Monde : Sauvons les abeilles

0 0
Read Time:6 Minute, 20 Second

Les pesticides tueurs d’abeilles pourraient enfin être interdits aux agriculteurs dans le monde .
En 2022, la moitié des colonies d’abeilles des Etats Unis avaient disparu, selon une newslateren provenance de Eko sur la pétition signée par les activistes environnementalistes du canada. Dans cette lettre il souligne que « 50% des colonies d’abeilles aux Etats Unis ont disparus ces dernières années. Mais il y a encore de l’espoir : l’Agence Américaine de Protection de l’Environnement décidera bientôt d’interdire ou d’approuver les pesticides tueurs d’abeilles . Montrez votre soutient à nos précieux pollinisateurs et demandez l’interdiction de ces pesticides ».
Ces insectes pollinisateurs sont d’une importance capitale pour plus d’une centaine d’aliments, notamment les noix, les légumes, les baies, les agrumes et les melons. En effet, une bouchée sur trois de ce que nous mangeons dépend de la pollinisation des abeilles.
Ils sont également important pour la régularisation du changement climatique. Ils jouent un grand rôle dans l’écosytème comme le souligne le professeur Kighoma Alfonse dans ses émission « Eco de l’Apiculture » sur les antennes de la Radio Tayna RTCT « Émissions – Radio Tayna »

https://radiotayna.com/podcasts

Des études ont révélé à maintes reprises que ces produits, les néonicotinoïdes, ne présentaient aucun avantage économique aux agriculteurs ou à leurs récoltes. Les seuls bénéficiaires sont les grandes entreprises du secteur agrochimique telles que Bayer.


L’Europe a déjà pris la décision d’interdire ces pesticides nuisibles pour les abeilles. Si les États-Unis et d’autres pays du monde emboîtent le pas, nous avancerons vers un monde plus sûr pour ces précieux pollinisateurs et une sécurité alimentaire pour tous.
Soulignons que la communauté Ekō a de solides références en matière de protection des abeilles. Plus de 383 000 membres d’Ekō se sont mobilisés pour que l’Europe interdise le thiaclopride, pesticide toxique de Bayer, garantissant ainsi la protection des abeilles et des agriculteurs européens contre ce produit chimique nocif.
En Afrique précisément en République du Congo le feu des bourses constituent une menace pour les abeilles. « L’agriculture itinérante sur brûlis est une réelle menace pour les abeilles dans le sud de la République du Congo. Les apiculteurs envisagent de rédiger un plaidoyer pour mieux faire connaître l’action bénéfique des ruches. »
Pour les cultivateurs de cette region, les apiculteurs cherchent à tout prix leur ravir la terre. On pourra lire dans un article publié par africa-on-air.com « À Loudima, sous-préfecture du sud du Congo au sol généreux et située à un peu plus de deux heures de route de Pointe-Noire, la capitale économique, les heurts entre paysans et apiculteurs deviennent réguliers. Les ruches installées à proximité des plantations de manioc partent souvent en fumée. En cause : les brûlis des paysans qui utilisent essentiellement le feu pour désherber afin de cultiver, ce qui cause d’importants dommages aux producteurs de miel. En réalité, les agriculteurs soupçonnent les apiculteurs de vouloir s’emparer de leurs terres. La cohabitation est devenue difficile avec l’abeille africaine, connue aussi sous l’appellation d’Apis mellifera adansonii. C’est une sous-espèce particulièrement agressive contrairement aux abeilles d’Europe, explique l’expert en apiculture congolais Antoine Mountanda. « Quinze piqûres de cette abeille peuvent tuer », avertit-il.


D’où l’usage du feu par les paysans qui espèrent ainsi retrouver un environnement paisible.
« Vivre avec les apiculteurs c’est compliqué, parce qu’ils ont l’équipement adapté pour se protéger contre les piqûres d’abeilles, mais nous n’en avons pas, s’indigne Fresnel Manga, un paysan. C’est difficile de travailler aux champs dans ces conditions, c’est pour cela que certains agriculteurs préfèrent mettre le feu pour faire fuir les abeilles. »
Autre menace révélée récemment au Burkina Faso : la culture transgénique pratiquée pour le coton en 2015. Cette culture a eu des conséquences importantes pour les abeilles de la même manière qu’en Argentine, qui était le deuxième pays producteur de miel au monde il y a quelques années. Lorsque les OGM sont arrivés, particulièrement le soja, les Argentins ont quasiment pratiqué la monoculture, anéantissant la diversité des fleurs et du même coup, les abeilles… L’Argentine a perdu 50% de ses colonies ces quinze dernières années.
En Afrique, l’apiculture a toujours été considérée comme un petit secteur d’investissement, c’est pour cette raison que les pratiques apicoles sont restées très séculaires. Réservé aux paysans, la vente du miel demeure une activité locale destinée aux pygmées et aux bas peuples. Il existe encore dans certaines régions de la cueillette sauvage de miel dans les arbres, l’arbre est dans ce cas abattu. On trouve également une apiculture traditionnelle, les ruches sont fabriquées de manière artisanale avec des matériaux naturels comme des troncs d’arbres, des mélanges de paille et de terre.
Par conséquent si le syndrome d’effondrement des abeilles ne touche pas l’Afrique, le continent noir n’est pas exempt de menaces mortelles pour ces précieux insectes. Des parasites, tel le varroa destructor , infectent les abeilles mais elles luttent naturellement contre lui et arrivent à contenir sa propagation. La loque américaine, un autre parasite, décime les colonies en Afrique du Sud. Les perturbations de la culture intensive stressent les abeilles et limitent leur capacité de défense.

En République Démocratique du Congo par contre on y trouve des abeilles de Montagne qui contribuent à l’atténuation du changement climatique grâce à la forêt du bassin du Congo. Ces abeilles constituent une très grande richesse du pays. D’où la théorie « la RDC est le poumon de a biodiversité du monde après l’Amazonie »
L’importance des abeilles dans la sécurité alimentaire et la biodiversité
Pour le professeur Kighoma Alfonse président des apiculteurs du Nord Kivu, « les abeilles et autres pollinisateurs sont largement reconnus pour leur rôle important et leur contribution à la sécurité alimentaire et à la nutrition, à l’agriculture durable, à la santé des écosystèmes et de l’environnement, à la préservation et l’enrichissement de la diversité biologique et à d’autres aspects du développement durable. » Selon le rapport de fao de mai 2018, les abeilles et autres pollinisateurs sont en déclin dans certaines des principales régions agricoles du monde. Par ailleurs, de plus en plus d’espèces de pollinisateurs à travers le monde pourraient disparaître du fait de pressions diverses, dont beaucoup sont d’origine humaine.
Selon l’Organisation des Nations Unis pour l’alimentation et l’agriculture, le rôle des abeilles dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la lutte contre la pauvreté
« Les abeilles jouent un rôle important pour la chaîne alimentaire mondial. Selon la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques, la valeur des services écologiques et économiques fournie par les abeilles correspond à 577 milliards de dollars. De plus, un tiers de la production de nourriture à l’échelle mondiale dépend directement de leur activité pollinisatrice, et les abeilles sont parmi les pollinisateurs, celles qui jouent le rôle le plus efficace. À travers la pollinisation des plantes, les abeilles favorisent la production agricole qui assure la sécurité alimentaire, et à travers leurs produits à haute valeur nutritive (miel, gelée royale, pollen, etc.), la sécurité nutritionnelle de la population. »

Selon Irina Buttoud, « l’apiculture ou l’élevage des abeilles, est une activité économique à faible impact environnemental. Exigeant de faibles investissements, elle peut procurer des revenus substantiels et renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations rurales dépendant fortement des produits forestiers pour leur subsistance, mais actuellement le miel au Gabon, en Guinée-Equatoriale et dans d’autres pays de la sous-région reste un trésor au potentiel sous-exploité ».

Happy
Happy
0 %
Sad
Sad
0 %
Excited
Excited
0 %
Sleepy
Sleepy
0 %
Angry
Angry
0 %
Surprise
Surprise
0 %
Previous post Bunia : Vers une mise en place d’un mouvement de lutte pour la justice sociale et climatique
Next post Comment promouvoir une éducation de qualité sur la préservation de la biodiversité en Afrique ?

Average Rating

5 Star
0%
4 Star
0%
3 Star
0%
2 Star
0%
1 Star
0%

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *