Mpox/Afrique : entre enjeux, efforts et espoirs de succès

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A mesure elle est surprise par des épidémies, en mesure l’Afrique développe de plus en plus son système sanitaire pour des réponses proportionnellement efficaces. De l’épidémie à virus Ebola à celle du Marbourg en passant par celle du Mpox en cours sur le continent, l’Union Africaine renforce ses mesures de riposte. Avec le cas type qu’est le Mpox recensé dans une quinzaine de pays sur le continent, l’UA accélère ses démarches via le CDC son organe technique, à offrir le meilleur pour bâtir un système de santé inébranlable. Que dire généralement du Mpox sur le continent ? Quid de la RDC et surtout le Nord-Kivu, aussi frappé par le Mpox jusque dans les camps des déplacés ? Que retenir du Mpox, ses origines, son mode de transmission, son traitement ? Quels sont les efforts fournis par le continent pour endiguer le Mpox ? Que fait le CDC pour accompagner particulièrement la RDC, victime de presque toutes les épidémies ?… C’est tout ce que tente de présenter cet article essentiellement centré sur le Mpox.

Qu’est-ce le Mpox ?

À en croire le Docteur Makumbu Trésor du centre de contrôle des maladies (CDC Afrique ndlr) et l’Institut Pasteur en effet, le Mpox est une épidémie virale d’origine animale, autrement dit, une zoonose.ar un virus de la famille des.

Qu’en est la cause ?

Le Mpox est causé par un virus, précisément de la famille des orthopoxvirus. Les scientifiques l’appellent aussi MPXV, selon l’Institut Pasteur, traitant des questions de santé. appelé Virose, c’est à dire causée par le virus, le Mpox se transmet de l’animal à l’homme et vice versa. D’ailleurs, les études montrent que cette épidémie a pour la première fois, été découverte chez les singes, animaux de l’ordre des primates, proches de l’espèce humaine.

Comment reconnaître le Mpox ?

Symptômatologiquement, le Mpox se manifeste par des signes diversifiés tels que :

1. La fièvre ;

2. Maux de gorge ;

3. Les céphalées ;

4. Les éruptions cutanées…

Il s’agit donc d’une maladie provoquant une hausse exagérée de la température chez le malade, les maux de tête et des verrues ou boutons sur une grande partie du corps, explique le Docteur Jean Kaseya, responsable du CDC-Afrique.

Quelle en est la durée d’incubation ?

D’après les études publiées sur cdc.org lors des récentes apparitions épidémiologiques, la période entre l’infection et l’apparition des symptômes ou durée d’incubation, est de 14 à 21 jours.

Quels en sont les modes et voies de transmission ?

Selon les données partagées par l’organisation mondiale de la santé (OMS) et relayées par le site internet du CDC Afrique, la grande majorité des infections au Mpox viennent du contact entre la personne saine et celle infectée (celle ayant la maladie). En outre, les relations sexuelles sont aussi l’un des moyens de transmission, quoique peu fréquents.

Les dernières nouvelles relayées par CDC précisent que jusqu’à la rédaction de cet article, seules la RDC et l’Afrique du Sud ont enregistré des cas d’infection au Mpox par la voie sexuelle.

Comment éviter le Mpox ?

Mieux vaut prévenir que guérir, dit un adage courant en santé. Et, d’après le Docteur Ngashi, ministre de la santé publique du Burundi en relation avec des données scientifiques vérifiées, l’on peut éviter le Mpox par des voies suivantes:

1. La vaccination ;

2. L’abstention de toucher des animaux morts ou sauvages ;

3. L’abstention de toucher tout matériel utilisé ou manipulé par une personne infectée ;

4. L’abstention de toucher ou de porter des vêtements utilisés par une personne malade ;

5. Se laver régulièrement les mains au savon ou à la cendre ;

6. Éviter tout rapport sexuel, câlins ou accolades avec un individu malade ; …

Répartition du Mpox sur le continent

Pour l’heure, la RDC est le pays le plus touché par le Mpox, avec notamment plus ou moins 90 % des cas sur le continent, rappelle le Docteur Trésor, soutenu par le Docteur Ngashi lors de sa prise de parole à l’occasion du briefing hebdomadaire du jeudi 19 décembre 2024 dernier.

Mpox au Nord-Kivu, plus de peur que de mal…

Avec ses plus ou moins 3 millions de déplacés de guerre avec sa province sœur de l’Ituri, le Nord-Kivu a notifié quelques cas de Mpox, mais il y a lieu d’espérer à une bonne issue, selon les médecins et autres professionnels de santé en province. Jean-Pierre MUSAVULI, infirmier au centre de santé de fortune situé dans le camp des déplacés de Rusayu, partie Nord-Ouest de Goma capitale du Nord-Kivu, se dit confiant quant à la maîtrise de l’épidémie.Une gestion très prudente de l’épidémie.

À en croire toujours Jean-Pierre, à Rusayu, l’accès au centre spécialisé dans le diagnostic du Mpox est limité au commun de mortel. Seuls les personnels soignant, qui font le suivi des cas de Mpox ou des suspicions en cours de prise en charge y accèdent.

Des signaux encourageants

Partant de la réduction ou de l’absence du flux des malades au Mpox dans le centre, il y a lieu d’espérer en une maîtrise de l’épidémie, confie Marius SANANI, épidémiologiste et médecin traitant en ce centre de fortune.

« Nous sommes dans un camp des déplacés, mais nous n’arrivons même pas à générer plus de trois cas par jour. Parce que le virus essaie de se propager lentement malgré la promiscuité », explique-t-il.

C’est une bonne chose, poursuit-il, mais il ne peut être question de baisser la garde. Voilà pourquoi il rassure je cite: « Nous allons continuer à y réfléchir, pour savoir si ce fait est dû à un système efficace ou si les sujets ont développé un système immunitaire naturel qui a été développé, et, nous nous posons des questions avec nos collègues », fait-il entendre.Faible taux de mortalité, une autre satisfaction…

Médecin coordonnateur chez Alima, une organisation non gouvernementale œuvrant dans le secteur de la santé au Nord-Kivu, le Docteur Abdoul Karim SANKARÉ note, revenant sur le taux de létalité du Mpox dans la région, que « les cas de décès au Mpox enregistrés à Goma, auraient résulté d’une infection congénitale (se transmettant de la mère à l’enfant) ».

Il explique en qualifiant les cas des décès enregistrés, comme je cite, « des nouveaux nés qui naissent avec la maladie, après avoir été nés d’une mère qui a été testée positive. C’est arrivé et on n’a même pas eu des traces du Mpox sur la maman, mais le nouveau-né est mort du Mpox qui a été confirmé. Cela veut dire qu’il y a encore dans la communauté, des sujets qui hébergent le virus mais qui ne font pas la maladie, mais continuent de faire la transmission », fin de citation, d’où, la nécessité demeurer prudent.

Mpox au Nord-Kivu, une prise en charge bien garantie

Il est ici essentiel, de préciser que les quelques centres placés dans différents camps des déplacés autour de Goma, sont des points de collecte et de diagnostic des cas suspects ou positifs au Mpox.

Diagnostiqués positifs ou suspects, tous les sujets sont aussitôt transférés à l’hôpital général provincial du Nord-Kivu pour un traitement adapté, font savoir la dermatologue Ngolo Pascaline et l’interniste Docteur Rachel Maguru, toutes deux prestant à l’hôpital général provincial.

Mpox sur le continent, quid ?

Depuis l’aube de 2024, Africa CDC dit avoir recensé à la fin de la 35ème semaine, un total de 26 544 cas dont 5 732 confirmés et 724 décès ont été signalés pour un taux de létalité (TL) de plus ou moins 2,73%, de Mpox issus de 15 États Membres de l’Union Africaine (UA) couvrant TOUTES LES CINQ RÉGIONS inclues.

Les dernières données relayées par CDC sur l’épidémie en cours sur le continent, circonscrivent de manière suivante, les régions et les cas de Mpox correspondants : Afrique centrale : 23 761 cas dont 5 588 confirmés; 720 décès; Afrique de l’Est : 1 644 cas, dont 19 confirmés et 0 décès; Afrique australe : 24 cas, tous confirmés, et 3 décès; Afrique de l’Ouest : 1 114 cas dont 100 confirmés et 1 décès; Afrique du Nord : 1 cas confirmé et 0 décès. Le cas au Maroc est le premier dans la région, portant ainsi à 15 le nombre de pays déclarants l’an 2024. Il faut en outre préciser que les enfants de moins de 15 ans représentaient 41 % des cas alors que les hommes en sont à 63 % des cas.

Lire aussi :Perceptions et considérations du Mpox

Quelques temps après l’apparition de l’épidémie sur le continent, Africa CDC l’a qualifié d’une Urgence de Santé Publique de Sécurité Continentale. Cette qualification donne aux autorités sanitaires, une obligation d’accélérer les mesures de riposte enfin de sauver le plus des vies possibles. Cela a ensuite cédé place à l’OMS, qui elle, l’a qualifié d’une Urgence de Santé Publique de portée Internationale. Toutes ces perceptions faisant office d’une alerte internationale à prendre en compte avec délicatesse, valent au Mpox aujourd’hui, une attention aigue dans un processus visant son éradication, même si à ses côtés, l’on note une nouvelle épidémie non encore comprise surgissant dans le Kwango en RDC. Partant alors de l’augmentation des cas d’infections au Mpox, le Docteur Jean Kaseya a annoncé lors du briefing de presse jeudi 19 Décembre, que le CDC et l’OMS ont lancé mercredi 18 Décembre, « le haut niveau d’alerter » enfin d’emmener les autorités à redoubler encore plus d’efforts dans la riposte contre le Mpox.

Quid de la RDC ?

Depuis le début de l’année 2024, la RDC a rapporté plus de 4 901 cas confirmés de mpox et plus de 629 décès, ce qui représente une forte augmentation des infections et des décès par rapport aux années précédentes. Quoi qu’il en soit en outre, l’introduction du vaccin JYNNEOS en RDC est perçue par CDC Afrique comme « une action décisive pour limiter la propagation et protéger les populations les plus exposées ».

La RDC reçoit sa première dose.

À la suite de la déclaration de la mpox comme urgence de santé publique de sécurité continentale (USPSC ndlr) par Africa CDC le 13 août 2024, un appel urgent a été lancé à la communauté internationale afin d’obtenir des vaccins pour les nations africaines.

C’est ainsi qu’en date du 5 septembre 2024, les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC) et le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) ont annoncé l’arrivée de la première livraison de 99 100 doses de vaccin contre la mpox JYNNEOS.

Ces doses de vaccin ont été officiellement réceptionnées par le ministre de la Santé publique de la RDC, Dr Samuel Roger Kamba, en présence de S.E. le Dr Jean Kaseya, directeur général d’Africa CDC, du représentant de l’UNICEF en RDC, Grant Leaity, et du directeur général de l’Autorité européenne de préparation et réponse en cas d’urgence sanitaire (HERA), Laurent Muschel.

Cette réception a, de facto, précédé une lancée imminente de la campagne de vaccination cruciale visant à contrôler l’épidémie de mpox en République démocratique du Congo (RDC). Pour l’heure, les derniers chiffres avancés par l’ONU en début Novembre 2024, font état d’un record de 47 000 personnes vaccinées contre le Mpox au pays.

Lire aussi :Les premières impressions du CDC Afrique

La réception de ces doses de vaccin a été célébrée à tous les échelons continental et européenne, représenté unanimement une avancée non négligeable dans le combat acharné contre le Mpox sur le continent. « Nous sommes heureux de recevoir la première livraison d’environ 100,000 doses du vaccin JYNNEOS en RDC, avec 100 900 doses supplémentaires arrivant ce samedi 7 septembre 2024. D’ici la fin de la semaine, un total de 200 000 doses sera disponible dans le pays », a déclaré à chaud, S.E. Dr. Jean Kaseya, directeur général d’Africa CDC.

« Ces vaccins, a-t-il poursuivi, sont essentiels pour protéger notre personnel de santé ainsi que les populations vulnérables, et pour freiner la propagation de la mpox. Cette étape importante témoigne du partenariat solide entre Africa CDC, l’Union européenne à travers l’Autorité européenne de préparation et réponse en cas d’urgence sanitaire (HERA) et Bavarian Nordic. Nous nous engageons pleinement à ne laisser personne de côté dans notre mission de protéger nos populations et contrôler cette épidémie », a-t-il chuté par dire.

Réjouie, la RDC rassure « La réception de ces vaccins est une étape essentielle dans notre combat contre la mpox. Notre engagement est de garantir la santé de notre population, en particulier celle de nos enfants, qui sont les plus vulnérables. Nous travaillerons en étroite collaboration avec nos partenaires pour limiter la propagation de cette maladie et garantir un avenir sain pour tous les Congolais, » a de son coté, laissé entendre le Docteur Roger KAMBA, Ministre congolais en charge de la santé publique, Hygiène et prévention, à la réception du vaccin.

Par ailleurs, le CDC a aussi annoncé le 19 Décembre dernier, l’arrivée incessante à Kinshasa, de 700 000 autres doses de vaccin, enfin de permettre au pays de riposter le plus mieux qu’il puisse. Confiant que la RDC est ces dernières années vulnérable aux épidémies, le CDC a encore réaffirmé lors du dernier briefing, qu’il était permanemment aux cotés des autorités congolaises pour renforcer son système de santé à travers ses plus ou moins 516 zones de santé reparties sur toute son étendue.Quid de l’Autorité européenne de préparation et de réaction en cas d’urgence sanitaire (HERA) ?

En réaction à l’arrivée des premières doses du vaccin, Laurent Muschel, directeur général de l’Autorité européenne de préparation et de réaction en cas d’urgence sanitaire (HERA), s’est aussi plutôt montré satisfait.

« Nous sommes ravis d’avoir pu répondre à l’urgence de santé publique de portée internationale en un temps record, en veillant à ce que les vaccins arrivent en RDC dès aujourd’hui. La livraison de vaccins est la première étape de la réponse globale de Team Europe pour faire face à la crise. Nous continuerons à travailler main dans la main avec nos partenaires pour veiller à ce que les populations vulnérables soient protégées sur l’ensemble du continent ». a-t-il déclaré.

Lire aussi :Mpox et enfance, Quid ?

Comme souligné en amont de cet article, les enfants de moins de 15 ans représentent plus ou moins 41 % des cas de Mpox. Cette catégorie devrait donc figurer parmi les premières cibles du vaccin. C’est en ce sens que se réjouie Grant Leaity, Représentant de l’UNICEF en RDC.

Pour lui, « l’arrivée de ces vaccins est une étape importante sur le plan sanitaire en ce qu’ils permettront de protéger les communautés, en particulier les agents de santé et les personnes à risque ». C’est ailleurs en foi de ceci, que le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance UNICEF, s’est engagé à soutenir le ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévention dans la distribution de ces vaccins, et apporter son coup de pouce aux opérations de vaccination pour s’assurer qu’ils atteignent les personnes les plus vulnérables, informe le CDC Afrique.

Si l’on en croit aux affirmations des experts épidémiologiques, « le mpox est une maladie évitable et la vaccination avec JYNNEOS s’est avérée très efficace pour réduire la transmission et prévenir les complications graves ». Les mêmes experts sont d’ores et déjà d’accord que jusqu’ici, la vaccination contre la mpox est vivement recommandée pour les personnes à risque tels les agents de santé et les populations clés, inclus les enfants.

Efforts africains face au Mpox, le Maroc balise le chemin

C’est une première sur le continent. Le Maroc, via son département de la santé a présenté début Novembre 2024, ses premiers échantillons de vaccin contre le Mpox. Voilà qui a justifié qu’à Addis-Abeba en Éthiopie, le CDC Afrique a, en date du 12 novembre 2024 ; recommandé le premier test PCR en temps réel pour la mpox fabriqué localement au Maroc. Cette approbation a connu le concours du Comité Consultatif des Diagnostiques (DAC), du CDC. Et pour le CDC, cette approbation « souligne la fiabilité et l’efficacité de ce test, renforçant potentiellement le rôle du Maroc dans les initiatives de santé mondiale ». « Ce jalon majeur est en accord avec l’effort continental de l’Union Africaine visant à renforcer l’autosuffisance des systèmes de santé publique africains pour améliorer l’efficacité du continent en matière de préparation et de réponse aux menaces de maladies », se réjouie le centre.

Lire aussi :Africa CDC, au-delà du vaccin

Outre les efforts fournis à obtenir les premières doses des vaccins contre le Mpox et l’entérinement des premiers test PCR fabriqués au Maroc, le CDC Afrique a, à l’issu d’une mission de 100 jours menée dans les pays touchés, mis en place un plan continental conjoint Africa CDC/OMS. Grâce à ce plan continental, Africa CDC dit avoir soutenu ses États membres, notamment en procurant et en livrant des kits de tests PCR et de séquençage génomique, ainsi que des cartouches GeneXpert. Africa CDC dit avoir également formé les États Membres dont la RDC, sur la collecte et le transport des échantillons, la biosécurité (sécurité biologique) et la sûreté biologique, ainsi que sur les tests moléculaires pour la mpox.

En plus, CDC dit avoir offert aux Etats membres via son Comité Consultatif des Diagnostics (DAC), des conseils essentiels en recommandant des tests spécifiques de RT-PCR pour leur achat et utilisation, un soutien consultatif qui s’est avéré précieux pour les stratégies nationales de dépistage.Pour l’heure, CDC se félicite d’apporter son soutien dans la constitution des tests analysés selon un processus rigoureux et systématique, impliquant une revue indépendante des preuves disponibles.

Pour Jean Kaseya, Directeur Général d’Africa CDC, les « tests doivent répondre aux critères clés définis par le DAC, basés sur le profil cible de produit de l’OMS pour les diagnostics de la mpox ».

Ainsi, le CDC dit se féliciter d’être sur une bonne voie en matière de gestion des épidémies, via l’activation d’un levier très essentiel de production non seulement des vaccins pour riposter, mais aussi et surtout en réalisant des diagnostics répondant aux critères rigoureux tels que définis par l’Organisation mondiale de la santé, OMS, son partenaire clé.

C’est ainsi que dans le cadre tel que décrit en amont, le CDC travaille avec Moldiag, une firme marocaine de fabrication des vaccins et l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB) en République Démocratique du Congo (RDC). Ce, dans la « vision d’Africa CDC d’une Afrique autonome et sécurisée sur le plan sanitaire. »

En effet, dans l’une de ses communications lors du briefing hebdomadaire organisé par CDC, Jean Kaseya a signifié que « la fabrication locale de diagnostics constitue l’un des cinq piliers stratégiques du cadre d’action du CDC ». Il s’agit en termes clairs, d’un plan ambitieux de mise en œuvre « d’un Nouvel Ordre de Santé Publique pour l’Afrique », porté par l’Union Africaine à travers Africa CDC, son organe technique de gestion des questions de santé.

Une Afrique fière de l’Afrique

L’Union Africaine gravit de plus en plus des échelons vers l’amélioration de son système de santé. C’est comme qui dirait, l’Afrique applaudit l’Afrique, de quoi se féliciter le Dr. Jean Kaseya, Directeur Général d’Africa CDC, qui, commentant les efforts de l’union Africaine (UA) en matière de santé a laissé entendre je cite :

« Africa CDC mène un ambitieux mais très crucial agenda continental sur la fabrication locale de contre-mesures médicales, un élément essentiel pour la sécurité sanitaire du continent. Le kit de test PCR pour la mpox, fabriqué localement au Maroc, qui a passé des critères rigoureux, recommandé par notre DAC pour figurer dans la liste, témoigne que des contre-mesures médicales de qualité, y compris les diagnostics, peuvent être rendues disponibles localement en période d’épidémie. Je tiens à féliciter le Maroc pour cette réalisation exceptionnelle et j’encourage les États Membres de l’Union Africaine à envisager l’utilisation de cette solution de test alors qu’ils continuent de répondre à l’épidémie de mpox… » fin de citation.

Avec cet élan, plusieurs panafricanistes estiment que l’Afrique devient de plus en plus compétitive en matière de santé et cette expérience devrait être capitalisée même dans d’autres domaines pour une Afrique qui s’avance peu à peu vers son émancipation.

John TSONGO, journaliste scientifique spécialisé en questions de science, santé et environnement, chercheur, écrivain et cofondateur de la Radio Panafricaine.

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