Il n’est plus un secret pour personne : l’abeille participe à plus de 85 % des aliments consommés au monde. Si elle disparaissait, l’humanité ne survivrait que 4 ans. Son miel, principal produit de cet insecte, guerrit plus de 80 % des maladies courantes. L’abeille est une actrice faiseuse du monde, car elle entre dans la restauration des écosystèmes et son rôle dans la régénération des forêts est en tout cas sans équivoque.
Tous ces rôles joués par un insecte lui ont et lui valent de plus en plus adoration et attention de la part du monde entier. << On ne peut pas parler de la RDC comme pays-solution, sans évoquer le rôle de l’abeille… Si la RDC est dite pays solution face au réchauffement ou mieux au changement climatique, c’est à cause de l’abeille…>>, n’a cessé d’expliquer l’Ingénieur Alphonse PALUKU KIGHOMA, chef de travaux, entomologiste, apiculteur et chercheur dans le monde apicole.
Aujourd’hui, loin d’être ce que le commun de mortel connait d’elle, l’abeille c’est aussi le symbole de l’économie verte, non encore découverte, explique Déborah, surnommé la « Reine des abeilles », en imitation à la Reine, cheffe de toute ruche d’abeilles.
Madame Déborah a, elle, décidé d’axer son business sur l’abeille et ses produits. Elle va de l’apiculture à la commercialisation du miel d’abeille et envisage explorer un autre produit de l’abeille longtemps ignoré : « le venin d’abeille ».
L’abeille, une << aubaine >>…
Cafeiculteurs, cacao-culteurs,… tous veulent joindre à leurs exploitations des ruchers d’abeilles, pour amoindrir les chocs saisonniers engendrés par les espaces temporels entre les récoltes. << Les besoins optima d’un cafeiculteur sont d’ordre de 3 316 dollars Américains chaque année. La production annuelle d’un agriculteur est de 3 158 dollars. Vous trouvez que seul le café ne couvre pas les besoins de l’agriculture. C’est pourquoi il a toujours tendance de recourir à la culture associée : caféier-bananier, cafeir-soja ou haricot,… etc.
Mais aujourd’hui, il a été démontré que l’apiculture associée à la cafeiculture, permet au cafeiculteur de diversifier ses revenus. Et cela s’apperçoit comme une valeur ajoutée. Car outre le café, l’agriculteur récolte aussi le miel et d’autres sous-produits de l’abeille…>>, Explique Adelard MBAYAHI, responsable de l’organisation non gouvernementale Ricolto, spécialisée dans la filière Café.
L’abeille, une chance pour le café…
Les fleurs cafeïcoles butinées par les abeilles, sont souvent porteuses d’une qualité exceptionnelle de café très prisé sur le marché international. En ce sens, partant même de la qualité des fleurs melifères du caféier, l’association caféier-rucher, est une valeur ajoutée car les qualités organoleptiques du café produit, en subissent l’influence, déroule le Directeur Général de l’Office national des produits agricoles du Congo (ONAPAC), monsieur J-C Djakemela BOKWANGO.
Toutefois, au Nord-Kivu (RDC), le domaine apicole a suffisamment évolué que dans les jours incessants, il va falloir que pour s’y lancer, l’intéressé dispose d’un permis d’exploitation délivré par les services étatiques de tutelle, à l’occurence la division provinciale de la conservation de la nature. L’Ingénieur Alphonse MIGHERI qui chapeaute cette division, soutient que << l’abeille est une ressource naturelle. Et aucune ressource naturelle ne doit être exploitée hors normes…>>. Et à plus forte raison, dès lors que son secteur est d’avoir un regard sur la vie sylvestre, MIGHERI convainc qu’il est << impossible de parler des forêts sans faire allusion à l’abeille…>>.
Pas à pas vers une apiculture saine, inclusive et rentable…
La donne a suffisamment changé ! La question de la vie de l’abeille a été depuis longtemps entretenue avec complaisance, qu’en 2021, le centre managériale pour le développement intégral CEMADI, annonçait que plus de 31 million d’abeilles avaient été perdues suite à l’insécurité grandissante en province du Nord-Kivu, et que 4 apiculteurs avaient été tués à la même période dans la région de Beni. Le CEMADI annonçait également que le Nord-Kivu avait en la même époque, enregistré plusieurs pertes évaluées à plus de 10.625 dollars américains.
Mais l’Institut National de Préparation Professionnel INPP, pense qu’il peut apporter son expertise dans l’élevage des abeilles tout en assurant également leur survie. Madame KAGOHWA MAPENDO Aimé, adjoint Technique à l’INPP au Nord-Kivu, est d’avis avec MBAYAHI du Ricolto, que le moindre coût d’exploitation apicole, le rôle crucial des abeilles dans la production agro-alimentaire, la place irréprochable de l’abeille dans la mariginalisation de la pression sur les forêts,… est une opportunité qu’il faut exploiter au profit de l’espèce humaine et de la survie de la planète.
L’INPP possède 42 Centres de formation dans toute la république. C’est ainsi qu’au Nord – Kivu vous trouverez l’INPP à Beni, Butembo et Rutshuru et dans un avenir proche, il sera à Masisi d’ailleurs nous sommes en train de construire un Centre de formation à SAKE, à Walikale ainsi que Lubero. » Madame MAPENDO AIMÉ fait savoir que leur présence dans cette activité a deux objectifs celle de la présentation de l’offre de formation agroalimentaire ayant pour but obtenir des
Dans son exposé elle laissé savoir » nous c’est l’Institut National de Préparation Professionnelle « INPP» en sigle, c’est un Etablissement Public à caractère technique et social, créer par l’Ordonnance – Loi n°206 du 29 Juin 1964.
- Techniciens en production végétale ;
- Techniciens éleveur ;
- Apiculteur ;
- Fromager ;
- Mécanicien agricole ;
- Technicien en traction animale ;
- Tractoriste agricole ;
- Technicien en transformation et conservation des denrées d’origine animale ;
- Technicien en transformation et conservation des fruits et légume ;
- Charcutier ;
- Moniteur agricole ;
- Pâtissier ;
- Boulanger ;
Également dans l’Hôtellerie et restauration avec comme filière
- Cuisiner ;
- Serveur
Dans le cadre de renforcer la thématique du jour, la l’INP focalise sa formation dans le métier d’apiculteur qui se réalise à l’INPP à travers différentes techniques et méthodes scientifiques.
Pour un bon apprentissage, l’INPP dispose des ruches didactiques se trouvant à Turunga. « Nous en avons 08 déjà colonisées c’est – à – dire déjà habité par les abeilles et dans laquelle nous avions récolté le miel dans 03 ruches. Sagissant de la formation, l’INPP a déjà formé dans deux promotions : la première avec un effectif de 05 apprenants et la deuxième a 05 apprenants que nous avons l’honneur de remettre les certificats dans quelques minutes », a-t-elle ajouté.
Pour en fin obtenir une bonne production les experts du jour n’ont pas oublié d’eclairer l’opinion sur ces quelques bonnes pratiques :
- Étude des conditions géographiques ;
- La construction des ruches ;
- L’implantation des ruches ;
- La valorisation des produits apicoles ;
- Les séances didactiques sur terrain.
Madame Mujinga croît à cet effet savoir, que l’INPP dispose déjà de deux espaces d’implantation des ruchers d’abeilles, à Mugunga, partie Ouest de la ville de Goma et à Mubmbiro, dans le territoire de Masisi notamment.
Le rôle incontournable de l’abeille, a fait que depuis les années 1730, les scientifiques dont Einstein ont dédié le mois de Mai à l’abeille. Le 20 Mai étant la journée symbolique de cette pratique, a toujours été le jour où le monde entier remet en question ses responsabilités face à la survie ou non de l’abeille.
En 2023, des scientifiques Chiliens ont, dans un rapport publié en Mai, démontré que l’abeille continue de perdre nombreuses de ses sœurs notamment suite à l’usage des pesticides (toxiques) dans l’agriculture, la présence des lignes électriques haute tension, ou encore le dérèglement climatique qui inclut les sécheresses intenses et autres catastrophes naturelles qui en découlent.
Retenons que Cet activité a été organisée par GRECOM (green community mind) une entreprise qui œuvre dans l’apiculture et l’agriculture résiliante aux changements climatiques en collaboration avec le gouvernement provinciale à l’occasion de de la journée mondiale de l’abeille. Cette année a été célébrée sous le thème » L’APICULTURE COMME ALTERNATIVE AUX DEFIS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE » décortiquer par la direction générale Deborah NZARUBARA surnommé aussi Reine des abeilles .
John TSONGO et Denise KYALWAHI