Egypte/économie: Compagnies pétrolières et population, toutes en direction de l’enfer

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Après son apogée économique aux années 1979 et 2020, l’Egypte est aujourd’hui en difficulté. Perte de 40 % de la valeur salariale des fonctionnaires, et sa population devient candidate à l’émigration. Pour prendre le poil de la bête, Le Caire se courbe vers les sociétés pétrolières. Depuis Mars 2022, l’Egypte sent la dégringolade de son économie. Ce coup dur pour le Caire que d’aucuns tentent de qualifier de Marasme économique, a affecté le budget du pays jusqu’à le rendre déficitaire. Le Caire en conséquence aujourd’hui, est contraint de « puiser dans les fonds des groupes publics d’hydrocarbures ». Et cette manœuvre retarde les paiements aux sociétés productrices privées installées sur place. « Ces dernières souhaitent céder leurs participations à des groupes internationaux et locaux ». Pour financer un déficit budgétaire qui préoccupe les bailleurs de fonds internationaux, l’Etat égyptien « siphonne » la trésorerie des deux sociétés publiques d’hydrocarbures, l’Eyptian General Petroleum Corporation EGPC et l’Egyptian Naturel Gas Holding Company EGAS. « La situation est d’ailleurs identique pour le secteur gazier qui est soumis, selon le même principe, à l’EGAS : là aussi, la compagnie publique paye au compte-gouttes ses dettes au secteur privé ». Dans cette logique, une gamme de sociétés se désengagent de l’Egypte et les conséquences y afférentes risquent de détruire encore davantage l’économie qui, déjà se meurt. Consécutivement à cette situation, certains actionnaires « ont poussé pour la cession des actifs en Egypte », c’est à l’instar de Capricorn Energy (35 000 barils par jour) et de Palisser Capital. D’ailleurs, il y a peu, Capricorn, « qui a failli être racheté par son compatriote Oïl puis par les Israéliens de NewMed Eenergy, a acheté ces blocs égyptiens en plein milieu de la crise du Covid-19, à Shell ». Où va l’économie Egyptienne ? Le climat des affaires ne rassure plus… les désengagements se consomment du jour au lendemain. Dans une grande douleur, la société pétrolière privée Apex International Energy (15 000 barils par jour), Pincus et d’autres anciens de l’américaine Apache en Egypte, travaille aussi discrètement sur un plan de départ du pays. « Elle devrait prochainement ouvrir une data room pour que les sociétés intéressées puissent consulter ses données ». Curieusement, la firme Anglaise SDX Energy avec une capacité de 7000 barils par jour, a « également lancé un processus de cession de ses actifs égyptiens ». La société émiratie Dana (25 000 barils équivalent pétrole), attend également se désengager. Où va l’économie Egyptienne ? La question est autant plus complexe qu’elle affecte aujourd’hui selon le Journal La Croix, plus de 60 % des 104 millions d’habitants que compte le pays. Cairn.info rebondit pour sa part, que cette situation qui découle d’une mauvaise application par le Caire, de la politique de la banque mondiale, aura des conséquences très graves plus que l’on en a connues jusqu’ici. Et après ? Suite à une situation qui ne rassure plus, la population Egyptienne ne s’intéresse plus qu’au prix du pain, mais très inquiète de l’avenir des enfants. Les employés des entreprises tant publiques que privées, assistent aujourd’hui, à une perte de valeur de leur salaire, allant jusqu’à 40%. Candidats obligés… Rien ne va ! Il faut que l’on quitte le pays ! Plusieurs Egyptiens préfèrent maintenant émigrer vers le golf ou encore aller outre-mer en Europe. La situation a pris de l’ascenseur, que l’on évalue à près de 30 milliards d’Euros, l’argent renvoyé au pays par les Egyptiens de l’Etranger, s’il faut toujours croire au Journal La Croix dans un de ses articles publiés en Janvier 2023. Du Sénégal au Maroc en passant par l’Erythrée, l’Egypte, la Libye ou encore la Tunisie,… l’on observe aujourd’hui, à une dévalisation du continent de ses ressources humaines. Cette situation pourvoyeuse des migrants qui meurent malheureusement par milliers aux larges des côtes Libyennes et Tunisiennes, ne devraient pas laisser indifférents les dirigeants Africains. Le plus tôt serait le mieux car, la première richesse d’un Etat, c’est sa population.

John TSONGO

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