La cité de Kasindi-Lubiriha en proie aux maladies hydriques suite au manque d’eau potable

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Kasindi-Lubiriha, cité frontalière entre la République de l’Ouganda et la République Démocratique du Congo, se confronte au problème d’approvisionnement en eau potable. Cette pénurie résulte de la sécheresse et le surpeuplement caractérisant cette région du Nord-Kivu. La difficulté d’accès à l’eau potable expose les habitants à plusieurs maladies hydriques.

Sifa Katungu vit dans le quartier de Domaine. Chaque jour, elle parcourt une dizaine de kilomètre pour chercher de l’eau potable. Une denrée très chère dans la cité frontalière de Kasindi-Lubiriha.

Sifa doit débourser, chaque mois, au moins 1 800 francs congolais pour mériter 40 litres, pour chaque deux jour.

« Je suis venue ici parce qu’il n’y a pas de l’eau dans le parc. Nous puisons deux bidons pour 48 heures. C’est insuffisant même pour boire, et nous sommes obligés de puiser des eaux impropres à la consommation, du coup, tout le temps nous tombons malade », explique-t-elle.

Comme Sifa, la plupart des habitants de cette agglomération située en territoire de Beni, ne sont pas satisfaits de la quantité de l’eau qu’on leur dessert.

Certains sont obligés de se rabattre sur les eaux usées ou consommer les eaux de la rivière Lubirihya au risque de s’exposer aux maladies hydriques. Ces habitants demandent aux autorités compétentes d’entreprendre des efforts pour aménager des sources d’eaux potables.

« Que les autorités nous donnent une quantité suffisante de l’eau. Nous voulons puiser dix bidons et non deux ou un. Je suis venue avec deux bidons seulement, et là je rentre », appelle un résident de cette partie du secteur de Ruwenzori.

Everine est membre du comité de gestion de cet ouvrage d’eau. Elle est consciente de l’incapacité de cette source à desservir ce quartier où la densité de la population ne cesse d’augmenter. Elle compte sur la bonne volonté des autorités et partenaires à construire d’autres adductions d’eau qui permettront aux habitants de respecter les mesures d’hygiène en cette période où la province fait face aux épidémies, dont le Covid-19.

« Les cultivateurs cassent souvent des tuyaux, ce qui réduit le débit de l’eau. Aussi, la quantité de l’eau est encore petite par rapport au nombre à la population de Kasindi » indique Everine.

Depuis le début de mois mars 2021, la cité frontalière de Kasindi-Lubiriha a enregistré une montée exponentielle des maladies de mains sales. D’après certains agents sanitaires, cette flambée est liée à la consommation de l’eau insalubre mais également au manque d’assainissement.

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