ANSER a atteint 65 projets en cours d’exécution et projette de desservir 62% de la RDC d’ici 2030

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L’Agence nationale de l’Électrification et des Services Énergétiques en milieux rural et périurbain (ANSER) a peint le tableau de la réussite de ses activités durant les cinq années de son existence. Elle a également apporté des précisions sur l’évolution du projet de construction de la centrale hydroélectrique de Mbombo pour alimenter la ville de Kananga et ses périphéries, en énergie. C’était au cours d’une conférence de presse organisée à Kinshasa, ce samedi 04 septembre 2025.

Les principaux défis de l’électrification en RDC incluent le faible taux d’accès à l’électricité, dû à l’instabilité des infrastructures de la Société nationale de l’Electricité (SNEL). Malgré ces défis, l’ANSER demeure pleinement engagée à poursuivre sa mission d’électrification de la République démocratique du Congo. Les avancées réalisées démontrent que malgré les contraintes, l’Agence consolide ses acquis et met tout en œuvre pour accélérer la transformation énergétique du pays, avec l’objectif d’atteindre 62% de taux d’accès à l’électricité d’ici 2030.

« Nous avons franchi des étapes décisives malgré les défis. Nous couvrons 53 territoires sur les 145 que compte la RDC. C’est quasiment le tiers du PDL 145 territoires. D’ici la fin du mois d’octobre, nous passerons de 23 projets achevés à 26. Il s’agit notamment de Tshimbulu, Bongandanga, Basankusu et Kalamba. Cela impactera à peu près 1 million de congolais. Le projet Mbombo a des avancées. L’ANSER tient à rassurer l’opinion que les études techniques sont quasiment achevées. Elles ont été réalisées sur fonds propres. Ce qui représente une avancée sans précédent dans l’histoire de l’implémentation de ce projet qui date de l’époque coloniale. » A déclaré le Directeur Général de l’ANSER, Cyprien Musimar au micro de environnés.cd

La RDC peut jouer un rôle clé dans l’intégration énergétique régionale grâce à sa position géographique. Mais il faut un travail de titan pour relever ce secteur. A en croire le DG Cyprien Musimar, le projet Mbombo est d’une durée de deux ans et enregistre déjà des avancées très significatives malgré les défis, dont le handicap que présente le décret portant création de l’ANSER. « Le décret qui a créé l’ANSER lui donne la mission de faire exécuter les travaux mais elle ne lui donne pas la possibilité de gérer ou d’exploiter les centrales. C’est un handicap. Notre nouveau Ministre des Ressources Hydrauliques et Electricité a mis en place une commission qui siège pour trouver une solution sur cette question ». A-t-il ajouté.

Comme tout projet de grande envergure, la réussite du projet Mbombo a nécessité une étude de faisabilité faite avant son lancement, à en croire l’auteur de ladite étude, le Professeur Musandji Fuamba. « L’étude de préfaisabilité, de faisabilité, les études environnementales et sociales ont été faites. Ces études utiles et complémentaires sont les prémices de tous travaux sur terrain pour un aménagement d’un barrage hydroélectrique. » A  précisé le Coordonnateur du projet Mbombo, Jonas Katuku.

Le PPP, un atout majeur du secteur de l’énergie mais étouffé en RDC

Les partenariats public-privé (PPP) dans le secteur de l’énergie peut mobiliser des financements privés, pallier aux contraintes budgétaires de l’Etat, faire bénéficier de l’expertise et de l’innovation, accélérer la réalisation de projets de grande envergure, améliorer la qualité des services énergétiques et accroître l’accès à l’électricité. Cependant, la multiplicité des taxes et redevances constitue un obstacle majeur au PPP et à la rentabilité des entreprises du secteur. Les tarifs ne permettent pas de couvrir les coûts d’exploitation et d’investissement, ce qui rend le secteur peu attractif pour les investisseurs privés.

« En effet, l’un des défis majeurs de l’électrification du pays demeure la multiplicité des taxes. Nous travaillons sur le renforcement des plaidoyers en cours pour que le parlement se saisisse de cette affaire afin de la régler. Il y a également ACERD qui est très impliqué dans le processus. Donc, c’est une question qui est prise en charge à différents niveaux. Nous participons de manière à faire avancer les choses. » A rassuré le DGA de l’ANSER, Damien Twambilangana.

L’une des causes de déforestation en milieux ruraux est l’accès très faible à l’électricité. Le recours au bois-énergie étant important, sa réduction est un objectif prioritaire. D’où, la nécessité de développer des solutions adaptées, car l’électrification des 145 territoires peut dynamiser le développement économique. L’implication accrue du secteur privé est donc cruciale pour accélérer l’accès à l’électricité en RDC.

« Cette question de déforestation est prise en charge. Une sorte de zone économique spéciale est prévue. On pousse la population à œuvrer avec de l’énergie propre au lieu de vider les forêts. Nous avons réalisé des réunions avec les femmes et les groupes des jeunes pour connaître les activités qui sont sur place et voir dans quelle mesure assurer un accompagnement en créant d’autres activités génératrices de revenus. » A indiqué le DGA de l’ANSER.

Une autre question traitée au cours de cette conférence est celle du pourquoi du choix du Kasaï parmi tant d’autres provinces. L’ANSER a éclairé l’opinion sur le positionnement du Kasaï par rapport à la chute Mbombo qui représente un atout majeur, et le manque complet d’électricité ainsi que la pauvreté accrue dans laquelle se trouve ce coin du pays.

« Nous sommes dans le pool grand Kasaï pour répondre aux besoins de la population à travers l’énergie et des projets de proximité tels que la création des forages. Une centrale de 200 KW a été installée au sein de l’aéroport. L’énergie photovoltaïque y est fourni 24h sur 24. Nous avons demandé au gouverneur un espace en plein milieu de la ville Kananga, pour installer une autre centrale de 800 KW. Le matériel est déjà sur place. » A expliqué le Directeur provincial de l’ANSER Kasaï, Alexis Mulomba.

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