Bien que les délégués n’aient pas adopté de décision visant à négocier un cadre ou un protocole juridiquement contraignant sur la sécheresse, de nombreuses décisions fortes et novatrices ont été actées. Crispin Ngakani, jeunes activiste pour le climat et représentant de Climate Clock en RDC, a été présent et a salué les résultats de cette COP.
Selon le rapport final de la COP 16, Riyad 2024, sur la lutte contre la désertification nombreuses décisions ont été actées. Parmi celles-ci figurent des mesures sur l’égalité des genres, l’agriculture, la participation de la société civile, les pâturages et les éleveurs, les régimes fonciers et le renforcement de la recherche scientifique.
Un cadre historique et des enjeux persistants Organisée du 2 au 13 décembre 2024 dans la ville désertique de Riyad, en Arabie saoudite, cette 16e session marque le 30e anniversaire de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD). Lors de son adoption en 1994, les États parties avaient promis de combattre la désertification et d’atténuer les effets dévastateurs de la sécheresse.
Aujourd’hui, ces efforts se poursuivent avec une liste ambitieuse de priorités visant à renforcer la mise en œuvre de la Convention. Si une décision sur un cadre global de lutte contre la sécheresse était attendue, les deux semaines de négociations n’ont pas permis de surmonter les désaccords.
Cependant, une avancée significative a été réalisée avec le lancement du partenariat mondial de Riyad pour la résilience à la sécheresse, doté de 12 milliards USD de promesses de dons. Ce partenariat marque une étape importante, bien que l’attention se tourne désormais vers la COP 17, prévue en Mongolie en 2026, pour espérer un consensus.
Décisions clés : inclusion et innovation
Malgré l’absence d’accord sur la sécheresse, la COP 16 a permis des avancées notables :
1. Participation des organisations de la société civile (OSC) : Création de caucus spécifiques pour les peuples autochtones et les communautés locales, assurant une meilleure prise en compte des réalités de terrain.
2. Égalité des genres : Adoption d’une décision pour combler le manque de données genrées sur les impacts de la dégradation des terres et de la sécheresse.
3. Agriculture et pâturages : Introduction de ces thèmes à l’ordre du jour, favorisant une collaboration entre ministères de l’agriculture et agriculteurs.
4. Science et technologie : Renforcement du rôle de l’Interface science-politique (ISP), augmentant la base de connaissances nécessaires à la mise en œuvre efficace de la Convention.La jeunesse et les savoirs locaux au cœur des recommandations
Le jeune activiste congolais Crispin Ngakani, représentant de Climate Clock en RDC, a salué les résultats de cette COP, qu’il estime être une réussite comparée aux deux précédentes. Il a notamment souligné deux recommandations majeures : « Soutenir les actions environnementales des mouvements et associations locales de jeunes. Intégrer les connaissances locales des populations autochtones dans les pratiques de restauration des terres.
Un engagement prometteur du pays hôte
Le Royaume d’Arabie saoudite a joué un rôle clé en annonçant des donations de 12 milliards USD pour soutenir la restauration des terres et en s’engageant à mettre en œuvre les recommandations formulées par les OSC.Perspectives pour la COP 17Avec ces avancées et les défis qui restent à relever, tous les regards se tournent vers la Mongolie en 2026 pour poursuivre les efforts dans la lutte contre la désertification et la dégradation des terres.