
By Rédaction

Kasugho, un village situé à environ 45 kilomètres à l’ouest de Lubero-Centre, traverse une grave crise d’eau potable. La situation, déjà critique, s’est fortement aggravée avec l’arrivée massive de déplacés fuyant les affrontements entre les rebelles du M23 dans les localités voisines.
Ces déplacés, originaires notamment de Bingi et Vupiri, ont rejoint Kasugho dans l’espoir de trouver refuge, mais leur présence a engendré une pression accrue sur les faibles ressources disponibles. Le village, désormais submergé par une population croissante, peine à répondre aux besoins en eau de ses habitants. Chaque jour, plus de 1 000 bidons s’entassent autour des rares bornes fontaines, où les files d’attente s’étendent sur des heures.
Pour espérer obtenir de l’eau, certains habitants commencent leur journée dès 3 heures du matin. Cette quête incessante provoque des tensions sociales et affecte gravement la vie quotidienne, notamment celle des enfants, qui arrivent souvent en retard à l’école après avoir passé des heures à attendre leur tour.
Par ailleurs, la citerne principale du village, déjà vétuste et de faible capacité, souffre de fuites importantes, aggravant encore la pénurie. La population, estimée à plus de 10 000 déplacés et résidents locaux, est à bout de souffle et lance un appel désespéré à l’aide des autorités et des organisations humanitaires.
La pénurie d’eau potable expose les habitants à des risques accrus de maladies hydriques, particulièrement dangereux pour les enfants et les personnes vulnérables. Face à cette urgence, il est indispensable de mettre en place des solutions durables pour assurer l’accès à l’eau potable et prévenir une catastrophe humanitaire imminente.
Les habitants de Kasugho en appellent à la solidarité nationale et internationale pour répondre rapidement à cette situation critique. Une intervention immédiate et coordonnée est nécessaire pour soulager cette population en détresse et préserver leur dignité et leur santé.