Goma : Atelier de restitution restitution de la COP 29 par le Global Platform RDC /ActionAid

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Le Global Plateform RDC/Actionaid a organisé un atelier de restitution ce lundi 17 Janvier 2025, des différents ateliers réunissant les jeunes volontaires œuvrant au sein de ActionAid. Cette rencontre a eu lieu au bureau de Actionaid qui a rassemblé 20 jeunes venant des trois groupes de GP DRC, notamment le groupe des jeunes pour le climat, le groupe de humanitaires et le groupe de la bonne gouvernance.

Les représentants de la bonne gouvernance, du changement climatique et ceux des humanitaires ont échangé sur les différentes activités auxquelles ont participé certains jeunes au Népal, à Dakar et en Azerbaïdjan.

Présentation de la restitution de l’atelier de Dakar ( par David AGIZO et Esther ABOMBA MWIZAl)

Dans l’introduction de son discours, David AGIZO parle de l’importance des outils de méthodologie d’apprentissage chez les jeunes de GP de la RDC et donne une petite explication sur le travail collaboratif au sein de GP.

La Global Platform (GP) est un réseau en pleine expansion composé de formateurs, de formateurs associés et de formateurs bénévoles. Ces formateurs innovent constamment en créant de nouvelles pratiques, en accumulant des expériences enrichissantes, en développant des méthodologies et en concevant de nouvelles formations au sein de leurs GP respectives. Le programme d’échange de formateurs vise à offrir aux formateurs des GP l’opportunité de se connecter avec d’autres GP, de partager leurs bonnes pratiques, leurs expériences et des formations spécifiques avec l’ensemble du réseau GP.

Il existe plusieurs outils de méthodologie d’apprentissage chez les jeunes, quelques-uns ont été exploités par les formateurs notamment :

1. Les outils de la méthode de réflexion qui comprennent trois grandes méthodes

  • méthodes d’ouverture
  • brainstorming silencieux
  • brainstorming concours ( penser, associer, partager – méthode de terminer la phrase

David AGIZO souligne également que “les méthodes de discussion permettent aux jeunes d’acquérir des nouvelles connaissances et de s’inspirer davantage des expériences des autres”.

Ces méthodes comprennent aussi :

Le fish bowl/bocal à poisson: appelé aussi le cercle de parole une manière de structurer les échanges pour encourager les participations actives et l’écoute attentive.

Cette méthode a pour avantage favoriser la prise de parole par tous les participants et permet une large participation.

-Le théâtre sur un déplacement massif à cause d’une catastrophe naturelle peut mieux enseigner au public les défis du changement climatique que d’employer beaucoup des mots que les citadins ne comprennent pas.

Le forum de théâtre: cette méthode consiste à considérer l’apport de chacun dans la scène qui au final donnera une leçon morale selon la thématique choisie.

2. Méthode de clôture qui comprend  » le debriefing »

Appelé aussi technique de 4F’s ( Facts ou les faits, Feeling ou le ressenti, Findings ou interprétation et le Futures ou l’avenir). Elle est une technique de réflexion qui analyse de façon critique une expérience d’apprentissage à partir des différentes perspectives tout en envisageant des actions futures.

Les outils de consolidation d’esprit d’équipe :

Comme l’arbre seul sans la terre ne peut rien produire, les jeunes de GP DRC doivent toujours chercher à comprendre la compétence des uns et des autres pour l’avancement de leur programme. Pour aboutir à ses objectifs, le formateur David AGIZO a insisté sur des méthodes et stratégies à utiliser pour arriver à de bons résultats.

Restitution de la COP 29 par Justin MUTABESHA

Justin MUTABESHA a procédé par un jeu des questions sur la compréhension des jeunes sur la cop?

Qu’est-ce que la cop?

Les jeunes ont donné plusieurs définitions selon ce qu’ils comprennent de la cop. Le résultat prouve que beaucoup de jeunes ne maîtrisent pas la raison d’être de la cop. Pour éclairer la lanterne, Justin MUTABESHA définit la cop selon l’accord cadre sur le climat.

Pour lui “ la cop est une conférence des partis sur le changement climatique. Où l’on rencontre les présidents des différents pays où différents partis, membres ou parties prenantes, les chercheurs et les scientifiques décident sur l’avenir du climat au monde.”

Le changement climatique touche tous les domaines de la vie, c’est pourquoi il est aussi placé parmi les urgences humanitaires. La jeunesse de la RDC doit participer à la cop pour échanger avec les dirigeants et montrer combien de fois ce secteur est important d’être bien étudié pour répondre aux besoins de la communauté.

De l’historique de la COP

Les COP sont nées lors du sommet de la Terre de Rio. En 1992, plus de 178 pays se rencontrent à Rio de Janeiro pour la conférence décennale de l’ONU sur l’environnement et le développement. Des avancées significatives sont ainsi faites, comme la signature de la Déclaration de Rio de Janeiro sur l’environnement et le développement qui donne une définition “officielle” du développement durable. Dans cette déclaration, la cop est présentée une convention sur le climat qui appuie la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre afin de minimiser l’impact humain sur le changement climatique.

Dès lors, les décideurs du monde ont compris que le changement climatique doit être classé parmi les urgences mondiales. Jusqu’en 2009 seuls les présidents, les scientifiques participaient à la COP.

Après 2009 les jeunes activistes, les acteurs de la société civile, les étudiants et autres acteurs de l’environnement ont commencé à participer à la COP.

A lire aussi: https://www.compteco2.com/article/historique-cop-conference-des-parties

En 2015 la COP sur l’adaptation a eu lieu pour permettre aux pays moins polluants de s’adapter aux changements climatiques, à vivre la résilience climatique. Vu la dégradation de pays de la zone du sud où la RDC fait partie la participation des jeunes s’avère très importante. Les décideurs qui participaient à différentes COP n’arrivaient pas à énumérer tous les problèmes du pays, c’est pourquoi la présence des autochtones ou des résidents de chaque pays est d’importance capitale.

La COP a pour objectif : réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Chaque réunion annuelle donne alors lieu à un état des progrès réalisés dans la baisse des émissions et éventuellement à la signature de nouveaux accords plus ambitieux.

La COP 26 devra ainsi favoriser une véritable mise en œuvre de l’Accord de Paris en incitant les États à rehausser leurs ambitions climatiques et à prendre de nouveaux engagements. Les objectifs principaux seront la création d’un système mondial de taxe sur le carbone, la fin de la dépendance au charbon, l’élimination progressive des combustibles fossiles et la fin des investissements dans l’économie grise ou brune.

Jusqu’à présent les jeunes ne sont au courant d’aucune résolution prise à Glasgow, dit Justin MUTABESHA, qui estime que c’est parce que la notion de la cop demeure inconnue chez les jeunes qui n’ont pas assez d’informations quant à ce.

Justin MUTABESHA fait savoir également que la RDC a commencé à prendre part à ces conférences rien qu’en 2021 à la conférence de Paris. D’où il évoque la nécessité de participation des jeunes congolais à la COP.

Pourquoi la jeunesse congolaise doit se présenter à la COP

Au cours de cette formation des bénévoles de GP, le formateur Justin MUTABESHA appelle les jeunes congolais à s’intéresser à la participation à des différentes COP pour comprendre les enjeux climatiques, les enjeux du financement climatique, la résolution sur le climat, la justice climatique, à élargir leurs réseaux, prise de connaissances des parties prenantes dans le secteur de négociation sur le climat en RDC, à s’informer davantage sur les différentes COP organisées et de s’acquérir de plusieurs autres découvertes au-travers monde.

Dans d’autres pays on voit les jeunes très motivés et ils agissent en masse pour le climat, parce qu’ils ont déjà compris c’est quoi l’enjeu actuel, ils ont compris que l’urgence climatique est une autre forme de guerre imposée à la population du monde” indique-t-il.

A l’exemple du gouvernement kenyan qui fait une politique de ramener tous ces jeunes à participer à différentes COP, ceux-ci reviennent avec plusieurs expériences et de contacts pour le réseautage, qui leur permettent d’évoluer et d’avoir une connaissance très avancée sur le développement durable et le changement climatique.

Quel est le rôle de la jeunesse lors de la RDC à la COP

« Un jeune de la RDC doit participer à la COP pour renforcer ses capacités sur la notion de la COP. Il doit s’imprégner de la situation environnementale de son pays pour la présenter devant la communauté internationale et les décideurs, car c’est lui qui maîtrise mieux la situation de son pays ou du milieu où il vient. La jeunesse doit réclamer le financement lié au climat et comprendre la gouvernance climatique. La jeunesse doit constituer une délégation pour faire la diplomatie écologique ».

Plus particulièrement les jeunes de la GP ont un devoir de veiller sur leurs différentes plateformes :

Le groupe des humanitaires par exemple : en allant à la COP ils doivent avoir la notion sur les différentes causes de crises humanitaires en RDC. Parler de la malnutrition causée par la dégradation du sol, l’utilisation d’engrais chimiques, l’érosion des concessions des agriculteurs qui jouent sur la production, les maladies psychologiques dues au traumatisme de la guerre, ….

Le groupe de la bonne gouvernance : ceux-ci ont la tâche de voir comment la diplomatie écologique se réalise dans le pays. Ils vont également sensibiliser les jeunes sur leur prise en main de la question de l’environnement. Comprendre également qui sont les contentieux climatiques et environnementaux en RDC. Doivent également veiller sur la recevabilité de la part du gouvernement envers la population. Ils doivent savoir répondre à cette question : Qu’est-ce que nous offrons au gouvernement et qu’est-ce que le gouvernement nous offre? en matière de changement climatique et autres crises à travers le pays.

Le groupe de la justice climatique : ici l’on doit comprendre tous les enjeux environnementaux et climatiques du pays : connaître les conséquences et les causes du changement climatique. Avoir des bonnes connaissances sur l’adaptation au changement climatique et la résilience climatique. Les jeunes de la GP doivent également s’approprier les notions sur le climat, la justice climatique, le financement climatique…

Quelles sont les différentes COP qui existent?

Dans son discours Justin MUTABESHA lève l’équivoque sur les différentes COP qui existent. Des jeunes ayant une sorte de confusion sur les COP organisées au monde ont posé la question au formateur, nous entendons souvent parler de la COP 29, COP16 et 17 c’est quoi au juste?

A lui de répondre : “il existe plusieurs types de Conférences des Parties (COP), chacune liée à un traité environnemental spécifique :

COP sur le climat : issue de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), ces conférences se tiennent annuellement pour discuter des objectifs climatiques mondiaux, comme l’Accord de Paris.

En 1992, l’Organisation des Nations unies et ses États membres, alertés sur la gravité du réchauffement global par la communauté scientifique, décident de prendre des mesures à l’échelle de la planète. Ils se dotent d’une convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, la CCNUCC, point de départ d’une surveillance accrue du changement climatique. La France participe à ces négociations internationales. Elle accueille notamment en 2015 la 21e conférence des Parties (COP21), qui se solde par l’adoption de l’Accord de Paris. Aujourd’hui le monde se prépare à la COP 30 qui aura lieu au Brésil en novembre prochain.

La COP sur la biodiversité : une COP (Conférence des Parties) sur la biodiversité est un événement international qui réunit les pays signataires de la Convention sur la diversité biologique (CDB) pour discuter et prendre des mesures pour protéger la biodiversité mondiale.

Les objectifs principaux incluent la conservation des écosystèmes, l’utilisation durable des ressources biologiques, et le partage équitable des bénéfices tirés de l’utilisation des ressources génétiques.

La dernière COP importante, la COP15, s’est tenue à Montréal en 2022 et a abouti à l’adoption du Cadre mondial de Kunming-Montréal pour la biodiversité, visant à freiner et inverser la perte de biodiversité d’ici 2050.

@denisekyalwahi: Des jeunes de la GP/DRC en réunion

COP sur la lutte contre la désertification: Organisée dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULD), elle se concentre sur la gestion durable des terres et la lutte contre la désertification.

A en croire, Justin MUTABESHA évoque un risque de la désertification frontalière en Afrique centrale, si le monde n’agit pas à temps réel. Pour lui tout ce qui touche aujourd’hui le Kenya, le Sud-Soudan et le Tchad peut toucher la RDC dans l’avenir car la gouvernance transfrontalière exige une surveillance réciproque. Il ajoute encore “ avec la déforestation qui s’observe aujourd’hui, la RDC risque de perdre une grande partie de la forêt équatoriale. Les jeunes doivent être informés pour devenir des vrais messagers auprès des citoyens congolais”.

Plusieurs recommandations ont surgi face à cette formation car plusieurs notions n’étant pas bien comprises par les participants. Ces recommandations sont dans le cadre d’améliorer la qualité de travail qui sera fourni par la GP DRC et une recommandation de plaidoyer auprès de décideurs.

Cet atelier s’est clôturé par un résumé de l’atelier à Arusha par Jérôme, membre de ActionAid. Dans son exposé Mr Jérôme a partagé différentes expériences vécues à Arusha avec d’autres GP qui lui ont permis de comprendre plusieurs choses à la fois. Il a partagé comment peut-on utiliser des outils adaptés à la communication dans un endroit où il y a une multitude de cultures. D’où l’importance d’apprentissage de langue en commun ou langue parler dans une communauté pour faciliter à véhiculer son message et être bien compris. Il a également parlé de collecte de fonds pour l’engagement des jeunes (fundraising). De l’importance de participer aux différents webinaires organisés par les pairs, la nécessité de sa présence en ligne …

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