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Par Denise Kyalwahi
Le Sommet africain sur le climat s’est clôturé sur une note d’espoir et d’engagement. Tenu sous le thème de l’accélération des solutions climatiques et de la mobilisation des financements verts, ce grand rendez-vous a réuni des dirigeants africains, des experts du climat, des jeunes activistes et des entrepreneurs venus de tout le continent. Parmi eux, John Katikomu, jeune activiste de la ville de Goma, en République démocratique du Congo (RDC), a partagé ses impressions et ses attentes pour l’avenir climatique de son pays.
« Il y a de l’espoir pour la RDC »
« Mes impressions par rapport au Sommet africain sur le climat sont positives. Il y a de l’espoir pour la RDC, car les discussions ont porté sur l’accélération des solutions climatiques à l’échelle de l’Afrique, la promotion du financement de l’adaptation et de l’entrepreneuriat vert. Tout cela place notre pays en position favorable, à la fois comme solution climatique mondiale et comme bénéficiaire potentiel de fonds pour renforcer les projets de résilience et promouvoir les énergies renouvelables pour faciliter la transition énergétique », explique John Katikomu.
Des défis uniques pour la RDC, le “poumon de la planète”
Pour lui, les défis de la RDC restent spécifiques.
« Le Congo est un cas particulier, car il abrite le deuxième plus grand bassin forestier du monde. La solution pour notre pays réside dans l’adaptation et l’accès au financement climatique afin d’autonomiser les communautés locales, notamment les populations autochtones, à travers l’entrepreneuriat vert », souligne-t-il.
Un plaidoyer pour la résilience et la sécurité alimentaire
Très actif lors des panels et ateliers, John Katikomu a partagé plusieurs messages autour de la réduction des risques de catastrophes climatiques, de la résilience communautaire et de l’impact du changement climatique sur le système alimentaire africain.
« J’ai participé à différents panels où nous avons échangé sur la manière de renforcer la résilience des populations et de promouvoir l’économie verte comme levier de développement durable », confie-t-il.
Les jeunes de Goma doivent croire aux projets verts
Le jeune activiste appelle la jeunesse de Goma à espérer des retombées concrètes.
« Les jeunes de Goma doivent s’attendre à des projets liés à la résilience climatique et à la promotion des énergies renouvelables, car la RDC fait partie des pays bénéficiaires des engagements pris au sommet. Si les ressources sont bien gérées, elles profiteront directement aux communautés locales », affirme-t-il.
Les dirigeants africains unis pour une action concrète
Les chefs d’État et de gouvernement africains présents ont insisté sur l’urgence d’accélérer les solutions globales au changement climatique, en mettant l’accent sur : le financement climatique équitable pour l’Afrique, le développement de l’entrepreneuriat vert, la transition énergétique et la coopération régionale pour une Afrique résiliente.
Ces résolutions constituent la base du Plan d’action africain pour le climat, qui sera présenté à la COP30 prévue au Brésil en 2025.
Les acteurs du climat lassent un appel à l’engagement des jeunes congolais.
John Katikomu regrette toutefois la faible participation des jeunes congolais à ce sommet décisif :
« Les grandes décisions se prennent dans ces forums internationaux. J’encourage donc les jeunes de la RDC à s’y impliquer davantage. J’appelle aussi nos autorités et les organisations internationales à soutenir leur participation à travers un financement dédié », plaide-t-il.
Une Afrique unie avant la COP30
L’une des grandes idées à retenir du sommet, selon lui, est la préparation d’une position africaine commune à présenter à la COP30 :
« Ce sommet a permis d’élaborer un cahier de charges continental, pour que l’Afrique parle d’une seule voix sur les questions climatiques et obtienne des solutions communes », conclut-il.
Des voix de jeunes venues de tout le continent
D’autres jeunes ont également marqué le sommet par leurs prises de parole inspirantes :
Rakma, de Tanzanie, a rappelé le rôle central que les jeunes femmes doivent jouer dans l’adaptation et la résilience face au changement climatique, notamment à travers l’usage des nouvelles technologies.
Emmanuel, du Rwanda, a encouragé la jeunesse africaine à s’approprier les opportunités offertes par le marché vert et à développer des solutions locales durables.
Manal Bidar, du Maroc, a lancé un vibrant appel à la justice climatique :
« Ce dont nous avons besoin ? De la justice climatique ! Du financement climatique ! »
Pour elle, les femmes, souvent premières victimes des catastrophes climatiques, doivent désormais être au cœur des politiques de réparation et de résilience.
Résolutions clés du Sommet africain sur le climat ont été parmi les séances du clôture de ce grand événement africain.
- Création d’un Fonds africain pour le financement vert destiné aux projets communautaires et à l’entrepreneuriat jeune.
- Engagement à augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique africain d’ici 2030.
- Adoption d’un Agenda africain pour l’adaptation, centré sur les zones rurales et vulnérables.
- Soutien à la formation et à la participation des jeunes dans la gouvernance climatique.
- Renforcement de la coopération scientifique africaine sur la résilience et la gestion des risques climatiques.
Vers un avenir vert et inclusif
Le Sommet africain sur le climat marque une étape cruciale vers un avenir plus vert et plus solidaire. L’Afrique, longtemps perçue comme victime des dérèglements climatiques, affirme désormais sa place comme continent porteur de solutions.
Et pour les jeunes comme John Katikomu, ce sommet représente un signal fort d’espoir, d’action et d’investissement vert.
