

Kinshasa, 19 juillet 2025 – La République Démocratique du Congo franchit une nouvelle étape stratégique dans sa coopération avec les États-Unis. Jeudi, un accord de principe a été signé à Kinshasa entre le gouvernement congolais et l’entreprise américaine KoBold Metals, spécialisée dans l’exploration de minerais critiques. Cette initiative intervient dans un contexte géopolitique marqué par l’accord de paix récent entre Kinshasa et Kigali, facilité par Washington.
Une alliance au sommet pour le lithium de Manono
Déjà active dans le pays depuis plusieurs années, KoBold Metals – soutenue par des investisseurs de renom comme Jeff Bezos et Bill Gates – cible principalement le gisement de lithium de Manono, considéré comme l’un des plus riches au monde. L’entreprise affiche son ambition : mobiliser plus d’un milliard de dollars pour acheminer ce précieux minerai vers les marchés occidentaux.
La rencontre entre le président Félix Tshisekedi et Kurt House, directeur général de KoBold Metals, avait jeté les bases de cette collaboration stratégique. Ce nouvel accord vient concrétiser cette volonté politique.
Exploration à haute technologie sur 1 600 km²
L’accord, signé par le ministre congolais des Mines, Kizito Pakabomba, et Benjamin Katabuka, directeur général de KoBold Metals en RDC, dépasse le seul projet de Manono. Il prévoit le lancement d’un vaste programme d’exploration minière sur plus de 1 600 kilomètres carrés du territoire national. KoBold s’appuiera sur des technologies de pointe pour identifier de nouveaux gisements de minerais dits « de classe mondiale », essentiels à la transition énergétique mondiale.
Numérisation des archives géologiques congolaises
Dans une démarche de transparence et de modernisation, l’entreprise américaine s’engage également à numériser les archives géologiques de la RDC, conservées au Musée royal de l’Afrique centrale. Cette opération doit débuter avant le 31 juillet 2025 et vise à faciliter l’accès aux données géoscientifiques du pays.
Un partenariat stratégique aux enjeux multiples
Cet accord symbolise non seulement l’intérêt croissant des États-Unis pour les ressources stratégiques africaines, mais aussi la volonté de Kinshasa de diversifier ses partenariats économiques. À l’heure où la course mondiale aux minerais critiques s’intensifie, la RDC entend tirer parti de ses atouts pour jouer un rôle central dans l’économie verte de demain.