

Alors que la désinformation climatique est désormais classée parmi les principaux risques mondiaux, une initiative soutenue par l’ONU appelle à des solutions pour restaurer l’intégrité de l’information avant la COP30 à Belém, au Brésil.
Action pour le climat
Appel mondial pour lutter contre la désinformation climatique lancé avant la COP30 au Brésil
Alors que la désinformation climatique est désormais classée parmi les principaux risques mondiaux, une initiative soutenue par l’ONU appelle à des solutions pour restaurer l’intégrité de l’information avant la COP30 à Belém, au Brésil.
Un effort international pour lutter contre la désinformation climatique a lancé en juillet 2025 un appel à l’action, dans le cadre des préparatifs de la COP30 qui se tiendra à Belém, au Brésil, en novembre 2025. L’Initiative mondiale pour l’intégrité de l’information sur le changement climatique, soutenue par l’ONU, l’UNESCO, la CCNUCC, le Brésil et six autres pays (Chili, Danemark, France, Maroc, Royaume-Uni et Suède), appelle les parties prenantes du monde entier à soumettre des solutions pour contrer la désinformation et la manipulation liées au climat.
L’appel à l’action fait partie du « Mutirão » mondial, convoqué par la présidence brésilienne de la COP30 à travers l’ Agenda d’action officiel , et vise à accélérer des réponses réelles et évolutives à l’une des menaces les plus méconnues pour l’action climatique : l’érosion de la confiance du public dans la science et le multilatéralisme en raison de la désinformation.
Plus tôt ce mois-ci, les Nations Unies ont publié leur tout premier Rapport mondial sur les risques , soulignant qu’ « une vulnérabilité se distingue clairement : la mésinformation et la désinformation. Celles-ci sont perçues comme un risque extrêmement important auquel la communauté internationale n’est pas préparée et qui risque d’exacerber les tensions géopolitiques, les discordes sociales et les difficultés de réponse aux crises ».
Pour la première fois dans l’histoire de la COP, l’intégrité de l’information a donc été officiellement inscrite à l’ordre du jour. Les propositions sont ouvertes jusqu’au 31 août 2025, et les initiatives sélectionnées seront présentées à la COP30, contribuant ainsi à dynamiser la dynamique et à promouvoir la responsabilisation dans tous les secteurs.
Les organisations intéressées peuvent soumettre des candidatures dans les domaines suivants :
Recherche sur la désinformation et autres menaces à l’intégrité de l’information climatique ;
Outils et méthodes pour promouvoir l’intégrité de l’information climatique ;
Stratégies et campagnes de communication ;
Soutien au journalisme environnemental ;
Protéger les données scientifiques et les ensembles de données liés au changement climatique ;
Transparence dans la chaîne d’approvisionnement publicitaire ;
Médias, information et littératie numérique liés au changement climatique.
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a décrit la désinformation climatique comme un effort coordonné qui « va du déni pur et simple au harcèlement des climatologues en passant par le greenwashing ». La Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, a souligné la nécessité de soutenir les journalistes et les chercheurs en première ligne, notamment face à la désinformation et aux abus désormais monnaie courante sur les réseaux sociaux.
L’appel sollicite également des contributions au Fonds mondial pour l’intégrité de l’information climatique, géré par l’UNESCO, qui contribuera à déployer des solutions à grande échelle pour rétablir la confiance et soutenir une action climatique éclairée à l’échelle mondiale. Les contributions seront examinées par le Comité directeur et le Groupe consultatif de l’Initiative mondiale et pourront être intégrées au Programme d’action mondial pour le climat de la COP30. Cette plateforme présentera des engagements et des solutions concrètes pour améliorer la gouvernance climatique internationale. Par ailleurs, les Champions de haut niveau de l’ONU pour le climat et le Partenariat de Marrakech ont également lancé un nouveau programme de travail qui constitue « l’épine dorsale opérationnelle du nouveau Programme d’action brésilien pour la COP30 ».
Alors que la désinformation climatique est désormais identifiée par l’ONU comme l’un des principaux risques et vulnérabilités du monde, l’Initiative mondiale marque un tournant dans la gouvernance climatique mondiale, un tournant qui reconnaît la lutte pour les faits comme essentielle à la lutte pour une planète sûre et juste.