C’est à travers une correspondance adressée au Secrétariat général des zones humides Ramsar d’importance internationale à l’occasion du sommet africain pour le climat qui s’est tenu au Kenya du 04 au 06 Septembre 2023.
Dans ce document, ces organisations ont sité les sites Ramsar contenant les zones humides en Ouganda, Tanzanie et même en RDC.A fait savoir John LUFUKARIBU TOLY l’un des Défenseurs des Droits Environnementaux en RDC de Forum des Engagés pour le Développement Durable, FORED en sigle aussi l’un des signataires du document.
» Nous voulons juste rappeler l’importance et les efforts fournis par Ramsar pour protéger les zones humides. Maintenant il y a la liste des zones humides de Montreux, une liste des zones humides en cours d’affectation des pollutions alors nous avons demandé à Ramsar d’ajouter des zones humides de Graben Albertin sur la liste des zones humides en danger ».
S’agissant de site Ramsar en RDC le parc national des Virunga est connu comme un site en danger, menacé même les activités d’exploitation pétrolière qui présentent des conséquences graves sur son écosystème.
Selon M. John LUFUKARIBU, par rapport à sa position géographique le PNVi est menacé. Parmi les 27 Blocs pétroliers qui sont en vente à jachère il y a quelques-uns qui sont situés dans le parc national des Virunga qui présentent un danger pour les riverains et l’écosystème du parc. »
Partant de sa définition, la tourbe est une matière végétale partiellement décomposée. Lorsque les arbres, les feuilles et les racines meurent, l’engorgement des marais tout au long de l’année empêche leur décomposition complète. Une couche de tourbe se forme alors lentement. Le carbone accumulé au cours de la croissance des plantes est ainsi capturé dans la tourbe, qui agit donc comme un véritable puits de carbone. Si les tourbières s’assèchent, en raison de changements dans l’utilisation des terres par exemple, la décomposition de la tourbe peut reprendre, libérant ainsi dans l’atmosphère le carbone qu’elle stockait.
Dans une nouvelle étude publiée dans Nature Geoscience, une équipe internationale de chercheurs a mis en évidence de vastes tourbières dans le centre du Bassin du Congo, couvrant 16,7 millions d’hectares, soit plus de cinq fois la superficie de la Belgique. Par endroits, la tourbe peut atteindre 6,5 mètres de profondeur. Les chercheurs révèlent que ces tourbières stockent entre 26 et 32 milliards de tonnes de carbone, soit l’équivalent de trois ans d’émissions mondiales de combustibles fossiles. Le bassin central du Congo abrite 36 % de la superficie mondiale des tourbières tropicales et stocke 28 % du carbone des tourbières tropicales du monde. La découverte est l’œuvre d’une équipe de scientifiques congolais et de chercheurs britanniques de l’université de Leeds, a fait savoir Greenpeace dans son rapport. « Cette réserve de tourbières (peatlands) contient des espèces mesurant entre 3.37 et 3,50m de profondeur et datant de plus de 10 mille ans », indique le communiqué publié par l’ONG. « Ces tourbières tropicales peuvent contenir jusqu’à 350 milliards de tonnes de carbone. Publié sur le mur de africamuseum.be
Notons que des recherches montrent que certains coins de la RDC ne pocedent pas des tourbières on le trouve dans ces territoires : Territoire de Bas-ule, Aketi, Bondo; Buta; Poko. Dans le Haut-Uele: Dungu, Faradje, Niangara, Rungu, Wamba, Watsa. Dans la province de Tsopo: Bafwasende, Banalia, Basoko, Isangi, Ubundu, Yahuma et dans la Province d’Ituri : Aru, Irumu, Djugu, Mahagi, Mambasa. Actuellement l’on découvre également celles du sud du Lac Albert.
Pour Monsieur John LUFUKARIBU le site du lac Albert appartient au peuple, personne n’a pas droit de s’en approprié. Ce défenseur de droits humains reproche aux responsables de RAMSAR « le lac Albert n’est pas un site du Ramsar, mais ces zones humides sont d’importance capitale. Des processus des négociations avec le gouvernement pour que ces zones soient prises en compte sur les zones humides d’importance internationale afin d’être listées sur la convention Ramsar. »
A lui d’ajouté « dans la lettre on n’ a pas cité les zones humides se trouvant au Sud du Lac Albert. Toutefois nous sommes en cours de démarches jusqu’à aujourd’hui vers le gouvernement afin que ces zones de Albert soient listées aussi chez Ramsar »
Que dire au sujet de RAMSAR?
Le Ramsar est un traité internationale qui prône la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides. C’est le seul traité mondial portant sur un seul écosystème. Dans un rapport de 2016 écrit par RAMSAR on pourra lire tout simplement le rôle des tourbières et comment se fait la conservation de la nature.
La Convention de Ramsar a été signée en 1971 dans la ville d’Iran où elle tire son nom, aujourd’hui elle compte 168 Parties contractantes (pays membres). En adhérant à ce traité, les pays membres s’engagent à: – Assurer l’utilisation rationnelle de leurs zones humides – Inscrire des sites sur la Liste de Ramsar des zones humides d’importance internationale (Sites Ramsar) et veiller à leur conservation – Coopérer pour les zones humides transfrontières et autres intérêts communs.
En avril 2015, il y avait plus de 2100 Sites Ramsar couvrant plus de 208 millions d’hectares – une superficie légèrement supérieure à celle du Mexique. La liste officielle des Sites Ramsar peut être consultée sur le site web de la Convention : www.ramsar.org Sur la Liste de Ramsar sont inscrites des zones humides qui fournissent des services écosystémiques et des avantages ayant une grande valeur pour les pays où elles se trouvent et pour le monde entier.
Qu’est-ce qu’une zone humide ?
La Convention définit les « zones humides » comme des étendues saturées d’eau ou inondées, temporairement ou en permanence. Les zones humides intérieures comprennent les aquifères, les lacs, les cours d’eau, les marais, les tourbières, les étangs, les plaines d’inondation et les marécages. Les zones humides côtières comprennent les littoraux, les mangroves, les marais salants, les estuaires, les lagunes et lagons, les herbiers marins et les récifs coralliens. Qu’est-ce qu’une zone humide ? La Convention définit les « zones humides » comme des étendues saturées d’eau ou inondées, temporairement ou en permanence. Les zones humides intérieures comprennent les aquifères, les lacs, les cours d’eau, les marais, les tourbières, les étangs, les plaines d’inondation et les marécages. Les zones humides côtières comprennent les littoraux, les mangroves, les marais salants, les estuaires, les lagunes et lagons, les herbiers marins et les récifs coralliens. Qu’est-ce qu’une zone humide ? La Convention définit les « zones humides » comme des étendues saturées d’eau ou inondées, temporairement ou en permanence. Les zones humides intérieures comprennent les aquifères, les lacs, les cours d’eau, les marais, les tourbières, les étangs, les plaines d’inondation et les marécages. Les zones humides côtières comprennent les littoraux, les mangroves, les marais salants, les estuaires, les lagunes et lagons, les herbiers marins et les récifs coralliens. La première carte des tourbières du Bassin du Congo a été publiée en janvier 2017, à partir des données recueillies en République démocratique du Congo. C’est à partir de celle-ci que la recherche des tourbes en RDC a commencé en octobre, avec l’expédition de Lokolama. L’expédition menée du 27 au 29 octobre 2017 a confirmé la présence de tourbes dans cette région septentrionale du Congo-Kinshasa. Les tourbières présentes au centre du bassin du Congo s’étendent sur 145.500 km2, et stockent quelque 30 milliards de tonnes de carbone, l’équivalent de trois ans d’émissions mondiales de CO2
Les rôles que jouent les tourbières sur le changement climatique
Les tourbières jouent un rôle majeur dans l’atténuation du changement climatique. Bien qu’elles ne couvrent que 3 % à 4 % de la surface terrestre, un tiers du carbone contenu dans l’ensemble des puits terrestres y est stocké pour des milliers d’années. Les zones humides jouent un rôle critique pour la biodiversité. Les zones humides accueillent plus de 100 000 espèces d’eau douce connues et ce chiffre ne cesse de croître. Elles sont vitales pour de nombreux amphibiens ainsi que pour les oiseaux nicheurs et migrateurs. Les zones humides créent des produits et moyens d’existence durables. Plus de 660 millions de personnes dépendent de la pêche et de l’aquaculture pour leur subsistance. Les zones humides fournissent aussi du bois de construction, des huiles végétales, des plantes médicinales, des matières premières pour le tissage et la vannerie et du fourrage pour les animaux.
Pourquoi me soucier des zones humides?
Considérées habituellement comme des zones à l’abandon ou des foyers de maladies, les zones humides sont pourtant vitales pour l’humanité et cela, à plus d’un titre:
– Les zones humides sont la source de l’eau douce Les zones humides d’eau douce fournissent l’eau que nous buvons, que nous utilisons pour cuisiner et laver et qui sert à l’irrigation.
– Les zones humides nourrissent l’humanité Le riz, cultivé dans les rizières des zones humides, est la nourriture de base de près de trois milliards de personnes et constitue 20 % de l’alimentation mondiale.
– Les zones humides sont les amortisseurs de la nature Au sein des bassins hydrographiques, les zones humides agissent comme des éponges naturelles, absorbant les précipitations et atténuant l’impact des crues. Cette capacité de stockage sert aussi de rempart contre la sécheresse. Les mangroves et les récifs coralliens réduisent la vitesse et la hauteur des ondes de tempête ainsi que l’impact des tsunamis et des ouragans.
Les zones humides disparaissent rapidement Selon des estimations récentes, au moins 64% des zones humides de la planète ont disparu depuis 1900. Parmi les principales causes de la dégradation et de la perte des zones humides on peut citer :
– Les bouleversements dans l’affectation des sols, notamment l’intensification de l’agriculture et du pâturage
– Le détournement d’eau par les barrages, digues et canalisations
– Le développement de l’infrastructure, surtout dans les zones urbaines, les vallées fluviales et les zones côtières.
Signalons que la RDC est parmi les pays ayant ratifié cette convention Ramsar pour dire que l’obligation de protéger tout ce qui est du site Ramsar est attendue.
Jérémie Kaseke depuis Bunia