
<< La nature peut exister sans l’homme, mais aucun homme ne peut exister sans la nature… Il est donc impératif de la protéger pour éviter le pire…>>, dit un adage environnemental.
C’est justement le pourquoi de notre article de ce jour, qui présente le portrait d’un enfant de 11 ans qui erre dans le camp des déplacés et dont l’espoir de renouer avec l’école s’amenuise. Iratuzi Ndibaniendela Olivier, c’est son nom. Nous l’avons rencontré dans le camp des déplacés de Ngangi, camp situé à la partie Nord-Est de la ville de Goma au Nord-Kivu en République Démocratique du Congo.Déplacé de guerre (M23-FARDC) depuis Octobre 2022, Iratuzi Ndibaniendela Olivier est originaire de Kibumba, localité située à à peu près 40 Kilomètres au Nord de Goma sur la route Goma-Kiwanja-Butembo.

Impatient de revenir à l’école, Iratuzi n’a pas brisé son rêve le plus fou: « devenir eco-garde ». Seul à choisir ce métier parmi les dizaines d’enfants déplacés rencontrés dans le camp et à qui nous avons demandé leurs rêves.Écolier en 5 ème année du primaire à l’E.P Rulimba, Olivier rêve grand. << Je serai garde-parc comme mon oncle Twizere Mikize. Son travail m’inspire éperdument >> dixit Olivier.
<< Je suis flatté par le travail de la protection de la nature. Et qui dit nature voit les arbres, les animaux et les rivières. Et tous ici, nous respirons de l’air qui vient des arbres…>>, motive encore Iratuzi Ndibaniendela Olivier.<< Si tu ne sais pas, ce sont ces arbres qui nous aident dans la construction, nous fournissent de l’oxygène pure, nous fournissent des meubles, même des triplex… Nous avons donc tout intérêt de les protéger !>> Nous a expliqué Iratuzi, pour nous persuader de sa passion pour la protection de l’environnement.
<< J’ai malheureusement appris que les rebelles du M23 ont déjà abîmé nos champs, coupé les arbres du parc des Virunga et chassent et tuent pèle mêle les animaux. Je demande à notre gouvernement de les chasser le plus tôt possible >> Insiste Iratuzi.
Car, poursuit-il, << ces rebelles nous empêchent de réaliser notre rêve parce qu’ils ont brusquement interrompu notre cursus scolaire...>> a-t-il regretté.Né d’une famille modeste de père et de mère Agriculteurs et un des 7 enfants que compte cette famille, Iratuzi Ndibaniendela Olivier pense qu’il est encore possible de rattraper les centaines d’enfants déplacés et qui errent dans les camps sans éducation.
Le haut commissariat des nations unies pour le réfugiés UNHCR, évalue à plus de 20 milles enfants issus de 5 sous-divisions scolaires ayant été contraints de quitter leurs milieux naturels et séparés de leurs milieux scolaires.
John TSONGO / Goma-RDC