Le réchauffement climatique entraîne la hausse de la température planétaire. Plus les températures montent, plus il devient difficile pour les hommes de vivre normalement. Des perturbations des saisons, des inondations, des feux de brousse, la sécheresse et la progression du désert sont autant de conséquences réelles et visibles dans plusieurs régions du monde.
« Les périodes prolongées de températures anormalement élevées peuvent également avoir des effets graves sur les populations vulnérables, comme les personnes âgées et les malades. Cela s’est déjà produit en Europe durant la vague de chaleur de 2003 qui a fait environ 35 000 morts. Dans une étude réalisée par le Hadley Center for Climate Prediction and Research au Royaume-Uni, des scientifiques ont démontré à l’aide de modèles informatiques que les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté l’apparition des vagues de chaleur.
Les effets les plus courants sont l’hyperthermie ou coup de chaleur pouvant causer la mort si elle n’est pas traitée. Selon le GIEC, les jours chauds et les nuits chaudes seront plus fréquents », indique Paritosh Kasotia responsable d’un Programme international au Iowa Council for International Understanding, dans un article apparu dans la Chronique des Nations Unies. Elle est également présidente de l’UN Association-Des Moines Chapter.
De façon plus spécifique, il est retenu que le réchauffement climatique n’affecte pas tout le monde de la même manière. Que ce soit sur le plan social ou économique.
De nos jours, le réchauffement climatique crée ce que l’on appelle la crise de l’eau. À certains endroits, l’eau devient de plus en plus rare. Les femmes sont lourdement affectées. Elles parcourent de longs trajets à la recherche de cet or bleu au risque et péril de leur vie. Parmi elles, il y a celles qui sont victimes des violences durant le trajet à la quête de l’eau.
Pour les peuples autochtones, les politiques de lutte contre le réchauffement climatique leur jouent de fois de mauvaises cartes. Dans le besoin de pouvoir étendre des aires protégées, leurs droits territoriaux sont violés, alerte toujours l’ong Survival International. Selon cette organisation, ces peuples autochtones ne sont pas dans la plupart des cas consultés quand il s’agit de mise en place des aires protégées.
Au mois de mai 2022, la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD) a rendu public un rapport qui indiquait qu’en 2022, plus de 2,3 milliards de personnes étaient confrontées au stress hydrique ; près de 160 millions d’enfants étaient exposés à des sécheresses graves et prolongées.
Selon ce rapport de l’UNCCD, d’ici 2030, on estime que 700 millions de personnes risquent d’être déplacées par la sécheresse. D’ici 2040, on estime qu’un enfant sur quatre vivra dans des zones où les pénuries d’eau sont extrêmes. D’ici 2050, les sécheresses pourraient affecter plus des trois quarts de la population mondiale, et on estime que 4,8 à 5,7 milliards de personnes vivront dans des zones qui manquent d’eau pendant au moins un mois chaque année, contre 3,6 milliards aujourd’hui.
En République démocratique du Congo, dans le territoire de Kalehe en province du Sud-Kivu, plusieurs centaines de personnes ont été englouties dans la boue au cours de fortes inondations au cours du mois de mai 2023. Plus de 400 personnes ont perdu la vie et de nombreux corps disparus dans des décombres laissant ainsi plusieurs enfants orphelins et sans domicile.
Quand il s’agit de parler de comment le réchauffement climatique affecte différemment les populations, l’on devra ici noter le cas des personnes vivant avec handicap, les enfants, les personnes atteintes d’albinisme etc.
S’agissant des enfants, l’UNICEF a publié au cours du mois d’août 2021 un rapport sur l’impact du réchauffement climatique sur les enfants. Selon ce rapport, la République démocratique du Congo est à la 9ème position des pays dans le monde dont les enfants sont les plus vulnérables aux chocs climatiques. Et celà, en dépit du fait que la RDC soit considérée comme pays solution à la crise climatique avec ses richesses en minerais de la transition énergétique dont le cobalt, le lithium etc et ses grandes forêts au Centre de l’Afrique.
Chez les personnes atteintes d’albinisme, le cancer de la peau causé par la forte exposition aux rayons ultraviolets est la première cause de leur mortalité. Sur cette situation s’ajoute le fait qu’il est difficile pour ces personnes de travailler dans des conditions qui les exposent au soleil. Ce qui fait que les personnes atteintes d’albinisme passent de moment d’isolement quand c’est dur pour elles de rejoindre le lieu de travail, nous a ainsi témoigné Léa Ziraje, Coordonnatrice Adjointe de l’ong Compassion Albinos au Nord-Kivu en RDC au cours du mini documentaire « Léa sous le soleil ». Ce film de 8 minutes a été sélectionné cette année 2023 dans le Golden Femi Film Festival dans la capitale Sofia en Bulgarie. Ce film sensibilise sur l’impact du réchauffement climatique chez les personnes atteintes d’albinisme.
Daniel MAKASI MAHAMBA, consultant en journalisme vert