prévenu le Docteur lors de son exposé, avant de conseiller que cette catégorie de femmes, devait inscrire le repos suffisant sur son programme journalière.

Des précautions de taille…

« La femme enceinte et la femme allaitante doivent être exemptées des mythes et interdits alimentaires qui lèseraient leur bonne alimentation. Elles doivent tout de même s’abstenir de consommer trop de sucre libre qui risque de leur entrainer un surpoids avec une probabilité de donner naissance aux enfants macrosomes. Elles doivent bien plus, éviter le calcaire dans leur alimentation, qui interfère avec le fer et qui risque de les plonger dans une crise anémique ». avançait le Docteur. Néanmoins, pour suppléer à son alimentation, il est conseillé à la femme allaitante, le recours au sel iodé, aux comprimés de fer et aux vitamines A.

Alimentation du nourrisson et du jeune enfant « ANJE » (Module 3)

Etape cruciale dans la vie du jeune enfant dont l’âge varie entre deux et 15 ans, l’alimentation à ce stade nécessite aussi d’attention car en mesure il grandit, l’enfant accentue également ses besoins nutritionnels, ce qui, selon le Docteur Jean-Claude SABWA, explique que l’âge est un facteur déterminant dans l’alimentation de l’enfant.

L’allaitement…

Si de zéro jour à 6 mois, le bébé ne doit se nourrir que du lait maternel, si de zéro jour à 11 mois le nourrisson doit toujours être soumis à l’allaitement, c’est faire profiter à l’enfant tous les bienfaits du lait maternel. Il est important de savoir que l’allaitement maternel permet de prévenir le taux de mortalité infantile.

En revanche, les risques liés au non allaitement sont fâcheux : outre la méfiance de l’enfant vis-à-vis de sa mère, l’exposition de l’enfant aux maladies, les risques d’anémie, la régression du conscient intellectuel de l’enfant, le défaut d’allaitement peuvent aussi entrainer l’asthme, la perte de l’immunité et bien d’autres dégâts, prévient Sabwa, d’où l’impératif de ne jamais priver l’enfant de ce droit qui engage le reste de sa vie.

Par ailleurs, mettait déjà en garde le Docteur Ernest dès la première séance, « aucune mère ne peut prétendre être en état de tarissement galactogène ». Car, ajoutait le Docteur SABWA, « le lait maternel est produit selon que les seins de la mère sont stimulés par le nourrisson. La manipulation des seins, stimule la prolactine, l’hormone de stimulation de la production lactée ». Cela signifie que l’enfant doit être allaité autant de fois que possible et « il ne faut toujours pas attendre qu’il le réclame…», ajoutait le Docteur Ernest.

Principes d’allaitement…

La mère doit être attentive aux gestes de l’enfant, la maman doit vider le premier sein avent de passer au second, et elle doit faire téter suffisamment l’enfant. L’alimentation de l’enfant doit ainsi être quantitative, qualitative, et quand l’enfant ne demande pas de lui-même la nourriture, la mère doit appliquer une alimentation à la demande, conseille le Docteur SABWA.

L’alimentation du jeune enfant et de l’adolescent…

Un jeune adolescent est celui dont l’âge et 15 et 24 ans. Selon les variantes, l’on distingue la première adolescence qui varie entre 15 et 19 ans, et la deuxième adolescence varie entre 19 et 24 ans. Comme dit en amont  que l’âge est un facteur déterminant dans la naturedes aliments à donner aux individus, il a été démontré lors du dernier module, que les adolescents sont souvent tentés de se méfier de l’alimentation leur proposé par leurs parents. Et par conséquent, ils se livrent au « libertinage alimentaire »,  et Thomas KUBUYA en voit un danger. Un danger, parce que selon le Docteur SABWA, le risque est grand que ces jeunes « développent une obésité », ou « perturber son indice de masse corporelle IMC ».

Mais que faire ?

En connivence, Thomas Kubuya et Jean-Claude SABWA sont d’accord, que les parents doivent veiller à ce que  les repas qu’ils offrent à leurs enfants ne sont non seulement monotones, mais aussi sont aussi équilibrés, variés, suffisants.

A cela, le duo Thomas-Jean-Claude encourage les jeunes à la discipline (éviter le libertinage alimentaire) qui se consiste selon Thomas à manger ou boire tout ce qu’on trouve sur la route, sans en mesurer la proportion, et l’incidence sur la santé, le respect des trois sortes et de 7 groupes d’aliments et la promotion de l’exercice physique.

Abordant la question liée à l’exercice physique, le Docteur SANWA soutient que les parents doivent encourager leurs enfants à promouvoir l’activité physique en consacrant au moins 60 minutes par jour. En plus, SABWA précise que le sport favorise la densité musculaire, qu’il s’agisse du football, de la course, du jooking, du basketball,…

John TSONGO/Goma-RDC

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