
Les écosystèmes, les infrastructures et la biodiversité demeurent les victimes silencieuses des conflits armés. Braconnage, exploitation illégale des ressources, incendies, pollution : autant de conséquences néfastes qui accélèrent la dégradation de la nature en période de guerre.
La préservation des ressources naturelles, le dialogue communautaire, la médiation locale, ainsi que la sensibilisation et l’éducation environnementale constituent des approches essentielles pour protéger l’environnement en temps de conflit.
C’est dans ce cadre que l’émission Écho de l’Environnement, diffusée sur la Radio Télévision Rwanzururu (RTR Beni), une radio communautaire émettant sur 93.5 MHz, a reçu Merdi Baraka, agent de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN). L’objectif : expliquer comment préserver la nature en période de guerre.
Au cours de cet entretien, plusieurs questions majeures ont été abordées :
Comment la guerre entraîne-t-elle de graves destructions environnementales ?
Que peuvent faire les populations riveraines pour protéger la nature en temps de conflit ?
Les normes du droit international humanitaire protégeant l’environnement sont-elles réellement respectées ?
Selon Merdi Baraka, les conflits armés constituent un des principaux facteurs de destruction des ressources naturelles. Les bombardements, explosions et incendies ravagent forêts, champs, zones humides et habitats naturels. Les animaux fuient ou périssent, les plantes brûlent, et la biodiversité chute drastiquement.
Il souligne aussi la pollution chimique et toxique, ainsi que la contamination de l’eau et de l’air, qui aggravent les changements climatiques à long terme.
À l’occasion de la Journée internationale du 6 novembre dédiée à la protection de l’environnement en temps de guerre, Merdi Baraka rappelle que les populations vivant à proximité des zones affectées jouent un rôle crucial : préserver les ressources naturelles, éviter la pollution, protéger l’eau et la santé, et coopérer avec les autorités ainsi qu’avec les ONG locales.
Il insiste également sur l’importance du respect du droit international humanitaire par les décideurs et les forces armées. Les mesures politiques doivent se combiner à des actions opérationnelles concrètes : protéger les zones écologiquement sensibles, réduire la pollution liée aux opérations militaires et restaurer les milieux naturels après les combats.
En conclusion, Merdi Baraka appelle la population de Beni à rester vigilante et à ne pas céder aux rumeurs. Il encourage également la jeunesse à organiser des excursions dans les aires protégées et d’autres sites écologiques, ainsi que des séances de sensibilisation dans les écoles, afin de valoriser et préserver la nature.
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