À l’occasion de la COP29, qui se tient cette année à Azerbaïdjan, une avancée historique se profile pour le continent africain : la formation d’une Coalition d’Afrique francophone pour la promotion des énergies renouvelables. Avec des échanges fructueux dans le pavillon Global Renewables Hub. Des jeunes du Global Platforms ActionAid de la ville de Goma évoquent des avantages liés à la coalition d’Afrique francophone pour la promotion des énergies renouvelables. Jems BASHONGA nous fait le point.
Faustin Nyebone, le président de la Société civile environnementale, indique que « c’est pour la première fois que l’Afrique s’organise collectivement pour défendre ses intérêts face aux enjeux climatiques mondiaux, une initiative qui marque un tournant dans la manière dont les nations africaines abordent la question du changement climatique propre à l’Afrique. »
Il ajoute également : « Comme toutes les activités de la COP se déroulent en anglais, cela constitue parfois un obstacle pour les pays francophones, et cela pousse les acteurs de la société civile africaine à prendre du retard par rapport à leurs homologues anglophones en termes de renforcement des capacités, d’appropriation de nouveaux concepts, de stratégies et même d’accès difficile aux fonds. »
Une réponse unifiée aux défis Climatique.
l’Afrique est l’un des continents les plus vulnérables aux impacts du changement climatique, avec des phénomènes tels que la sécheresse, les inondations, la montée des températures et la perte de biodiversité qui frappent déjà plusieurs régions.
Pourtant, malgré cette vulnérabilité, les pays africains ont longtemps été marginalisés dans les négociations internationales sur le climat. La COP29 marque un changement significatif, car une coalition africaine unie se constitue pour porter des revendications communes sur la scène mondiale.
Cette coalition a pour objectif principal de faire entendre la voix de l’Afrique et de garantir que les enjeux spécifiques du continent soient pris en compte dans les discussions mondiales. Les pays africains, souvent en première ligne face aux conséquences du réchauffement climatique, exigent désormais un financement plus substantiel pour les actions d’adaptation et de mitigation, ainsi qu’une prise en compte accrue de leurs réalités spécifiques dans les politiques climatiques mondiales.
Les avantages de l’existence de cette Coalition
A Goma les jeunes regroupés au sein de Global plateforme Actionaide ont souligné l’importance et les avantages liés à une coalition pour les pays de l’Afrique francophone, principalement pour les jeunes de la RDC qui souvent sont invités aux différentes COP et n’accèdent pas à des fonds faute de connaissances de langue, faute de connaissance avec les preneurs de décisions.
Ces de la Global Platforme ActionAide sont en formation de 4 jours sur le leadership des jeunes en situation d’urgence organisé par ActionAide à Goma du 20 Novembre au 23 Novembre prochain.
Jems BASHONGA jeune leader du mouvement pour le climat et coordonnateur adjoint de ALLEN+ parle des différents avantages liés à la création d’une coalition pour le pays africains francophones.
1. Unité et force de négociation : Avant la COP29, les pays africains participaient souvent à des discussions climatiques de manière isolée, ce qui diminuait leur pouvoir de négociation. L’existence de cette coalition permet à l’Afrique d’agir en bloc, avec un message cohérent et des demandes claires. Cela renforce la position du continent face aux autres grandes puissances mondiales.
2. Accroissement des financements climatiques : L’une des priorités de cette coalition est d’obtenir des financements conséquents pour l’adaptation au changement climatique, particulièrement pour les pays les plus vulnérables d’Afrique. Ces fonds sont cruciaux pour soutenir les infrastructures résilientes, protéger les écosystèmes et aider les communautés locales à s’adapter aux nouvelles réalités climatiques.
3. Meilleure prise en compte des réalités locales : Chaque région du continent africain fait face à des défis climatiques spécifiques. Par exemple, les pays du Sahel subissent des sécheresses récurrentes, tandis que les nations côtières luttent contre la montée du niveau de la mer. Une coalition africaine forte permet de plaider pour des solutions adaptées à ces réalités locales, qui sont souvent ignorées dans les négociations mondiales.
4. Collaboration renforcée entre les pays africains : En travaillant ensemble, les nations africaines peuvent partager des expériences, des technologies et des stratégies de résilience. Cette coopération renforcée crée un environnement propice à l’innovation et à la mise en œuvre de projets climatiques efficaces sur le terrain.
Un avenir plus juste et plus résilient
La création de cette coalition est une étape décisive pour l’Afrique. Elle représente un engagement ferme des pays africains à non seulement se protéger des conséquences du changement climatique, mais aussi à contribuer activement à la lutte mondiale contre ce phénomène. À travers cette organisation, l’Afrique aspire à jouer un rôle majeur dans les négociations internationales, en veillant à ce que ses priorités soient enfin entendues et prises en compte.
Ainsi, la COP29 pourrait marquer le début d’un nouvel équilibre dans les discussions climatiques mondiales, où l’Afrique, historiquement marginalisée, voit sa voix renforcée et ses besoins reconnus à la hauteur des défis qu’elle doit relever.