Nombreux l’adorent. Elle a d’ailleurs convaincu les appétits des uns et des autres, mais sa consommation est plus un danger qu’un salut ! La viande, loin d’être un facteur vieillissant, c’est aussi une denrée de la mort… Autant la moderer qu’adorer sa consommation, si on veut s’en passer des conséquences…
Nous en consommons chaque jour où presque, mais les conséquences, nous nous en apercevons jamais… Pourtant, c’est une denrée de la mort…
La viande, tant prisée, tant appetée et tant convoitée, elle mérite moins qu’une habitude dans la consommation…
Car même à ce sujet, l’organisation mondiale de la santé OMS prévient que << Chaque portion de 50 g de viande transformée consommée quotidiennement, augmenterait de 18 % le risque de cancer colorectal >>.
Un bon milieu de culture microbienne…
cliniscience.com catégorise la viande parmi les milieux excellents de culture microbienne. Il s’agit, écrit ce site, << d’un milieu non sélectif bien établi pour la culture des organismes anaérobies, aérobies et microaérophiles, en particulier les espèces de Clostridium…>>. La viande accueille dans cette catégorie, les bouillons de viande, les œufs, le lait, et plusieurs autres, selon les principes microbiologiques.
Hors, parmi ces microbes, figurent les offensifs et les inoffensifs. Ce qui prédispose les consommateurs à des maladies découlant des actions des microbes pathogènes (offensifs).
Risques…
La viande, les œufs et les produits laitiers sont riches en cholestérol et en graisses saturées, qui s’accumulent dans les artères et les obstruent, empêchant ainsi une bonne circulation sanguine.
<< Elle augmenterait les risques de maladies cardiovasculaires, de cancer, de diabète ou encore d’inflammation de l’intestin (entérite)…>>.
De par même sa nature (danger), la viande mérite une attention soutenue de son abattage en passant par son transport, son conditionnent jusqu’à sa consommation…
Liens pathogènes
Cairn.info, démontre dans son article intitulé « Viande de brousse, impacts anthropiques et santé humaine dans les forêts tropicales humides : le cas du virus Ebola », que les liens entre l’homme et les animaux sont grands. Et en conséquence, les deux êtres s’entre-transmettent des maladies sans obstacle. Pire encore, plusieurs populations indigènes continuent de consommer de la viande noire (viande de brousse issue de la chasse), qui n’est pourtant soumise à aucune expertise que ce soit ante ou post-mortem.
Et en toute évidence, le risque de transmission des zoonoses est imminamment important. << Le risque engendré par ces maladies infectieuses émergentes n’est pas le même partout puisque 53 % des épidémies constatées dans le monde entre 1996 et 2009 se sont produites en Afrique. Les raisons de la prépondérance du risque de maladie infectieuse émergente en Afrique sont en grande partie inconnues, mais le risque d’agents pathogènes des zoonoses, notamment celles à transmission vectorielle, est probablement plus élevé dans les forêts tropicales humides qu’ailleurs…>>.
Cette source poursuit et précise que bon nombre d’animaux fournissant de la viande de brousse peuvent << servir de réservoir à certaines maladies transmissibles de l’animal à l’homme (zoonoses)>>. De ces animaux l’on dénombre: les chauves-souris, les pancolins les tigres,…
Ainsi, plusieurs pathogènes à l’instar des (virus, bactéries, protozoaires et parasites) trouvés dans les diverses espèces de viande en grande partie de brousse, << sont transmissibles à l’homme >>.
Cette étude démontre qu’en Afrique, par exemple, vingt-cinq types de parasites (dont Trichuris sp., Ancylostoma sp., les ascaris, Toxoplasma gondii et Strongyloides fulleborni), neuf types principaux de virus (dont le SIV, le HTLV, le virus de Marburg, le virus de Lassa, le virus Ebola, le virus de Nipah et le virus de l’herpès) et huit types de bactéries (dont Escherichia coli, Salmonella spp. et Campylobacter spp.) << sont présents dans la viande de brousse et transmissibles à l’homme >>.
Tous ces organismes pathogènes ne sont en outre pas transmis lors de la consommation de la viande de brousse. La plupart de zoonoses précise l’étude, << sont transmises aux humains par l’exposition aux fluides corporels et aux excréments lors de la manipulation et du découpage de la viande de brousse avant la cuisson. Les rongeurs, les chauves-souris, les singes et les petites antilopes (céphalophes et chevrotains) sont les espèces le plus souvent citées dans la transmission de zoonoses à l’homme…>>.
Par ailleurs, dans l’un de ses ouvrages intitulé « Croquer la vie », le nutritionniste Pamplona Roger, explique que les individus qui le plus, consomment les produits laitiers et viandés sont robustes, géants, avec une croissance rapide, mais sont moins résistants, vulnérables aux maladies et présentent une espérance de vie très limitée, contrairement aux végétariens.
Pour échapper à cette tendance, Roger préconise qu’on boive beaucoup d’eau, qu’on prenne trop de légumes et des fruits et qu’on fasse moins confiance aux viandes et produits laitiers, et par défaut, recourir à la viande blanche, pour laquelle les études ont montré jusqu’ici moins de risques.
Le traitement des viandes, un défi
Les normes requises par l’hygiène alimentaire, prédéfinissent les règles à suivre pour traiter une viande. L’animal doit avant d’être abattu, subir un examen ante-mortem.
Les charcuteries et abattoirs publiques, sont les seuls endroits habiletés pour un abattage sécurisé. Mais hélas, nombreux se donnent l’audace d’abattre sans aucune qualité. Cette usurpation, épargne la viande des examens post-mortem, qui doivent pourtant définir si la viande est propre ou non à la consommation.
Sinon, l’abattage en plein air le long de la route, pour la préparation des (mushito) comme on l’appelle à Goma, est un danger pour la population.
La chaîne de contamination…
Si les conditions hygiéniques ne sont pas suffisamment réunies au niveau de l’abattoir : contact de la viande avec des excréments, manque d’eau dans les installations,… C’est une piste d’entrée pour les microbes. Et le vétérinaire commis à l’abattoir public de Kahembe (Goma), convainc que << sans eau, l’abattoir n’en est pas un…>>. Marcelle Serenganya soutient également qu’une viande bien traitée, bien contrôlée, bien manipulée, constitue une garantie pour la santé de la population.
À l’absence des camions frigorifiques tel que le recommande l’État Congolais via son service d’hygiène, nombreux habitants transportent la viande sur des motos ou des charriot, charette et trotinette à la merci des mouches, poussières et cendres. À Butembo comme à Goma, le scénario reste le même. Pourtant il est possible de l’éviter.
Pire encore, des commerçants ambulants, circulent avec des colis de viandes, à vendre porte à porte, sans tenir compte des mesures hygiéniques requises…
La situation s’étend malheureusement jusqu’au delà des frontières, où, par peur de représailles et rigueur de l’hygiène, les citoyens usent de leur malhonnêteté pour faire traverser frauduleusement les viandes d’un pays à autre.
Le cas de Goma est éloquent ! En effet, les services de l’hygiène en intelligence avec ceux de sécurité ont saisi le matin du jeudi 4 Mai 2023 dans l’alimentation KIVU GLOBAL MAKERT SARL, une cargaison importante de saucisson et viande avariés.
Estimés à plus ou moins 30 kilogrammes pour le saucisson et 70 pour la viande, cette denrée en pleine putréfaction a été saisie lors de la ronde de routine qu’entretient la mairie de Goma via ses services attitrés, dans le cadre de son combat sur le front sanitaire dans son volet « sécurité alimentaire ».
Cette alimentation sise à quelques mètres de l’Université de Goma dite Kinyumba, est présentée par les services spécialisés comme une entreprise specialisée dans la magouille et dont les installations sont impropres à la desserte de la population en denrées alimentaires.
Elle est dans une situation de flagrance notoire en termes légaux, car les services insistent qu’elle ne dispose d’aucun document de certification de ses produits. Pour la viande saisie ce jour par exemple, expliquent les services; KIVU GLOBAL MAKERT SARL ne dispose ni du certificat vétérinaire du pays d’origine qui est le Rwanda, ni de certificat d’autorisation d’importation, ni de certificat sanitaire encore moins d’aucun autre document que ce soit, y compris ceux sensés être délivrés par les services d’hygiène aux frontières.
L’autorité urbaine qui a aussitôt réagi lors de la présentation de cette cargaison, a salué le professionnalisme de différents personnages qui sont intervenus, elle a réitéré sa détermination dans le combat qu’elle mène elle et son équipe, sur le front sanitaire, << pour faire du bien-être de la population de Goma, une préoccupation au-delà de toutes les autres >>.
Le commissaire divisionnaire adjoint Kabeya MAKOSA François (Maire de la ville) en compagnie de son second, le commissaire supérieur Principal Kapend Kamand Faustin, a, toutes affaires cessantes, ordonné la fermeture de l’alimentation et instruit ses services à mettre la main sur les responsables de ladite maison de commerce.
La cargaison a aussitôt été incinérée, dans les heures post-détection. Ce, pour épargner les populations de tout risque.
John TSONGO