COP 30: Annuler la dette africaine, clé d’une justice climatique réelle

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Lors d’une intervention au cœur des négociations sur le financement climatique cette semaine à Belém au pavillon de l’Union Africaine , Sylvain Akati le Directeur exécutif de l’ONG Action des Jeunes pour le Développement Intégral (AJEDI) au Togo a rappelé que la justice climatique exige des mesures concrètes et immédiates de la part des pays historiquement responsables du réchauffement.

Selon lui, la question centrale est d’abord financière : sans réparation et sans allègement de la dette, il n’y aura pas de décollage durable pour les pays africains. « Il faut annuler les dettes des pays africains », a-t-il martelé, expliquant que la charge du service de la dette empêche toute capacité d’investissement.

Quand un État consacre chaque année une part importante de son budget au remboursement, il ne peut financer les infrastructures, l’éducation, la santé ni la transition énergétique nécessaires pour répondre aux impacts climatiques. L’annulation est pour lui une condition sine qua non du développement, explique t-il au micro de VerTogo

Akati a évoqué une dette climatique colossale que les pays puissants doivent reconnaître et payer une dette chiffrée selon ses estimations à environ 21 000 milliards de dollars et il a insisté : au-delà de la reconnaissance, il faut des actions financières concrètes pour réparer les torts passés.

Il a demandé une révision urgente des taux d’intérêt appliqués aux pays du Sud, dénonçant les prêts concessionnels aux conditions qui restent souvent défavorables.

Pour sortir de la spirale, il réclame des subventions et des prêts à taux zéro ou à 1 % maximum, refusant que la lutte contre le climat ajoute une charge supplémentaire d’endettement.

Le premier responsable d’AJEDI a précisé qu’il ne s’agit pas seulement de créer de nouveaux instruments financiers, mais de privilégier des subventions non remboursables pour l’adaptation et l’atténuation, afin d’éviter que les pays vulnérables contractent davantage de dettes pour se protéger du changement climatique. Autre volet majeur de son intervention : le transfert de connaissance et de technologies.

Il a appelé à des programmes effectifs pour renforcer les compétences locales, permettre la production et le déploiement de solutions d’énergies renouvelables par des acteurs africains, et assurer que la technologie atteigne les zones rurales et les communautés isolées.

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