Il faut un plan d’urgence en RDC pour atteindre l’objectif de l’Education environnementale dès le bas âges. La RDC célèbre, chaque 30 Avril de l’année, la journée nationale de l’enseignement. La question de l’intégration de l’éducation environnementale et d’accès à l’éducation de base demeure préoccupante aujourd’hui en RDC tout comme dans d’autres pays du monde. Cette date a été choisi lors d’un congrès national de l’éducation organisé par le Gouvernement national en 1964 pour trouver des pistes des solutions face à une série de grèves déclenchée dans le secteur éducationnel. Un décret Présidentiel accordant le caractère unitaire de l’éducation nationale a été signé et proclamé le 30 avril 1964, et faisant ipso facto de cette date, une Journée Nationale de L’Enseignement.
Que dire de l’éducation environnementale.
L’éducation à l’environnement, aussi appelée éducation relative à l’environnement (ERE) ou éducation au développement durable (EDD), comme étant un domaine de recherche, de formation et d’action pédagogique pluridisciplinaire qui s’intéresse à la relation des être humains à l’environnement d’un point de vue écologique, social, culturel, politique, économiques et esthétiques.
Cette discipline a pris son essor au tournant des années 1970. Elle concerne tous les âges de la vie et se déploie dans le milieu de l’éducation formelle, non formelle et informelle. Elle vise à transformer nos manières de penser et d’agir dans nos relations à notre milieu et, principalement, dans nos relations les uns avec les autres, comme le souligne Jean-Jacques Rousseau.
Pour ce faire, elle investit l’ensemble du réseau notionnel de l’éducation : formation, sensibilisation, prise de conscience, mobilisation, animation, interprétation ou médiation, information, vulgarisation, Communication et marketing-social. L’éducation à l’environnement et au développement durable relève non-seulement de plusieurs conceptions de l’environnement et de l’éducation.
En effet, elle ne consiste pas simplement à intégrer au sein des programmes d’enseignement des contenus tels que le changement climatique, la pauvreté ou la consommation durable; elle génère des méthodes d’enseignement et des cadres d’apprentissage interactif centrés sur l’apprenant, déclaration de Stockholm par Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). Elle correspond à diverses pratiques et sous-domaines distincts qui ont tous pour objectif commun le développement d’une posture responsable vis-à-vis des enjeux socio-environnementaux, tel que signale le rapport de l’UNESCO.
Plusieurs études ont montré de façon systématique la violence de la pollution de l’environnement par les déchets, surtout plastiques. Les conséquences sont visibles et s’accentuent, malgré le nombre croissant d’initiatives prises par les gouvernements et les acteurs locaux des pays. Selon le chercheur Togolais, BEMAH Gado Directeur de l’ONG STADD (Science et Technologie Africaines pour un Développement durable) « la pollution de l’environnement touche aussi bien les pays développés que les pays en développement, surtout quand il s’agit de la pollution physique et chimique par les déchets dangereux. A partir de ce constat, il est évident qu’il y a un manque de conscience environnementale sur lequel il faut agir. »
Alire aussi : RDC: L’éducation environnementale en milieu scolaire et Universitaire une nécessité http://naturelcd.net/2023/04/23/monde-ne-pas-taire-la-terre-pour-la-survie-de-lhumanite/ : RDC: L’éducation environnementale en milieu scolaire et Universitaire une nécessitéSur quelle couche faut-il agir ? s’interroge-t-il. Selon lui, tout comme on apprend à un enfant à marcher, à lire et à écrire, il faut aussi lui apprendre à éviter les gestes malveillants tout en lui montrant
l’utilité des objets polluants, dès son plus jeune âge. C’est pourquoi l’ONG STADD a initié ce projet d’éducation à l’environnement et a publié un guide sur l’éducation environnementale en Afrique » intitulé : « Le petit manuel d’éducation à l’environnement (gestion des déchets, développement durable, écologie marine et terrestre) » Edition 2022.
La mise en pratique des conventions sur l’éducation environnementale un défis à soulever.
Au Congo, les leçons d’éducation à l’environnement seraient dispensées aux élèves du primaire et du secondaire dès la rentrée scolaire 2020. La décision prise le 13 juillet 2020 par les ministres en charge de l’Environnement et de l’Éducation, visant à inculquer aux enfants dès leur bas âge, les valeurs de protection de l’environnement.
Dans un archive de Afrik21 il est « L’éducation à l’environnement prendra place dans les programmes scolaires dès septembre 2020 en République Démocratique du Congo (RDC). C’est la substance du tête-à-tête tenu le 13 juillet 2020 entre le ministre RD congolais de l’Environnement et du Développement durable, Claude Nyamugabo, et son collègue de l’Enseignement primaire, secondaire et technique Willy Bakonga. La mesure vise à impliquer les enfants dans la lutte pour la protection de l’environnement, ceci par la transmission des messages d’assainissement du milieu, de protection et de respect du patrimoine naturel.
« Il est important que les enfants grandissent avec une certaine culture pour protéger l’environnement, le sol, les eaux, les airs, les forêts, etc. Il faut que l’enfant grandisse dans un environnement sain pour son développement physique et psychologique », a déclaré Willy Bakonga, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique. Pour Claude Nyamugabo, ministre de l’Environnement et du Développement durable, l’intégration de l’éducation à l’environnement dans les programmes scolaires permettra de montrer aux enfants la complexité des questions environnementales ainsi que leur rôle dans cette lutte commune. Interrogé par Afrik21. Mais hélas, ces cours figurent sur les bulletins des élevés mais ne sont pas enseignés, par manque des manuels et des nouvelles contenu qui semblent ne pas être la même chose que la botanique, l’anatomie, la zoologie et la géographie que nous enseignons, parole d’un enseignant de l’école primaire de Goma qui a voulu garder l’anonymat.
Dans la perspective d’enrichir l’éducation scientifique d’une dimension citoyenne, et plus spécifiquement écocitoyenne, la prise en compte des questions socio-écologiques requiert l’intégration dans les curriculums de sciences, d’objectifs relevant d’une éducation relative à l’environnement. Or, le contexte actuel de promotion du développement durable (DD) à l’échelle nationale et internationale fait appel au recadrage de l’éducation à l’environnement dans une perspective de DD. Le projet planétaire d’éducation pour le développement durable (ÉDD) propose d’axer désormais l’effort éducatif, non pas sur le rapport à l’environnement et la reconstruction du réseau des relations au milieu de vie, mais sur l’avènement d’un « développement » que l’on souhaite durable.
Certaines villes et territoires de la République Démocratique du Congo ont pris à mains la question de l’éducation environnementale vue les conséquences des menaces des activités de l’homme qui pèsent sur la terre aujourd’hui.
Au Nord Kivu plusieurs initiatives sont organisées ce dernier temps pour donner vie à ce nouveau système éducatif. A Goma le Fonds Mondial pour la Nature (WWF/GOMA) a procédé au lancement de la première phase de la campagne de sensibilisation sur les enjeux environnementaux ce mercredi 26 avril 2023 dans des écoles de la place. Les élèves de l’institut Nyabyunyu du quartier lac vert, commune de Goma, ont reçu une équipe des éducateurs environnementaux de WWF/Goma qui sont revenu sur l’importance de la protection de l’environnement, au micro de nos confrères de aupicinfos.com
Selon madame CHANTAIGNE DJUMA chargée de l’éducation environnementale au sein de WWF/GOMA, 103 élèves de l’institut Nyabyunyu ont été sensibilisés sur les enjeux environnementaux, Cette première phase de sensibilisation a pour finalité d’amener les jeunes écoliers, élèves et étudiants au changement de comportement et de s’impliquer dans la lutte contre le changement climatique qui menace la planète à ce 21e siècle, a t-elle-déclaré .
En rapport avec les enjeux environnementaux, CHANTAIGNE DJUMA, indique qu’il s’agit des signes concrets qui témoignent que notre environnement est en danger. « Nous avons notamment l’augmentation de la température, la perturbation des saisons culturales, la pluie abondante, les érosions un peu partout. Ici chez nous il pleut quand il veut, on remarque aussi des sécheresses prolongées, il n’y a plus cette séquence comme auparavant, qui signalait aux agriculteurs que la saison culturale approche pour leur permettre de bien s’y préparer. Et tout cela a comme conséquence la malnutrition vu qu’on ne produit plus suffisamment en raison de la perturbation des saisons culturales », a-t-elle expliqué.
De l’autre coté le Club Jan Godall’s Roots & Shoots UCCND asbl a organisé une activité de sensibilisation à l’école primaire EPAIMOG en ville de Goma. Sous le thème « Solution à la pollution plastique », en date du 24 avril 2023 dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la Terre. Plus de 450 écoliers et écolières ainsi que des enseignants et enseignantes de l’école primaire EPAIMOG ont pris part à l’activité.
« L’objectif des ces activités été d’inculquer aux écoliers et écolières dès leur plus jeune âge les notions d’Eco-citoyenneté à mener en vue du développement durable » souligne DAVID le coordonateur de l’ONG/UCCND à Goma. Après cette séance de sensibilisation sur la Non Ingratitude de la terre aux services que nous pouvons l’offrir entre autres le trie de nos déchets, protégeons la nature, consommation de façon responsable, ajoute-t-il.
Pour marier la théorie à la pratique, les écoliers, écolières, enseignants, enseignantes et les membres bénévoles du Club Roots & Shoots UCCND asbl ont procédé aux ramassages de déchets plastiques dans la cours scolaire ainsi que aux alentours de l’école à sensibilisant les voisins de leur l’école à une bonne gestion de déchets.
Il est temps de passer à l’action
« Je pense que le temps est critique », poursuit Madame CHANTAIGNE, dans le sens où on ne doit plus attendre plus longtemps avant d’agir. Nous venons de commencer la sensibilisation avec la conviction qu’une fois que les jeunes écoliers, élèves et étudiants s’approprieront cette lutte, ils pourront la partager à d’autres jeunes et pourront poser des actions relatives à la protection de l’environnement. « Il est temps de passer à l’action et l’action commence par connaitre qu’est-ce le danger environnemental, connaitre comment lutter contre ce danger pour aboutir à un bon résultat » justifie la chargée de l’éducation environnementale au sein de WWF/Goma.
Touché par la matière abordée dans cette séance de sensibilisation, TUMSIFU TAMWENGE Justin, élève de 6e année des humanités pédagogiques à l’Institut Nyabyunyu ; se dit être sorti de l’ignorance grâce à la sensibilisation et promet de changer le comportement vis-à-vis de l’environnement.
« On vient de nous parler beaucoup sur les enjeux environnementaux. Je viens d’apprendre qu’en faisant la coupe d’arbre abusivement pour la fabrication de charbon, cela peut entrainer la savanisation de forêt et pour aboutir à la désertification. J’ai compris que cela nuirait à ma santé car je n’aurais plus d’oxygène que cet arbre abattu me procurait. Je viens de comprendre aussi qu’en utilisant les automobiles je pollue l’environnement avec la fumée dégagée. Ainsi je décide de faire le pied chaque jour pour éviter la pollution de l’air. Autre geste à poser, c’est de ne pas jeter les déchets plastiques dans l’environnement. Désormais, après usage, je les mettrai chaque fois ensemble pour ne pas détruire l’environnement. J’ai aussi appris qu’avec ces déchets plastiques on peut produire des pavés ; je dois apprendre cette technique », a-t-il témoigné.
Pair ailleurs signalons que dans le territoire de Lubero 280 jeunes élèves ont été décorés ce dimanche 23 Avril 2023 par la Fondation Virunga en partenariat avec Centre de Recherche et d’Expérimentation Transdisciplinaire de l’Université Sainte-Croix de Mulo (CRET-MULO), lors de la clôture du concours Culturel et scientifique sur l’éducation environnementale. Ces activités ont été lancées au mois de Février 2023 par la Fondation Virunga, en collaboration avec le centre de recherche et d’expérimentation transdisciplinaire de l’Université Sainte-croix de Mulo.
Pour le point focal de ce concours culturel et scientifique, la décoration de ces jeunes comme « ambassadeurs de l’environnement », est un engagement personnel de ces dernières et des étudiants bénévoles mais aussi une responsabilisation individuelle à devenir ami de la nature et inviter les autres à faire de même. « Lors des dernières séances d’accompagnement de jeunes élèves et étudiants, ils ont décidé de pérenniser le programme en devenant des acteurs du changement en communauté. Ils ont estimé que travailler en synergie va leur permettre de sensibiliser leurs paires à prendre conscience du danger que l’homme ait lui-même créé en se levant contre la nature. Aujourd’hui, nous assistons à ce décalage climatique comme conséquence néfaste de l’action suicidaire de l’homme. Comme l’ère de l’accélération a imposé un rythme dangereux à l’humanité, il faut créer un équilibre de vie entre l’homme et la nature. Et cela commence par éduquer la jeunesse pour qu’elle grandisse avec des comportements et habitudes responsables sur le plan écologique. Ceci en commençant par redonner la verdure à la terre, refleurir la terre de sa couleur paradisiaque, combattre les actions qui redonnent du souffre et c’est à ce terme que se résume le rôle de ces jeunes ambassadeurs pour la protection de l’environnement en territoire de Lubero »,
Ces jeunes ont été suivis pendant 3 mois dans un programme d’éducation environnementale du Parc National des Virunga dont CRET-MULO a été collaborateur. Ce concours remporté par l’Institut UFAHAMU de Lubero avait pour objectif « d’appeler des jeunes à avoir des comportements responsables et à adopter des attitudes positives vis-à-vis de la nature. Amener les populations riveraines du parc à vivre harmonieusement avec la nature et opter pour des valeurs écologiques dans leurs actes du quotidien».
D’après le point focal de ce concours culturel et scientifique, la décoration de ces jeunes comme « ambassadeurs de l’environnement », est un engagement personnel de ces élèves et des étudiants bénévoles mais aussi une responsabilisation individuelle à devenir ami de la nature et inviter les autres à faire de même. Au micro de la Radio Moto Butembo-Beni « Lors des dernières séances d’accompagnement de jeunes élèves et étudiants, ils ont décidé de pérenniser le programme en devenant des acteurs du changement en communauté. Ils ont estimé que travailler en synergie va leur permettre de sensibiliser leurs paires à prendre conscience du danger que l’homme ait lui-même créé en se levant contre la nature. Aujourd’hui, nous assistons à ce décalage climatique comme conséquence néfaste de l’action suicidaire de l’homme. Comme l’ère de L’accélération a imposé un rythme dangereux à l’humanité, il faut créer un équilibre de vie entre l’homme et la nature. Et cela commence par éduquer la jeunesse pour qu’elle grandisse avec des comportements et habitudes responsables sur le plan écologique. Ceci en commençant par redonner la verdure à la terre, refleurir la terre de sa couleur paradisiaque, combattre les actions qui redonnent du souffre et c’est à ce terme que se résume le rôle de ces jeunes ambassadeurs pour la protection de l’environnement en territoire de Lubero », laisse entendre Asaph Litimire, journaliste passionné des questions de la bonne gouvernance et de l’environnement.
Au total 10 écoles des sous-divisions de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) Lubero 1 et 2 vont bénéficié de ce programme de l’éducation environnementale.
« Les problématiques sur la carbonisation, le braconnage, l’envahissement du parc national des Virunga, la transition énergétique ainsi que l’initiation de jeunes aux projets écologiques ou d’entrepreneuriat vert étaient également au menu». Il était aussi question de lier la théorie à la pratique en faisant renaître la culture des jardins scolaires dans les 10 écoles pilotes. Voilà autant de sujets qui ont fait l’objet de la sensibilisation.
Pour une durabilité environnementale de la génération future, ces jeunes élèves ambassadeurs de l’environnement du territoire de Lubero se sont opposé à l’exploitation du pétrole dans le Parc National des Virunga.
Dans une lettre ouverte adressée au Président de la République Félix Tshisekedi, ces élèves expliquent que l’exploitation du pétrole présente un danger pour les populations riveraines, la faune et la flore du Parc.
« Nous nous opposons à l’exploitation du pétrole dans les aires protégées des parcs nationaux des Virunga et de Salonga. Nous demandons au Gouvernement congolais de retenir les blocs 4 et 5 déjà mis en vente, car ces blocs sont placés au cœur des aires protégées. Le Parc National des Virunga est en phase de quitter la liste des patrimoines mondiaux en péril grâce aux efforts de la conservation communautaire. C’est pourquoi, toutes les actions visant à exploiter le pétrole dans ces aires protégées sont à décourager car elles mettront en danger la vie de la communauté humaine, de la faune et la flore », lit-on dans cette correspondance. Retenons que plusieurs organisations environnementales œuvrant en RDC, s’opposent à l’exploitation du pétrole dans les parcs des Virunga et Salonga.
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TUMSIFU TAMWENGE, lui, recommande à WWF/GOMA d’installer une pépinière scolaire à l’institut Nyabyunyu pour permettre aux élèves de cette école de contribuer à la protection de l’environnement par la plantation d’arbre. Le gouvernement congolais doit nous aider à mettre à pratique sa promesse tenu depuis 2020, pour une éducation durable et fiable. Ajoute t’il.
Le Parc National des Virunga reste convaincu que l’éducation environnementale une fois encrée dans le programme national scolaire va couper court au cercle de la destruction méchante du patrimoine mondiale. Dans le cadre du programme Virunga, le Parc National des Virunga mène des activités d’éducation environnementale auprès des différentes couches de la population dans la province du Nord-Kivu.
La première référence au terme « éducation à l’environnement » est apparue en 1948 lors d’une réunion de (Union Internationale pour la conservation de la nature), tenue à Paris lorsque Thomas Pritchard, directeur adjoint de la conservation de la nature au Pays de Galles, a suggéré de remplacer le terme « éducation à la conservation » par « éducation à l’environnement » afin de réaliser une synthèse des connaissances des sciences naturelles et des sciences sociales.