

Ce samedi 14 juin 2025, Kinshasa a connu des pluies abondantes, avec une quantité record de 90 millimètres d’eau tombée en une seule journée, phénomène rare en cette saison sèche qualifiée de « saison sèche femelle » par les experts climatiques. Les kinois surpris de voir une prolongation de période pluvieuse en juin avec des inondations, ce qui auparavant n’existait pas dans leur ville.
Les experts au sein de l’Agence nationale de météorologie et de télédétection par satellite (METTELSAT) expliquent ce phénomène rare par la perturbation climatique, due notamment à « une saison sèche femelle ».
D’après l’ingénieur Augustin Tagisabo, chef de division du centre météorologique national à la METTELSAT joint par ACTUALITE.CD ce samedi à la suite d’une nouvelle pluie diluvienne, ce phénomène s’explique par l’affectation du vent du nord-ouest qui souffle au golfe de Guinée, pénétrant la partie nord-ouest du pays, jusqu’à atteindre Kinshasa.
« Il y a perturbation au niveau de la ville de Kinshasa et sur le nord de la RDC aussi. C’est le flux des vents du nord-ouest du golfe du Guinée qui frappe Kinshasa. Normalement, c’est l’anticyclone de Sainte-Hélène le vent du sud-ouest mais son activité est ralentie à cause de ce flux de vent venant du golfe de Guinée. On devrait avoir une saison de pluie au nord de la RDC mais ils sont en train de connaître la sècheresse. A Kinshasa, on devrait avoir de la sécheresse mais il pleut. Donc ça fait l’inverse », a-t-il expliqué.
Ces fortes pluies ont provoqué des inondations dans plusieurs quartiers comme Matete, Limete et autour de la rivière Lukunga, affectant la circulation et les habitants. Cette situation est exceptionnelle car elle survient hors de la saison pluvieuse habituelle. Les températures restent élevées autour de 30-32°C malgré ces précipitations.
Au niveau de « Boulevard », des habitants qui ont osé sortir à pied se sont retrouvés avec l’eau jusqu’à la poitrine, au fur et à mesure qu’ils avancé vers la commune KALAMU, selon les témoignages des certains habitants rencontré dans la rue.

Phénomènes réguliers et embêtant
« Ce n’est pas la première fois qu’on assiste à des inondations ici, nous en sommes victimes à chaque pluie, en raison du manque du curage de la rivière Kalamu », a déclaré un jeune homme du quartier Matongé, sous couvert d’anonymat, alors qu’il vidait l’eau de sa parcelle inondée.
Pour traverser les eaux boueuses, des habitants des quartiers Forgeron et Funa recouraient au service de quelques jeunes pour être transportés sur leurs dos ou dans des brouettes.
Alors que le ciel était encore couvert, des habitants des quartiers inondés disent redouter « la suite des pluies » à cause de l’absence de curage des caniveaux et des rivières de la capitale.
En Novembre 2023 une soixantaine de personnes avaient trouvés la mort dans la capitale, à 2019 actualitécd parle d’une quarantaine de personnes, tous victimes de pluies diluviennes qui avaient provoqué des inondations et glissement de terre.
Cette année 2025 la majorité de la population était obligé de quitter leurs habitations pour vivre dans le stade fuiyant les inondations. Les habitants des communes touchées par ces inondations n’ont aucune idée sur ce qui pouvait arriver. Certains pensaient que c’est dû aux déchets plastiques qui bloquent les caniveaux et d’autres c’est un nouveau phénomène.
Pour le professeur Albert KABASEKE YENGAYENGA DG de l’ ISPT-KIN “ je demande aux kinois de ne pas paniquer, c’est un dérèglement climatique noctoire, ce phénomène est sur le plan mondial global. Aucun pays ne sera épargné. Nous aurons à nous habituer aux inondations et aux canicule pendant les jours qui viennent.

L’état congolais doit se préparer d’entrer dans ce jeu.
Les pluies se sont concentrés vers le mois de novembre décembre 2024 il ya eu des glissements de terre. La nature doit récupérer le retard. Un mois de translation de pluie etse déplace d’un mois. D’ici-là nous allons nous attendre aux attendez-vous au mois secs juillet, août septembre octobre nous fêterons Noël sous la pluie. C’est le climat qui s’emballe dans le monde entier.
A cet effet le professeur KABASELE appelle à la vigilance, à la prévention et l’action climatique
L’OVD, Office de route et toutes les institutions doivent se préparer à cette période de risque, il faut un renforcement de capacité à l’éducation environnementale à tous les kinois.
Préparer les communautés locales qui seront attaqué, les médecins sur la georisque
Il ya 10 ans on a eu les inondations tous les dix ans, il ya 5 ans on a eu des inondations tous les 5 ans il ya 5 ans encore où on a eu les inondations les deux ans et actuellement on aura plus des inondations chaque année. Ainsi nous appellons tout le monde à s’adapter au changement climatique.
Des opinions contradictoires ne cessent d’être exprimé par les kinois.
Un analyste indépendant pense qu’il ne faut pas toujours coller le problème des inondations de Kinshasa au changement climatique. Il y a beaucoup de problèmes dans cette ville qui causent ce catastrophe.
Pour moi je n’attribue pas ces phénomènes à la nature :
“1. Dans la ville de Kinshasa, les gens construisent partout : dans et sur les rivières et ruisseaux, obstruant ainsi les voies de passage des eaux:
2. Les rivières et ruisseaux sont devenus des points de décharge publique. L’accumulation des déchets dans ces cours crée la boue qui empêche la circulation libre des eaux ;
3. Les dessous de beaucoup de ponts dans la ville de Kinshasa sont bouchés par les déchets plastiques et autres matières non dégradables (Boîtes de conserve, bandes hygiéniques utilisées par les femmes, carcasses ou pièces métalliques des véhicules, …);
4. Les caniveaux bouchés par les déchets plastiques, déchets solides et autres bio non dégradables. Etc.”
Pour si la mairie ou le gouvernement provincial se met au travail pour curer toutes ces voies d’eaux, les inondations diminueront dans cette ville. Aussi, sensibiliser la population pour qu’elle ne jette plus ses déchets dans les cours d’eaux de la ville et éviter de construire sur les zones humides (Marécageuses), …
Chercheur de son état notre interlocuteur propose plusieurs pistes de solutions aux autorités et aux habitants de la ville de Kinshasa pour s’adapter à ce nouveau style de vie qui est le changement climatique.
“Canicule, oui, elle est causée par le changement climatique. La façon dont on parle de ça risque d’effrayer la population. Nous devons demander à cette population de planter les arbres fruitiers ou autres (ornementaux par exemple) dans leurs parcelles, sur les avenues. Construire des maisons avec des grandes fenêtres et grandes portes et les laisser grandement ouvertes la journée, ne pas appliquer la couleur à huile noire, bleue, rouge sur les murs des maisons d’habitations (Appliquer la blanche). Demander aux autorités de créer des espaces verts composés d’arbres dans et à la périphérie de la ville. Dégager les points de décharge qui sont partout sur les rues de la ville car dans ces décharges il y a des déchets qui produisent de la chaleur lorsqu’ils se dégradent. C’est de cette façon qu’on peut lutter contre des vagues de chaleur à venir.”