Le réchauffement climatique se dessine aujourd’hui comme un fléau qui n’epargnera personne. mais il est encore possible de mettre tous les acteurs en lisse pour renverser la vapeur. Face à cette dure réalité, l’éducation environnementale s’erige comme un impératif. L’abeille, l’homme, les végétaux et toute autre personne chacune en ce qui la concerne, personne n’est sans rôle à jouer pour apporter sa pierre, en vue d’une lutte commune.
<< L’abeille est l’unique solution pour restaurer les écosystèmes…>>, Ce message de l’ingénieur Alphonse PALUKU KIGHOMA aux étudiants de l’Université Adventiste de Goma-RDC UAGO, est un tout, revêtu de toute une discipline…
Le réchauffement climatique avance, ceux qui sont sensés y apporter des solutions s’en moquent et s’en orgueillissent dans leur turpitude destructrice sans se rendre compte qu’il y a péril à la demeure… Malheureusement !
Pourtant, les solutions au réchauffement climatique sont déjà connues mais n’attendent qu’être appliquées… Réduire les gaz à effets de serre, planter plus d’arbres, promouvoir le transport en commun, économiser l’énergie, mettre plus confiance aux énergies renouvelables, encourager le recyclage des déchets plastiques, lutter contre la pollution des eaux, restaurer les forêts… C’est tout ce que l’on nous demande de faire et se résume en un paquet d’ecogestes.
Mais la lutte contre le réchauffement climatique est plus une question de fédération des forces, qu’une question de solitude organisée ou guetto. Sinon, on s’expose à une asphyxie. Loin d’être une lutte commune, elle est aussi une lutte multidomaniale, multidimensionnelle et vaste. Chacun, selon son domaine, sa carrure, son rang ou son appartenance, a un rôle à jouer. Mais par où commencer ?
L’éducation environnementale…
Elle est beaucoup plus une question cruciale mais elle tarde à être avalisée par le commun de mortel, innocent car brusqué par une fluctuation subite de la nature, dans une donne où les responsables ne sont non seulement prêts à endosser leur responsabilité, mais aussi à renoncer à leurs ecocides…
C’est pourquoi il faut voir le monde et le projeter autrement. Aujourd’hui, tous les êtres, tous les âges,… ont chacun un rôle à jouer en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Mais il faut que chacun des acteurs sache qu’il est utile et ce qu’il doit faire pour apporter sa contribution…
Voilà qui justifie même la série de conférences qu’accompagnent naturel TV, naturelcd.net et panaradio.org, ces médias de droit Africain qui tracent les pas d’une ère médiatique axée sur l’attention des médias sur les questions environnementales. Dans leur politique de prêter mains fortes à l’éducation environnementale, ces médias ont encore accompagné ce Mardi 9 Mai 2023 à Goma au Nord-Kivu, en RDC, une conférence autour de l’abeille et son rôle dans la restauration des écosystèmes, à l’Université Adventiste de Goma UAGO.
Le but était de faire comprendre à la crème intellectuelle, que les solutions au réchauffement climatique existent mais nécessitent des actions pratiques.
L’abeille, solution…
En parlant de l’abeille, Kighoma la décrit comme un insecte extraordinaire. À vie variant entre 45 jours pour les ouvrières, 50 pour les mâles et 4 ans pour la reine.
Mais leur courte durée de vie, est proportionnelle à leur mission car une seule abeille décrit l’expert, est en mesure de visiter plus de 80 mille espèces de végétaux (fleurs). Et à chaque visite, elle récolte le nectar pour le ramener dans la ruche, et laisse le pollen sur les gynécées des plantes et participe ainsi à la fécondation (pollinisation).
Ainsi, la fécondation antomochore (effectuée par les insectes) et de surcroît l’abeille, prend à elle-seule 85 %, ce qui fait que l’abeille grâce à ses efforts, participe à l’obtention des 3/4 (trois quarts) des aliments produits dans le monde. Sauver l’abeille c’est donc se sauver soi-même (son espèce), c’est aussi sauver le monde. Parce que, par ces explications, KIGHOMA revient en sursaut et estime que participer à la sauvegarde de la nature, c’est accepter de faire front aux côtés des rares qui osent s’investir dans l’apiculture (l’élevage des abeilles).
Une apiculture qu’il présente également comme un générateur des revenus. << Venez, soyez de nôtre, nous allons produire ensemble. Le miel est une mine ignorée. N’allez pas perdre votre par éboulement de terrain dans une mine d’or… Il y a un trésor caché dans l’abeille et son miel. 1 Kg de miel coûte 40 dollars en France et 250 dollars à Riyad en Arabie Saoudite… Le miel n’a donc pas de prix, mais il y a la vie dans le miel…>>, explique-t-il aux étudiants.
L’éducation environnementale, une nécessité…
L’éducation environnementale se présente aujourd’hui comme un choix sur lequel il ne faut pas transiger, devant un impératif qui demande et nous oblige d’agir pour le bien de la survie de la planète. Eh oui, parceque la dynamique va plus vite, que même la chercheuse Africaine Dénise KYALWAHI, journaliste environnementaliste présente l’éducation environnementale comme << un domaine de recherche, de formation et d’action pédagogique pluridisciplinaire qui s’intéresse à la relation des êtres humains à l’environnement, d’un point de vue écologique, social, culturel, politique et économique…>>.
Et d’un point de vue similaire, PALUKU KIGHOMA est d’avis qu’aujourd’hui, alors que se dessinent les tendances néoclassiques de concevoir tous les domaines en pleine mutation, l’on ne se perd pas en investissant dans l’éducation pour un combat inébranlablement long. Il a alors, eu égard à cela, choisi d’animer régulièrement des conférences-debats dans la sphère universitaire, car il estime que les étudiants d’aujourd’hui, seront les décideurs de demain et pour prendre des décisions en faveur de la survie de la planète, il faudrait qu’ils aient été briefés là dessus en amont.
C’est le même avis que partage le chercheur Umbo Salama, enseignant d’universités et chef de travaux à l’Université de l’assomption au Congo UAC. Dans nombreux de ses articles, ce chercheur met en évidence, l’approche « éducation environnementale » comme un impératif à domestiquer si l’on veut s’inscrire sur la droite ligne d’endiguer le réchauffement climatique et ainsi accompagner la matérialisation des objectifs du développement durable ODD.
Elle va très loin pour préciser que l’éducation environnementale << investit l’ensemble du réseau notionnel de l’éducation : formation, sensibilisation, prise de conscience, mobilisation, animation, interprétation ou médiation, information, vulgarisation, Communication et marketing-social. L’éducation à l’environnement et au développement durable relève non-seulement de plusieurs conceptions de l’environnement et de l’éducation, mais aussi de tous ses éléments…>>.
Que dire de la petite enfance ?
Le programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), sont d’ores et déjà d’avis que: « intégrer au sein des programmes d’enseignement des contenus tels que le changement climatique, la pauvreté ou la consommation durable »… est salutaire pour une éducation environnementale lucide et pragmatique.
Cet avis est aussi partagé par la chercheuse, qui écrit dans son document je cite : << l’intégration de l’éducation à l’environnement dans les programmes scolaires, permettra de montrer aux enfants la complexité des questions environnementales ainsi que leur rôle dans cette lutte commune >>, mentionne-t-elle, réssucitant les propos de Claude Nyamugabo, alors ancien Ministre Congolais en charge de l’environnement et développement durable.
Les aires protégées, aussi sous menaces…
L’éducation environnementale est aussi nécessaire pour mettre fin à le guégaire entre les riverains et les gestionnaires des parcs, confient conjointement les Ingénieurs Migheri et Alphonse PALUKU KIGHOMA. << La population riveraine doit être éduquée sur les bienfaits du ou des parcs. Et quand l’éducation est bien matrisée, c’est la même population qui vient vous notifier des abus contre les parcs… Et quand c’est la gestion communautaire, c’est à dire où la population se sent impliquée et concernée, je vous assure qu’on ne peut pas se heurter à des problèmes du genre…>>, note Kighoma et à Migheri d’ajouter : << Voilà pourquoi vous en tant que médias passionnés de l’environnement, vous avez un rôle important à jouer pour sauver la planète, car tout part de la tête… Or, c’est grâce à l’éducation que vous propagez à partir de vos médias, que l’on saura faire quelque chose de bon qui bénéficiera même aux générations futures >>.
Kighoma pense par ailleurs, que l’on doit ceindre les parcs et les aires protégées en général, par des ruchers. << Et vous verrez que les éléphants et autres bêtes qui viennent souvent ravager les cultures des paysans, ne le feront plus…>>. Mais comment y arriver si l’on a pas des notions d’apiculture ?
Et voilà, la notion d’éducation environnementale qui s’invite encore… << C’est pourquoi nous sommes Vénus vous former sur ça…>>, A dit Alphonse aux étudiants, avant de poursuivre: l’apiculture dont nous vous parlons se résume en 3 concepts: << Les connaissances, les compétences et les caractères…>> Et, << vous en parler au cas par cas, nessecite une pratique et non une théorie…>>.
De l’Université Catholique la Sapientia (UCS) à l’Université Libre des pays des Grands Lacs (ULPGL) en passant par l’université Adventiste de Goma UAGO, l’éducation environnementale se consolide et c’est un secteur encore avide de soutien.
John TSONGO