Éducation climat : À Goma, des journalistes sensibilisent les écoles à l’urgence du “Zéro Plastique” pour une planète durable

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Rédaction

La mauvaise gestion des déchets plastiques et leur accumulation peuvent entraîner la disparition de la végétation, le réchauffement climatique, la dégradation des sols et la montée des eaux. Par conséquent, les enfants sont directement touchés par la pollution de l’eau, de l’air et par les effets du changement climatique. Le recyclage de déchets plastiques demeure l’un des moyens les plus efficaces pour protéger les apprenants de ces nuisances.

« À Goma, les déchets plastiques sont visibles partout. À l’école, les enfants sont exposés à leurs impacts », explique Denise KYALWAHI, journaliste environnementale et directrice éditoriale de NATURELCD.net

En général, les enfants sont parmi les plus vulnérables face aux effets du changement climatique. Celui-ci peut avoir des conséquences dévastatrices sur leur santé. Le paludisme, principale cause de mortalité infantile en RDC, se propage davantage à mesure que les régions autrefois tempérées se réchauffent. Le choléra et d’autres maladies d’origine hydrique risquent également de se multiplier, en raison de la contamination de l’eau, du manque d’infrastructures sanitaires et des catastrophes naturelles.

Alors que les effets du changement climatique s’intensifient et que les écosystèmes se fragilisent, la République Démocratique du Congo n’échappe pas à la pollution plastique.

À Goma, deux journalistes spécialisés en environnement ont décidé de passer à l’action. Le vendredi 4 avril 2025, MUNGUIKO THIERRY Horneyssie, président de l’organisation Au pic nature, et Denise KYALWAHI, fondatrice de NATURELCD, ont rencontré les élèves de l’Institut Faraja. Cette visite s’inscrivait dans le cadre de leur programme d’éducation environnementale scolaire :

Zéro plastique pour une planète durable”.

Ce projet vise à sensibiliser les jeunes aux dangers des déchets plastiques et à proposer des solutions concrètes pour leur gestion responsable.

Les deux journalistes souhaitent transmettre aux élèves des savoirs pratiques, afin qu’ils deviennent à leur tour des acteurs du changement. Pour eux, cette sensibilisation n’est qu’un point de départ. Ils ambitionnent de lancer prochainement une série d’ateliers sur l’entrepreneuriat vert. Les élèves y apprendront à recycler et valoriser les déchets plastiques, transformant ainsi un fléau environnemental en opportunité économique.

Plus de 200 élèves de fin de cycle secondaire ont participé à cette première activité. Leur engagement et mleur intérêt témoignent d’une prise de conscience encourageante et d’un réel désir de contribuer à la protection de leur environnement.

Malgré des ressources limitées, MUNGUIKO THIERRY Horneyssie et Denise KYALWAHI poursuivent leur combat avec détermination. Ils lancent un appel aux organisations environnementales et aux partenaires potentiels pour soutenir leur initiative. Leur vision est claire : « préserver le lac Kivu, unique source d’eau pour la ville de Goma, et bâtir avec la jeunesse un avenir durable. »

Pourquoi l’éducation au changement climatique ?

L’éducation a toujours entretenu un lien profond avec l’environnement. Cet engagement prend une nouvelle dimension face à l’urgence climatique et à ses effets sur les sociétés, et donc sur l’éducation elle-même. Cela concerne aussi bien l’enseignement de base que supérieur, formel comme informel, pour les enfants, les jeunes ou les adultes.

Les acteurs du climat et du développement reconnaissent à l’éducation un rôle fondamental dans la réponse à la crise climatique, comme le soulignent l’Accord de Paris (CCNUCC, 2015) et les Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment les ODD 13 et 12. Lors de la COP26, au moins 17 événements ont été consacrés au lien entre éducation et climat. La Déclaration de Berlin sur l’éducation au développement durable (UNESCO, 2021) affirme que l’éducation est essentielle pour atteindre l’ODD 4, mais qu’elle est aussi une pierre angulaire pour tous les autres ODD.

L’ODD 4.7 encourage les professionnels de l’éducation à promouvoir un avenir juste et durable. De plus, la jeunesse s’empare activement de ces enjeux, à travers des grèves scolaires, des actions en justice contre les gouvernements, ou encore l’activisme climatique en ligne et hors ligne.

Pourtant, une étude du BIE-UNESCO (2021) portant sur les curriculums de 100 pays révèle que près de 47 % ne mentionnent pas du tout le changement climatique. Par ailleurs, bien que 95 % des enseignants estiment qu’il est important d’aborder cette question, seuls 55 % ont reçu une formation spécifique.

En conséquence, moins de 40 % des enseignants se sentent capables d’aborder les dimensions cognitives du changement climatique avec assurance, et seulement 20 % sont à l’aise pour encourager l’action positive (source : www.norrag.org). Or, des décennies de recherche démontrent qu’enseigner “sur” l’environnement ne suffit pas (Kwauk & Iyengar, 2021).

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