Dans un communiqué de presse WWF Afrique appelle à un Financement Climatique et à des Solutions basées sur la Nature à la COP29
● WWF : La COP29 est une opportunité cruciale pour financer un avenir résilient au climat
pour l’Afrique
● WWF appelle les dirigeants mondiaux à honorer les besoins et circonstances
spécifiques de l’Afrique en s’engageant à financer un développement durable et à
répondre aux urgences climatiques du continent.
9 novembre 2024, Nairobi, Kenya – Alors que les dirigeants mondiaux se réunissent pour la
COP29 de la CCNUCC à Bakou, WWF Afrique souligne l’importance critique de cette
conférence pour fournir un financement climatique substantiel et accessible. Bien qu’elle ne
représente que 4 % des émissions mondiales, l’Afrique est l’une des régions les plus touchées
par les impacts climatiques, des sécheresses sévères à l’insécurité alimentaire croissante en
passant par des inondations meurtrières, affectant des millions de vies. Le continent a besoin
de 2 800 milliards de dollars (53 milliards annuellement) d’ici 2030 pour relever ces défis. WWF
appelle les dirigeants mondiaux à tenir et à élargir l’objectif de financement climatique de 100
milliards de dollars, promis de longue date, pour soutenir la résilience et l’adaptation en Afrique.
Durrel Halleson, Responsable des Politiques et Partenariats chez WWF Afrique, souligne
le besoin urgent de financement pour l’adaptation : « Les pays africains ont un besoin urgent de
fonds accessibles pour renforcer leur résilience face aux impacts climatiques croissants.
L’Afrique a besoin de 53 milliards de dollars par an pour répondre à ces besoins, mais seule
une fraction des financements mondiaux pour l’adaptation atteint actuellement le continent. La
COP29 doit combler ce déficit, en veillant à ce que les fonds soient accessibles aux
communautés en première ligne des catastrophes climatiques, telles que celles touchées par la
sécheresse. Le Fonds pour les pertes et préjudices récemment établi doit maintenant devenir
pleinement opérationnel pour soutenir sans délai les communautés vulnérables d’Afrique. En
outre, la COP29 offre une opportunité cruciale de mettre en œuvre des mécanismes financiers
climatiques efficaces qui apporteront un changement réel pour l’Afrique. »
L’Afrique abrite la deuxième plus grande forêt tropicale du monde, le Bassin du Congo.
Également appelé « poumon de l’Afrique », il constitue le plus grand puits de carbone au
monde, absorbant davantage de carbone que l’Amazonie. S’étendant sur six pays, il assure la
subsistance des communautés locales, fournit un habitat essentiel pour les espèces menacées
et séquestre 600 millions de tonnes métriques de CO₂ chaque année, soit l’équivalent d’un
tiers des émissions de CO₂ des transports aux États-Unis. Pourtant, malgré son rôle vital, les
mécanismes de financement actuels négligent souvent sa préservation, se concentrant
uniquement sur les réductions d’émissions plutôt que sur la sauvegarde de ce réservoir de
carbone irremplaçable, un tampon essentiel contre le changement climatique.
James Reeler, Directeur Principal de l’Action Climatique au WWF Afrique du Sud, souligne
l’importance des « besoins et circonstances spécifiques » de l’Afrique dans les négociations de
la COP29 : « Avec des taux de réchauffement 1,5 fois plus rapides que la moyenne mondiale et
des écosystèmes comme le Bassin du Congo qui stabilisent notre climat, les défis uniques de
l’Afrique appellent à une transition équitable et juste vers un avenir bas-carbone. Reconnaître et
agir sur ces vulnérabilités renforcera non seulement la résilience du continent, mais améliorera
également la stabilité climatique mondiale. L’intégration des solutions basées sur la nature
(SbN), qui utilisent les systèmes naturels pour répondre aux défis sociétaux, dans les plans
nationaux d’adaptation est essentielle pour protéger la biodiversité, sécuriser les ressources en
eau et soutenir les moyens de subsistance africains fortement dépendants de la nature. »
WWF Afrique appelle à la création d’un Programme de Travail Climat-Nature dédié au sein du
cadre de la CCNUCC pour mettre en œuvre les recommandations de la COP28 sur la nature.
Cette initiative alignerait les actions pour le climat et la biodiversité, intégrant les solutions
basées sur la nature dans les stratégies d’adaptation. En unissant les priorités climatiques et de
biodiversité, les nations africaines pourront mieux protéger leurs environnements et promouvoir
un développement durable.
Une liste complète des résultats essentiels nécessaires à Bakou, incluant des engagements
financiers spécifiques et des recommandations politiques, est disponible dans le Document
d’Attentes de la COP29 de WWF Afrique.