
Belém (Brésil), 11 novembre 2025 – Au cœur de la COP30, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) a lancé ce mardi le rapport mondial 2025 sur le refroidissement (Global Cooling Watch), une étude majeure consacrée à l’un des défis les plus pressants de la décennie : la hausse des températures, l’explosion de la demande en refroidissement et les inégalités croissantes dans l’accès à ce service vital.
Un monde qui surchauffe, une demande qui explose
Selon le rapport, la multiplication des épisodes de chaleur extrême entraîne une demande sans précédent en solutions de climatisation, notamment dans les pays tropicaux et urbains. Cette tendance, si elle n’est pas maîtrisée, risque d’alourdir considérablement la consommation énergétique mondiale et d’accélérer les émissions de gaz à effet de serre.
Présenté par la Cool Coalition, une initiative mondiale coordonnée par le PNUE, le rapport met en lumière l’urgence de développer des systèmes de refroidissement respectueux du climat, accessibles à tous et moins énergivores.
Il propose des innovations dans les systèmes passifs de refroidissement, des technologies hybrides et des solutions à faible consommation d’énergie, capables de maintenir le confort thermique tout en réduisant la pression sur les réseaux électriques.
Une action mondiale pour battre la chaleur est au rendez-vous
Le lancement du rapport coïncide avec la campagne mondiale « Beat the Heat » (Battre la Chaleur), également appelée Mutirão Contra o Calor Extremo au Brésil. Cette initiative, portée conjointement par la présidence brésilienne de la COP30 et la Cool Coalition, vise à accélérer la mise en œuvre du Global Cooling Pledge – un engagement collectif visant à renforcer la résilience face à la chaleur dans les villes.
Aujourd’hui, plus de 100 villes à travers le monde – de Rio de Janeiro à Jakarta, en passant par Nairobi – participent à cette initiative, aux côtés de 72 pays signataires du Global Cooling Pledge. Ensemble, ils s’engagent à combler les écarts en matière de politiques publiques, de financement et de mise en œuvre des stratégies locales d’adaptation à la chaleur.
Un enjeu de justice climatique et de santé publique
Pour le PNUE, le refroidissement n’est plus un luxe, mais une question de survie et de justice climatique. Dans de nombreuses régions, la chaleur extrême met en péril la santé, la sécurité alimentaire et la productivité économique.
« Les solutions de refroidissement doivent être durables, accessibles et équitables », a rappelé Inger Andersen, Directrice exécutive du PNUE, lors du lancement du rapport. « Il s’agit d’un pilier essentiel de l’adaptation au changement climatique et de la protection des vies humaines. »
Des partenariats renforcés à la COP30
Le rapport Global Cooling Watch 2025 a été présenté en présence de plusieurs figures clés, dont Luciana Santo, ministre brésilienne de la Science, de la Technologie et de l’Innovation (à confirmer), Ravi Menon, ambassadeur de Singapour pour l’action climatique, et Renato Ogawa, maire de Barcarena (Brésil).
Tous ont souligné la nécessité d’unir les efforts entre États, villes et acteurs privés pour développer des infrastructures de refroidissement propres et inclusives.
Un appel à transformer les promesses en actions
En marge de la COP30, le PNUE rappelle que le monde doit agir de toute urgence pour éviter une crise du refroidissement, comparable à celle de l’énergie. Sans transition rapide vers des technologies vertes, la demande mondiale en climatisation pourrait tripler d’ici 2050, accentuant les inégalités et aggravant le réchauffement global qu’elle tente de combattre.
Le rapport complet est rendu public cet après-midi. Il promet de devenir un document de référence pour les décideurs, chercheurs et acteurs du secteur énergétique engagés dans la lutte contre la chaleur extrême.
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