

Par Emmanuel Kasereka Bin Vikingi
À Goma, les petits poissons du lac Kivu, appelés sambaza, prennent une place grandissante dans l’économie locale. Longtemps perçus comme un simple mets traditionnel, ces fretins sont aujourd’hui au cœur d’une dynamique économique, sociale et environnementale qui transforme la ville et ses alentours.
Des acteurs de plus en plus nombreux
Artisans pêcheurs, femmes transformatrices, commerçants des marchés urbains, jeunes entrepreneurs et ONG locales : tous convergent désormais vers la filière sambaza. Cette mobilisation communautaire, jusque-là informelle, tend à se structurer grâce à des initiatives locales visant à professionnaliser les chaînes de production, transformation et commercialisation.
Une ressource stratégique pour la sécurité alimentaire
Face à la montée du chômage, à la flambée des prix et à l’insécurité alimentaire croissante, les sambaza s’imposent comme une alternative précieuse. Riches en protéines, faciles à conserver et abordables, ils offrent une solution locale aux besoins nutritionnels des populations urbaines tout en générant des revenus pour les couches vulnérables, notamment les femmes et les jeunes.

Goma, un centre d’effervescence économique
Dans les quartiers riverains de Katindo, Majengo ou Buhimba, l’activité autour des sambaza est en plein essor. Les marchés comme Virunga et Kituku enregistrent une hausse continue de la demande, tandis que de nouveaux points de vente modernes émergent. Le lac Kivu, berceau de cette richesse, reste le cœur battant de cette filière.
Une montée en puissance récente
Depuis le début de l’année 2025, dans un contexte régional marqué par les perturbations économiques et les difficultés d’approvisionnement, les sambaza gagnent en visibilité. Des projets pilotes de conservation – séchage amélioré, conditionnement hygiénique – ont vu le jour pour étendre leur durée de vie et envisager une commercialisation au-delà des frontières locales.
Pourquoi cet engouement ?
Plusieurs raisons expliquent la place grandissante des sambaza dans l’actualité :
Réponse directe à une demande locale croissante en produits alimentaires accessibles ;
Réduction de la dépendance aux importations extérieures coûteuses ;
Autonomisation des femmes et des jeunes à travers des activités génératrices de revenus ;
Valorisation du patrimoine naturel et halieutique du lac Kivu ;
Débat politique et écologique sur la régulation de la pêche et la durabilité des ressources aquatiques.
Une opportunité pour l’avenir
Dans un environnement instable, la filière sambaza incarne une forme de résilience locale. Avec un soutien institutionnel adapté, une gestion durable des ressources et une vision partagée entre acteurs publics et privés, cette activité pourrait devenir un véritable moteur de croissance inclusive pour la région.
Les sambaza du lac Kivu ne sont plus un simple symbole culturel : ils dessinent désormais les contours d’un développement ancré dans le territoire, nourri par ses ressources et porté par sa population.
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Sambaza du lac Kivu : une filière halieutique en pleine mutation au cœur de Goma
Par Emmanuel Kasereka Bin Vikingi
À Goma, les petits poissons du lac Kivu, appelés sambaza, prennent une place grandissante dans l’économie locale. Longtemps perçus comme un simple mets traditionnel, ces fretins sont aujourd’hui au cœur d’une dynamique économique, sociale et environnementale qui transforme la ville et ses alentours.
Des acteurs de plus en plus nombreux
Artisans pêcheurs, femmes transformatrices, commerçants des marchés urbains, jeunes entrepreneurs et ONG locales : tous convergent désormais vers la filière sambaza. Cette mobilisation communautaire, jusque-là informelle, tend à se structurer grâce à des initiatives locales visant à professionnaliser les chaînes de production, transformation et commercialisation.
Une ressource stratégique pour la sécurité alimentaire
Face à la montée du chômage, à la flambée des prix et à l’insécurité alimentaire croissante, les sambaza s’imposent comme une alternative précieuse. Riches en protéines, faciles à conserver et abordables, ils offrent une solution locale aux besoins nutritionnels des populations urbaines tout en générant des revenus pour les couches vulnérables, notamment les femmes et les jeunes.
Goma, un centre d’effervescence économique
Dans les quartiers riverains de Katindo, Majengo ou Buhimba, l’activité autour des sambaza est en plein essor. Les marchés comme Virunga et Kituku enregistrent une hausse continue de la demande, tandis que de nouveaux points de vente modernes émergent. Le lac Kivu, berceau de cette richesse, reste le cœur battant de cette filière.
Une montée en puissance récente
Depuis le début de l’année 2025, dans un contexte régional marqué par les perturbations économiques et les difficultés d’approvisionnement, les sambaza gagnent en visibilité. Des projets pilotes de conservation – séchage amélioré, conditionnement hygiénique – ont vu le jour pour étendre leur durée de vie et envisager une commercialisation au-delà des frontières locales.
Pourquoi cet engouement ?
Plusieurs raisons expliquent la place grandissante des sambaza dans l’actualité :
Réponse directe à une demande locale croissante en produits alimentaires accessibles ;
Réduction de la dépendance aux importations extérieures coûteuses ;
Autonomisation des femmes et des jeunes à travers des activités génératrices de revenus ;
Valorisation du patrimoine naturel et halieutique du lac Kivu ;
Débat politique et écologique sur la régulation de la pêche et la durabilité des ressources aquatiques.
Une opportunité pour l’avenir
Dans un environnement instable, la filière sambaza incarne une forme de résilience locale. Avec un soutien institutionnel adapté, une gestion durable des ressources et une vision partagée entre acteurs publics et privés, cette activité pourrait devenir un véritable moteur de croissance inclusive pour la région.
Les sambaza du lac Kivu ne sont plus un simple symbole culturel : ils dessinent désormais les contours d’un développement ancré dans le territoire, nourri par ses ressources et porté par sa population.