0
0
Lors de la pré-COP de cette semaine, les pays ont appelé à un soutien politique accru pour finaliser l’Objectif mondial d’adaptation à Belém, mais des questions subsistent quant au financement.
Cet article a été écrit pour la première fois en anglais par Climate Home et fut traduit par NATURELCD.net
Alors que les délégations gouvernementales et les représentants de la société civile présents à la pré-COP à Brasilia cette semaine espéraient des avancées plus importantes sur des sujets clés, l’un d’eux s’est distingué comme remportant un large soutien pour un bond en avant lors du sommet de l’ONU sur le climat du mois prochain : l’adaptation.
Les efforts d’adaptation à l’aggravation des phénomènes météorologiques extrêmes et à la montée du niveau des mers ont longtemps été moins bien accueillis par les mesures visant à réduire les émissions responsables du réchauffement climatique, tant en termes de soutien politique que de financement. Mais alors que les tempêtes, les sécheresses, les inondations et les chaleurs extrêmes font des ravages de plus en plus lourds à travers le monde, ce déséquilibre pourrait s’inverser significativement lors de la COP30, comme le suggèrent les discussions de cette semaine.
Le président de la COP30, André Corrêa do Lago, a déclaré à Climate Home News qu’il espérait qu’un ensemble de mesures d’adaptation serait adopté à Belém, qui inclurait un objectif visant à mesurer les progrès en matière d’adaptation et un nouvel objectif visant à accroître le financement de la résilience climatique dans les pays en développement.
« Un plan d’adaptation serait important. J’ai déclaré lors d’une réunion à huis clos que je souhaitais que la COP30 reste dans les mémoires comme une COP de l’adaptation », a déclaré Corrêa do Lago lors d’une interview en marge de la réunion préparatoire.
Natalie Unterstell, présidente de l’ Institut brésilien Talanoa , a déclaré à Climate Home que les discussions sur l’adaptation ont montré des progrès évidents. « Pratiquement toutes les délégations ont mentionné la nécessité de porter l’adaptation à un niveau politique plus élevé à Belém », a-t-elle déclaré.
À Brasilia, qui a attiré des délégations de près de 70 pays, l’Inde a déclaré que la COP30 – le premier sommet des Nations Unies sur le climat à se tenir en Amazonie – devait être une COP de l’adaptation. La Barbade, État insulaire, a appelé à un renforcement des ambitions en matière d’adaptation, tandis que les Palaos ont appelé à une augmentation du financement de l’adaptation.
Le groupe des pays les moins avancés (PMA) a quant à lui réitéré une proposition visant à tripler les flux de financement de l’adaptation par rapport à 2022 – une année au cours de laquelle les pays développés ont fourni et mobilisé 32,4 milliards de dollars.
« Pour la première fois lors de la pré-COP, nous avons entendu davantage de pays en faveur de cette proposition, mais elle n’a pas encore le soutien de tout le monde, surtout pas des pays développés », a déclaré Unterstell, qui a suivi les discussions sur le sujet.
