

À l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, célébrée chaque 5 juin, le collectif Journalistes Amis de la Nature (JAN) a publié une déclaration exprimant ses vives inquiétudes face à la dégradation continue de l’environnement dans le territoire de Mambasa, en province de l’Ituri, en République démocratique du Congo.
Dans son communiqué du 05 Juin 2025, le collectif déplore l’inaction des autorités face à la prolifération des déchets plastiques, notamment les sachets non biodégradables qui envahissent les rues, les cours d’eau et les espaces agricoles. Cette situation alarmante constitue une véritable menace pour la santé publique, la biodiversité locale et la résilience écologique du territoire.
Malgré les multiples alertes lancées ces dernières années par les défenseurs de l’environnement, les plastiques à usage unique circulent encore librement, sans réglementation ni contrôle, et les décharges publiques anarchiques se multiplient, notamment à Bunia et dans d’autres centres urbains de la province. Ces sites d’accumulation de déchets sont souvent situés à proximité des habitations, des écoles et des points d’eau, exposant ainsi des milliers de citoyens, y compris des enfants, à des risques sanitaires majeurs : maladies hydriques, infections respiratoires, pollution des sols et de l’air.
Le rôle crucial des journalistes dans la lutte environnementale
Face à cette situation critique, le collectif JAN insiste sur le rôle essentiel que doivent jouer les journalistes dans la protection de l’environnement. Plus qu’un simple relais d’information, le journaliste devient un acteur clé de la sensibilisation, de l’alerte et de la mobilisation citoyenne.
« Le journalisme environnemental n’est pas un luxe, mais une nécessité dans notre contexte », souligne Andy Kambale Matuku, coordinateur de JAN.
Les journalistes sont appelés à :
Observer, documenter et dénoncer les atteintes à l’environnement, même dans les zones reculées ou peu médiatisées comme certaines localités de l’Ituri ;
Interroger les responsabilités des autorités locales, des entreprises et de la population dans la gestion des déchets, l’exploitation des ressources naturelles ou la pollution ;
Donner la parole aux communautés affectées et mettre en lumière les initiatives positives et les solutions locales ;
Éduquer le public aux comportements écoresponsables, à travers des reportages, émissions radios, articles, podcasts ou vidéos ;
Faire pression pour des réformes environnementales, en relayant les recommandations des scientifiques, des ONG et des experts.
Restaurer les terres, lutter contre la pollution et renforcer la résilience : un appel à l’action collective

Le thème mondial retenu pour cette édition 2025, « Restaurer les terres, lutter contre la pollution et renforcer la résilience », prend tout son sens dans la province de l’Ituri, où les défis sont immenses mais pas insurmontables. Pour JAN, la priorité devrait être donnée à :
L’interdiction stricte des plastiques à usage unique ;
La mise en place d’un système durable de gestion des déchets, intégrant tri, recyclage et valorisation ;
La sensibilisation continue des communautés aux gestes écologiques et à la protection de leur environnement immédiat.
Le collectif appelle les autorités locales, la société civile, les établissements scolaires, les jeunes et les médias à unir leurs efforts pour construire un avenir plus propre et plus sûr.
« Protéger l’environnement, c’est protéger notre santé, notre économie, notre sécurité et l’avenir de nos enfants », conclut le communiqué.
La rédaction