

Pour ses ressources naturelles dans le bassin du Nil, la RDC figure parmi les pays qui peuvent avoir un mot à dire. Mais pour mériter cette parole sur la scène régionale, ce pays a beaucoup de défis à surpasser, notamment mettre fin au conflit armé et sensibiliser les communautés sur la gestion durable de ces ressources.
La République Démocratique du Congo fait partie du regroupement des dix pays qui donnent leurs eaux au fleuve Nil appelé « bassin du Nil. » Ce pays au centre de l’Afrique à lui seul renferme d’importantes ressources qui alimentent le Nil.
Cependant, ce pays n’a jusque-là pas élaboré une politique rationnelle de gestion durable de ses ressources, en dépit de ses potentialités. C’est une révélation faite à Naturel.cd par Anderson KAKULE président exécutif ad-intérim de l’ONG « Environnement Sain et Durable pour Tous ASBL », une organisationmembre du Forum congolais de la société civile du bassin du Nil.
D’après cet acteur environnementaliste, la protection des ressources du Nil dépend en grande partie de niveau d’instruction de la population et de l’engagement de la communauté riveraines. Il a épinglé quelques défis liés à l’utilisation « irrationnelle » des ressources du Nil dont les pêches illicites sur les eaux des lacs Edouard et Albert à Nord-Est de la RDC par les populations riveraines. L’utilisation des sacs plastiques rendant le sol infertile, mais aussi les catastrophes naturelles qui détruisent l’écosystème lors de la récente éruption du Nyiragongo qui a cause d’énormes dégâts.
La situation sécuritaire ne laisse pas différent la protection des ressources du Nil avec la gestation des rébellions locales et étrangères dans les parcs nationaux des Virunga et de la Garamba.
« Tout d’abord nous avons plusieurs opportunités dans le bassin du Nil car à lui seul, à des cours de lacs. Alors en regardants l’exploitation qui se fait dans ces cours d’eau du Nil c’est une exploitation irrationnelle dont il faut beaucoup faire des sensibilisations pour que la gestion des ressources du Nil en ce qui concerne les lacs leurs stocks aléthiques soient exploités de façon rationnelle. Nous voulons à ce qu’il y est une sensibilisation des communautés riveraines pour la restauration des poissons dans les lacs car ces derniers temps il y a une carence des poissons dans le lac Eduard c’est pour cela que nous envisageons une bonne sensibilisation des communautés au tour du lacs » a dit le Président Anderson KAKULE.
D’après les recherches effectuées par cette structure environnementale dans son rayons d’action, la communauté ne connait rien sur l’impotence de la protection des ressources du Nil. Il dénonce l’exploitation abusive et clandestine des ressources qui sont à la base de carences des ressources dans le bassin du Nil parce que la population a mal géré ces ressources. « Je pense qu’il faut une prise des consciences collective pour une prise en charge durable des ressources du Nil et ce là viendras par l’entremise de tout le monde, c’est-à-dire la population et les cadres de base pour une gestion durable des ressources du Nil sur le plan environnemental, car nous sommes entourés des écosystèmes, des eaux et des forets dans le bassin du Nil. Ce bassin a une potentialité dans la terre arable si nous prenons la partie grand nord de la province du Nord-Kivu, il y a des terres qui montrent leurs capacités de production » a-t-il dit.
Cette structure environnementale demande au gouvernement congolais à rétablir l’autorité de l’état dans les parties insécurisées de la province du Nord-Kivu et de l’Ituri qui sont le berceau d’importantes ressources naturelles qui alimentent le Nil. Les groupes armés qui font la loi dans ces deux provinces limitent l’accès de la population à leurs espaces cultivables.
Elisha KINDY