L’Agence Nationale des Eaux et Forêts a participé activement à la Première Conférence Internationale sur l’Afforestation et le Reboisement (CIAR1), organisée à Brazzaville, en République du Congo, en début du mois de juillet 2024.
La nouvelle stratégie mondiale envisage d’accroître la superficie des forêts en vue de faire face au risque croissant de la déforestation et de la dégradation des sols, de promouvoir les droits des communautés locales et autochtones, de lever les obstacles liés au droit foncier dans les États, de réaliser des études pertinentes en matière d’afforestation et de reboisement. Elle s’est également préoccupée de l’épineuse question de financement des efforts liés à l’afforestation et à la conservation de la biodiversité, notamment des pays du bassin du Congo.
Lors de cette conférence, Abderrahim HOUMY, Directeur Général de l’Agence et Vice-Président du Forum des Nations Unies sur les Forêts représentant l’Afrique a mis en lumière l’apport significatif du Maroc dans les efforts mondiaux pour une gestion durable des forêts, au micro de nos confrères de vert.ma du Maroc. Il a souligné l’importance de la vision éclairée de S.M Le Roi MOHAMMED VI, dans l’atténuation et l’adaptation aux effets du changement climatique et la lutte contre la désertification.
A noter que la CIAR1 est une initiative du Président de la République du Congo qui s’est déroulée sous l’égide de l’Union Africaine et du Forum des Nations Unies sur les Forêts. Cet événement crucial a réuni des dirigeants mondiaux pour développer une stratégie globale d’afforestation et de reboisement, intégrant des aspects techniques, scientifiques et financiers, en réponse aux défis posés par le réchauffement climatique.
Selon un communiqué de l’ANEF l’Agence Nationale des Eaux et Forêts : la présence active du Maroc, Plantation par l’homme d’arbres dans le but de repeupler une surface longtemps restée déboisée, ou n’ayant jamais été connue comme telle. souligne l’engagement de notre Pays dans la coopération internationale pour la gestion durable des forêts et la lutte contre le changement climatique. Aussi ; Sous les Hautes Orientations de S.M Le Roi MOHAMMED VI, le Maroc continue de jouer un rôle de premier plan, notamment à travers plusieurs initiatives telles que le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo et l’initiative Triple A (Adaptation de l’Agriculture Africaine) qui démontrent l’implication proactive du Maroc et aussi en hébergeant l’Unité de Coordination Régionale de la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification pour l’Afrique.
A rappeler aussi qu’au mois de mai 2024, le Maroc a également lancé une initiative sur la gestion communautaire des forêts, l’innovation technologique et les financements durables, en partenariat avec le Secrétariat du Forum des Nations Unies sur les Forêts.
« Les participants à la Ciar1 se sont engagés à soutenir la République du Congo dans le cadre de la finalisation et la mise en œuvre de la stratégie mondiale de l’afforestation et du reboisement adoptée durant la conférence ; le processus d’endossement de la Décennie mondiale de l’afforestation et reboisement par l’Assemblée générale des Nations unies ; la désignation d’un organe de suivi pour assurer la mise en œuvre des recommandations de la conférence ; à organiser tous les deux ans une conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement », a résumé la ministre congolaise de l’Économie forestière, Rosalie Matondo.
En effet, la mobilisation des financements verts a été le principal enjeu du segment présidentiel de cette première conférence dédiée aux forêts. Réunis autour du chef de l’État congolais, Denis Sassou N’Guesso, les présidents de la Centrafrique, Faustin Archange Touadéra; du Gabon, Brice Oligui Nguema; du Ghana, Nana Akufo-Addo; de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló; et de l’Éthiopie, Sahle-Work Zewde, ont tenté de s’accorder sur une stratégie commune.
Au cours des dix prochaines années, par exemple, les pays du bassin du Congo espèrent mobiliser 5 milliards de dollars, soit environ 3000 milliards FCFA, afin de financer ses efforts de conservation. Il s’agit de corriger l’injustice dont est l’objet le deuxième poumon écologique de la planète qui n’attire à peine 24 milliards FCFA sous forme d’aide publique au développement (67%) et des prêts (25%). Cependant, le bassin de l’Amazonie attire plus d’un milliard de dollars/an, autant que Bornéo-Mékong (Asie), soit vingt-cinq fois la part captée par le bassin du Congo.
Le président Denis Sassou N’Guesso a invité ses homologues à l’action pour la survie de la planète. « Fort de l’expérience accumulée par la République du Congo et au regard de notre démarche historique en lien avec la lutte contre les changements climatiques, la dégradation continue de l’environnement trouvera assurément ses réponses les plus efficaces dans la préservation et l’extension des écosystèmes forestiers. Face à l’urgence climatique, le reboisement constitue, à n’en point douter, l’un des leviers essentiels de l’action mondiale, notamment en termes de régulation de l’équilibre carbone de la planète », a-t-il insisté.
La conférence s’est conclue par l’adoption d’une déclaration des Chefs d’Etats et de Gouvernements, appelant à inscrire la Décennie Africaine et Mondiale de l’Afforestation à l’Agenda des Nations Unies. Cette déclaration soutient une stratégie mondiale coordonnée et efficace pour l’afforestation et le reboisement. Avec un taux de déforestation n’excédant pas 0,05%, la République du Congo dispose de plus de concessions certifiées (trois millions d’hectares) par rapport aux autres pays du bassin du Congo. La sous-région veut atteindre 10 millions d’hectares certifiés en 2025, contre 7 millions de forêts certifiées légales et 6 millions d’hectares certifiés gestion durable actuellement. L’ensemble des engagements adossé à l’Union africaine (UA) s’inscrit dans le cadre de la Décennie africaine et mondiale sur l’afforestation et le reboisement, a admis Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’UA. La Décennie africaine et mondiale sur l’afforestation et le reboisement devrait être inscrite en septembre prochain dans l’agenda des Nations unies.
Source levert.ma