COP30 à Belém : Félix Tshisekedi réaffirme la RDC comme pays-solution et dénonce l’écocide

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Par la rédaction

La ville amazonienne de Belém, au Brésil, accueille depuis ce jeudi le Sommet climatique de haut niveau, prélude à la 30ᵉ Conférence des Parties sur le climat (COP30) qui s’ouvre officiellement le 10 novembre 2025. Cette rencontre mondiale réunit une cinquantaine de chefs d’État venus débattre des voies concrètes pour freiner le réchauffement planétaire.

Accueillis par le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, les dirigeants ont tour à tour pris la parole au Hangar Centre de Conventions de l’Amazonie, cadre symbolique au cœur de la forêt tropicale.

Dès l’ouverture, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a dressé un constat sévère : « Nous avons échoué à maintenir le réchauffement climatique à 1,5 °C, objectif le plus ambitieux de l’Accord de Paris. » Un aveu d’échec collectif qui a donné le ton d’un sommet placé sous le signe de l’urgence.

Dans son allocution, le président Lula da Silva a annoncé la création du Fonds pour les Forêts Tropicales Éternelles (TFFF), une initiative du Brésil destinée à renforcer la protection des écosystèmes tropicaux mondiaux.

Prenant la parole à son tour, le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a réaffirmé la place centrale de la République Démocratique du Congo (RDC) dans la lutte contre le changement climatique. « L’avenir de l’humanité dépend de nos forêts, mais ces forêts vitales sont aujourd’hui en danger. Dix ans après l’Accord de Paris, l’heure n’est plus aux promesses, mais à l’action », a-t-il déclaré.

Le chef de l’État congolais a insisté sur la dimension morale et équitable de la crise climatique, plaidant pour un rééquilibrage entre les financements dédiés à l’atténuation et ceux destinés à l’adaptation. « Les pays déjà frappés par les impacts du climat ont besoin de protection maintenant, pas de simples promesses pour demain », a-t-il martelé.

Félix Tshisekedi a également mis en avant les atouts écologiques uniques de la RDC, véritable “poumon du monde”, tout en dénonçant fermement les actes d’écocide : destruction des forêts primaires, dégradation des parcs et aires protégées.

Il a enfin présenté son ambitieux projet du Couloir vert Kivu-Kinshasa, une approche intégrée de conservation couvrant plus de 540 000 km², dont 100 000 km² de forêts primaires. Ce programme vise à allier protection des écosystèmes et développement durable des communautés locales.

Au cours des deux jours de travaux, le président congolais poursuivra son plaidoyer climatique dans divers groupes thématiques et lors de plusieurs rencontres bilatérales, notamment avec le président Lula da Silva. Il prendra également part au déjeuner officiel de lancement du TFFF, symbole du renouveau de la coopération Sud-Sud pour la sauvegarde des forêts tropicales.

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