RDC, Café et Cacao : Entre Défis Européens et Opportunités de Diversification des Marchés

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La République démocratique du Congo (RDC) fait face à une importante remise en question de ses pratiques agricoles, notamment dans les filières du café et du cacao, suite aux nouvelles mesures environnementales adoptées par l’Union européenne (UE). Julien Paluku Kahongya, ministre du commerce extérieur, a récemment clarifié les enjeux de cette situation tout en mettant en lumière les efforts du pays pour répondre aux défis posés par ces réglementations.

Dans une conférence de presse tenue ce 30 Décembre 2024 à Kinshasa, Julien PALUKU KAHONGYA revient sur la différence entre le Couvert forestier et la Terre arable ( labourer, cultiver : labourable et cultivable). Il précise que la RDC a: “155 millions d’ha des forêts et 80 millions de Terre arables. D’où la déforestation est de 0,03%. Sur le plan technique, il n’y a pas à dire que la RDC fait de déforestation, plutôt elle fait la reforestation”. Julien PALUKU

Quand l’UE fait certifier les café ou le cacao, il envoie les auditeurs, de sa communauté, qui sortent un rapport d’une validité d’une année. Et les auditeurs de l’UE ont été en RDC, en Août 2024”, argumente-t-il.

Quant aux mesures de l’Union Européenne, il y a eu défaut de compréhension par rapport à la mesure de l’UE. La FEC s’est basée sur l’ancienne mesure de mai 2023. Pour les mesures du 02 Octobre 2024, l’UE a reporté au 30 septembre 2025 ses mesures afin de mettre en place les mécanismes des contrôles avec le Gouvernement Congolais.

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L’UE et la Certification Zéro Déforestation.

Adoptée par le Parlement européen, la réglementation « zéro déforestation » vise à exclure du marché européen les produits agricoles associés à la déforestation. En août 2024, la RDC a obtenu une certification pour son cacao, grâce aux audits effectués sur ses plantations. Cependant, des malentendus ont émergé quant à l’application de ces normes, notamment en raison d’une mise à jour tardive des exigences de l’UE en octobre 2024.

Julien Paluku Kahongya a tenu à préciser que, contrairement à certaines idées reçues, la RDC a un taux de déforestation extrêmement faible (0,03 %) et s’engage activement dans la reforestation. Avec 155 millions d’hectares de forêts et 80 millions de terres arables, le pays dispose d’un vaste potentiel agricole à exploiter de manière durable.

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Les Impacts Économiques et Sociaux

Les mesures de l’UE pourraient entraîner des conséquences lourdes pour l’économie congolaise, notamment :

Perte de revenus agricoles : l’accès restreint au marché européen pourrait réduire les débouchés pour les agriculteurs locaux.

Fragilisation de l’emploi : des milliers de travailleurs agricoles pourraient perdre leur emploi.

Réduction des devises étrangères : l’Europe étant un marché clé, son retrait pourrait affecter les réserves économiques du pays.

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Diversification des partenariats

Face à ces défis, le gouvernement congolais s’engage dans une stratégie de diversification des marchés. Des discussions sont en cours pour intensifier les échanges commerciaux avec des pays comme la Chine et les États-Unis. Ces marchés, bien que prometteurs, imposent également des normes strictes, nécessitant des efforts supplémentaires de la part des producteurs congolais.

Vers une agriculture durable et compétitive

Avec un objectif ambitieux de produire 3 millions de tonnes de cacao d’ici 2030, la RDC aspire à faire de l’agriculture un pilier de sa croissance économique. Ce développement pourrait contribuer à augmenter le produit intérieur brut de 30 milliards de dollars.

Par ailleurs, la création d’un cadastre agricole, visant à identifier les zones propices à l’agriculture durable, témoigne de l’engagement du gouvernement à aligner ses ambitions agricoles sur les exigences environnementales internationales.

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Un Dialogue nécessaire avec l’UE

En reportant l’entrée en vigueur des nouvelles normes au 30 septembre 2025, l’UE offre une opportunité à la RDC pour s’adapter et négocier des conditions favorables. Pendant cette période, le dialogue entre les deux parties sera crucial pour éviter une rupture économique tout en respectant les standards environnementaux. Le continent d’Asie reste un potentiel marché pour le café et cacao de la RDC.

Note circulaire de la FEC
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