Beni : Les zones humides, une solution naturelle face au changement climatique

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Par Premiss BATISTA 

Chaque 26 juillet, la communauté internationale célèbre la Journée internationale pour la conservation des écosystèmes de mangroves, instaurée par l’UNESCO en 2015. Cette date symbolique vise à sensibiliser le public à l’importance cruciale de ces zones humides dans la lutte contre le changement climatique, la conservation de la biodiversité et la protection des populations côtières.

Pourquoi protéger les zones humides ?

Les mangroves font partie des écosystèmes les plus productifs de la planète. Situées entre terre et mer, dans les zones tropicales et subtropicales, elles jouent un rôle de tampon naturel contre les catastrophes climatiques. Elles protègent les côtes de l’érosion, absorbent les ondes de tempêtes et atténuent les inondations.

Selon Benezeth Kambale Visando, master en écologie et gestion des ressources naturelles, les mangroves « stockent jusqu’à cinq fois plus de carbone que les forêts terrestres », ce qui en fait des alliées majeures dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. « Elles servent également de nurseries naturelles pour de nombreuses espèces aquatiques comme les poissons, les crabes, et plusieurs espèces d’oiseaux », explique-t-il.

Composées principalement de palétuviers — des arbres aux racines aériennes capables de filtrer l’eau salée — les mangroves filtrent les polluants, stabilisent les sols, et hébergent une faune et une flore exceptionnelles.

En RDC, un écosystème fragile à préserver

En République Démocratique du Congo, le principal site de mangrove se trouve à l’embouchure du fleuve Congo, dans le territoire de Moanda, province du Kongo Central. Ce Parc marin des mangroves est une aire protégée d’une grande richesse écologique, mais il est aussi menacé par l’urbanisation, la déforestation illégale et la surexploitation des ressources halieutiques.

À Beni, bien que la région ne soit pas côtière, la préservation des zones humides telles que les marais, les rivières et les lacs reste cruciale pour maintenir les équilibres écologiques locaux, réguler le climat et préserver l’eau douce.

 Le rôle essentiel des communautés locales

Les communautés riveraines ont un rôle clé dans la protection de ces écosystèmes. Benezeth Kambale insiste sur la nécessité de promouvoir une pêche durable, en respectant les périodes de reproduction et en évitant les outils destructeurs. Il plaide aussi pour la reforestation et l’entretien des mangroves existantes.

« Il est urgent de dire non à la déforestation illégale, de former des comités locaux de surveillance et de **travailler en synergie avec les autorités locales et les ONG », affirme-t-il.

Sans oublier que le thème pour cette année 2025 se focalise sur “Protéger les zones humides pour notre avenir”

Le thème de cette année, « Protecting wetlands for our future », met en lumière l’importance des solutions fondées sur la nature dans l’adaptation au changement climatique. Il appelle les États, les scientifiques, les décideurs et les citoyens à intensifier les politiques de conservation, tout en assurant un développement durable et inclusif des communautés côtières.

En résumé, la protection des zones humides n’est pas une option, mais une nécessité vitale pour garantir la résilience de nos sociétés face aux crises écologiques. À Beni comme ailleurs, les efforts collectifs doivent s’intensifier pour préserver ces trésors naturels, piliers de notre avenir climatique, économique et social.

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