Monde : migrations en cascade, question de vie ou de mort…

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Plus de 4 millions de vies des migrants issus du continent Africain ont déjà coulé depuis les 4 dernières années. Cela se fait, sous les yeux des dirigeants Africains, Orientaux et Occidentaux. Drôle, même là qu’ils vont dans l’espoir de trouver des bonnes conditions de vie, c’est une question de mort. Pourtant dans les jours à venir, la question des migrants constituera un drame que le monde ne saura plus gérer, si les dispositions robustes et nécessaires ne sont pas prises en amont.  Chaque jour, des milliers des jeunes quittent leurs pays pour fouir la faim, les persécutions, le chômage ou encore le manque des terres, pour des diverses directions dans l’espoir de trouver des viviers.

Nulle ne pourrait peut-être croire que rien qu’en 2022, 2.583 morts et disparus sur les routes maritimes pernicieuses de la Méditerranée, selon les données fournies par l’agence onusienne. Pas plus tard qu’en date du mercredi 22 mars 2023, une trentaine d’Africains subsahariens ont encore péri noyés à proximité de Sfax, en Tunisie.

A seulement 186 kilomètres de la même zone sur l’île italienne de Lampedusa, l’on a dénombré durant le même épisode temporel, près de 900 arrivées entre jeudi et vendredi, selon l’agence de presse italienne Ansa.

Ce n’est pas tout ! Car A ces effectifs, s’ajoutent 12 134 migrants et réfugiés déjà débarqués du 1er janvier au 19 mars en Sicile à partir de la Tunisie, ce qui, à en croire les estimations ; vaut dix fois plus que lors de la période correspondante de 2022.  Aux côtés de ces chiffres, l’autorité de contrôle aux frontières, à savoir la garde nationale maritime tunisienne, revendique, avoir intercepté, 2 034 personnes à bord d’une trentaine d’embarcations pour les seules journées de mercredi et jeudi.

Derrière ces chiffres choquants, des témoignages des migrants accusent des garde-côtes de la Tunisie dans l’amplification du phénomène naufrage. Pourtant d’après tout, ce ne sont pas des bêtes qui meurent !

Pourquoi des migrations ?

Chaque jour, des milliers des jeunes quittent leurs pays pour fouir la faim, les persécutions, le chômage ou encore le manque des terres, pour des diverses directions dans l’espoir de trouver des viviers. Amnesty internationale pense dans sa façon de communiquer sur cette question, que « des enfants, des femmes et des hommes fuient la violence, la guerre, la faim, l’extrême pauvreté ; ils peuvent aussi être amenés à partir en raison de leur genre ou de leur orientation sexuelle, ou encore pour échapper aux effets du changement climatique ou aux retombées d’une catastrophe naturelle. Bien souvent », c’est soit souvent la conjugaison de tous ces défis.

Vaut-il encore la peine de vivre en Afrique ?

Il n’y a pas qu’en Afrique d’où sortent les migrants. Mais, des révélations sur plusieurs pays du continent inquiètent ! En Erythrée par exemple, les dernières mises à jour du rapport des Nations Unies notent que des Cinq millions de personnes qui vivent dans ce pays, « probablement un habitant sur 5 a tenté de fuir le pays ».Le rapport martèle que pour tenter de fuir les conditions du pays, nombreux Erythréens prennent la direction de l’Europe, où  ils tentent de rejoindre l’Angleterre, l’Allemagne ou la Suède,… mais les conditions leur permettent-ils de survivre ? Le plus souvent non !

La Commission d’enquête sur l’Erythrée du Conseil des droits de l’homme de l’ONU mentionnait à Genève il y a peu via  son président Mike Smith, que « Quelque « 300.000 à 400.000 » personnes en Erythrée sont « des esclaves » du fait du service militaire illimité ».

En la seule année 2015, « plus de 47.000 Érythréens ont demandé l’asile en Europe, et la Commission d’enquête demande aux pays de leur accorder le statut de réfugié ». Dans le même angle, il a été montré que « l’esclavage moderne touche 45,8 millions de personnes dans 167 pays différents ».

En Afrique, quid sur les origines des migrants ?

L’Erythrée, le Soudan, le Soudan du Sud, la Somalie, la Libye, la Centrafrique et la Mauritanie arrivent en tête des pays africains à avoir le plus d’esclaves sur leur territoire. Pour le seul cas de l’Érythrée, «l’organisme estime que 35 000 personnes subissent l’esclavage moderne dans le pays, très loin des chiffres de l’ONU. Cela montre qu’il est très difficile de donner une estimation de ce fléau à cause des différentes définitions des différentes organisations », cela fait de ce pays situé dans la Corne de l’Afrique et bordé au nord-est et à l’est par la Mer Rouge, à l’ouest et au nord-ouest par le Soudan, au sud par l’Éthiopie et au sud-est par Djibouti ; un des grands leaders en terme de fourniture des migrants, en juxtaposition avec l’Ethiopie, du Nigéria, de la Guinée, la Cote d’Ivoire, du Maroc, de la Gambie, du Mali, de l’Algérie, ou encore du Sénégal, qui s’ajoutent aux autres Etats sus évoqués. 

Une question de vie ou de mort…

Des sources crédibles renseignent qu’entre  la Libye et la Tunisie d’un côté et l’Italie de l’autre, il y a eu des accords de coopération avec l’Italie, visant à empêcher les migrants d’accéder facilement aux côtes Italiennes, ce qui expliquerait le dur périple qu’endurent ces ressortissants Africains le long de ces frontalières du continent Européen aux travers les côtes méditerranéennes.

En date du 21 février 2023, le chef de l’Etat Tunisien, Kaïs Saïed, avait prononcé un discours contre « les hordes de migrants clandestins ». Cela n’a malheureusement fait déclencher qu’une vague sans précédent d’agressions racistes contre la communauté noire dans ce pays d’Afrique du Nord. Même  ceux issus de la région Subsaharienne et qui ne « souhaitaient pas retourner dans leur pays d’origine, la traversée de la Méditerranée vers l’Italie s’est imposée ».

Et en consécutivement, il y a un prix à payer ! Mercredi 22 mars, un migrant (Rescapé du naufrage de ce jour), a restitué la scène à Jeune Afrique : Parti dès le matin de la même région en compagnie d’une cinquantaine de personnes, son embarcation a été rattrapée par un canot semi-rigide de la garde nationale maritime.

Photo tiers

Les garde-côtes Tunisiens, deviennent sous ces conditions, un porte-malheur pour les migrants. Car pour les migrants, cest un périple périlleux, ce que les migrants empruntent toutes les occasions qu’ils décident de quitter leur pays. Au-delà de l’incertitude, ils endurent des souffrances dures à calculer.

« Avant de partir, le conducteur du bateau nous a dit qu’il avait été intercepté trois fois et qu’il ne comptait pas se faire prendre », déroule ce rescapé sous anonymat.  « Quand les garde-côtes sont arrivés, ils nous ont crié d’éteindre le moteur. Ils ont sorti une longue barre de fer et ont tapé sur le moteur. Puis, ils ont essayé d’attraper le moteur avec une corde mais ça n’a pas marché. Ils ont jeté des bouteilles d’eau sur nous pour nous faire mal…», tente-t-il de se souvenir.

Les garde-côtes n’ont toujours jamais été d’accord que les migrants en quête de survie relient  l’Italie. C’est d’ailleurs  sur fonds de ces accords entre Tunis et Rome, pour arrêter l’embarcation, que «  la garde nationale entreprend des manœuvres dangereuses » qui se soldent par des naufrages en chaines des migrants.

Il n’est à cet effet pas question pour les migrants de taire l’attitude des garde-côtes. « Quand ils sont venus par le côté droit, on s’est éloigné par la gauche. Puis ils revenaient par la gauche et on partait vers la droite. On zigzaguait comme ça. Comme ils ont des moteurs puissants, on ne pouvait pas leur échapper. C’était comme s’ils jouaient avec nous. Ils envoyaient des vagues sur nous. Après plusieurs vaines tentatives, les garde-côtes percutent violemment l’embarcation, qui chavire.  C’était volontaire », remémore un migrant.

Méfiance ?… insouciance ?

Rien ne justifierait même pas l’indifférence des autorités Européenne et Africaine vis-à-vis des milliers des migrants qui perdent la vie à l’allure des mouches. Cela relance la question de savoir s’il existe entre l’occident et l’Afrique, des relations des gains réciproques… Sin, de par même la sacralité de la vie, rien ne pouvait défendre l’indifférence des autorités de deux cotés pour laisser les vies s’en aller chaque minute au gré des vagues. 

Que l’Italie ait signé un protocole d’accord avec la Tunisie visant à empêcher l’entrée sur le sol Italien des migrants Africains, que la grande Bretagne ait décidé de renvoyer au Rwanda les demandeurs d’asile présents sur son sol,… alimentent les soubresauts   autour de la vraie foi de voir vivre les Africains en même titre que tout humain au vrai sens.

Ce qui fâche, c’est de voir qu’en lieu et place de réfléchir sur comment endiguer ce phénomène devenu viral,  l’occident se sert de certains dirigeants Africains, pour paralyser davantage le climat vital en Afrique en transformant le continent en amphithéâtre de pillage et de terrorisme. Drôle queces multinationales et impérialistes occidentaux ne sont même pas en mesure d’accorder une hospitalité aux victimes de la situation qu’ils ont eux-mêmes créée…

Mais à qui la faute ?

Pas question de prendre l’occident pour bouc-émissaire dans le malheur des Africains… Il faut plutôt faire la part des choses. Ils sont aussi complices, ces dirigeants Africains devenus selon Kisulumbe panafricaniste, « des adorateurs de l’occident mais incapables de se concentrer sur les problèmes que traversent leurs populations.  Des milliers de vies englouties dans la méditerranée n’ont fait jusqu’ici, ni l’objet d’aucune politique, ni d’aucun sommet, que ce soit sur initiative des dirigeants Africains (UA) ou de la communauté internationale (ONU)… Comme qui dirait, aucun migrant n’a droit à la vie. Autant le nombre des morts par naufrage s’accroit, autant les (leaders) Africains et occidentaux privilégient leurs intérêts égoïstes. Et si l’on concluait qu’entre l’Afrique et l’occident il n’y avait que la mort des citoyens du continent comme intérêt à privilégier ? », S’interroge Kisulumbe.

Photo tiers

Pourtant l’occident n’est rien sans l’Afrique

La répression des migrations et la réduction des migrants à l’esclavage, est une bombe qui n’épargnera pas l’occident et ses pairs Africains. L’Afrique a une jeunesse qui suit tout et qui, même plusieurs décennies après, finira par venger ses concitoyens. Plusieurs géo-politologues affirment que « les guerres et le terrorisme en Afrique, est une drague pour l’occident de s’amasser suffisamment des ressources en appauvrissant le continent enfin de revenir vers lui avec des aides, dans le but de le maintenir en perpétuelle colonisation », cette politique qui ne peut réussir que si elle est accompagnée et facilitée par une cohorte de « dirigeants Africains obsolètes », fâche !

Parce que d’après tout, en cas de pérennité de ce climat, un sentiment anti-occidental naitra en Afrique et se muera en chasse à l’homme. Si une telle évidence n’est pas prévenue, ce sera le déclin d’un occident. Pourquoi ne pas y penser au plus vite ?

Un calvaire continue…

Certainement, ils quittent chez eux dans l’espoir de trouver une vie. Mais les migrants Africains subissent plus qu’une mort…  « Je me suis retrouvé dans l’eau directement. J’ai vu les enfants, les femmes qui criaient. La garde nationale a commencé à nous repêcher mais ils n’étaient que cinq. Le temps qu’ils nous sortent de l’eau, plusieurs se sont noyés. J’ai vu au moins six morts, ils ont laissé les corps. » Ce témoignage d’un migrant qui remémore la scène d’un parcourt de mort, ne devrait normalement pas passer inaperçu ! il devait en outre engendrer une interpellation.

Relayant les témoignages d’un migrant, le journal la Croix laisse lire que même avant d’atteindre leur destination, nombreux migrants sont violés, kidnappés ou tués et imputés d’organes comme les reins, et bien d’autres. Ceux qui arrivent en destination, sont en revanche  transvasés par vers les pays voulus par les hôtes et non par eux-mêmes (migrants).

De Berlin à Kigali…

Décision controversée par les opposants au régime de Kigali et le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), le Rwanda a signé un accord controversé avec Londres pour accueillir sur son sol, des migrants et demandeurs d’asile de diverses nationalités acheminés au Royaume-Uni. Les objections à ladite décision cela n’ont eu aucune influence sur l’option de Kigali qui en date  du jeudi 14 Avril 2022 à l’occasion d’une visite de la ministre anglaise de l’Intérieur, Priti Patel, ce projet Annonçait l’effectivité de ce projet.   Cette décision de la grande Bretagne, vise à « dissuader les traversées de clandestins qui ne cessent d’augmenter ». Plusieurs questions soulevées par des analystes avertis abondent dans le sens de chercher à savoir si pays sans terres comme le Rwanda saurait gérer des migrants sans empiéter sur la stabilité de la RDC et de la région des grands lacs Africains…   Plus de solutions, moins de volonté   Il est aujourd’hui une urgence, au nom de la création d’un équilibre mondial,  de penser à mettre en place des politiques robustes contre le chômage, la lutte contre la faim et l’encadrement holistique de la jeunesse. Et cette question n’est pas seulement africaine, elle est mondiale. Suffit-il qu’à l’heure, les décideurs de la planète tablent sur cette question qui aux côtés du réchauffement climatique vient s’ajouter aux urgences auxquelles il faut accorder plus d’attention. Sinon, l’ingérable est à venir et personne n’y échappera.  

John TSONGO

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