
Dossier du jour à l’occasion de la journée mondiale de l’environnement réalisé par Denise KAVIRA KYALWAHI

Reconnaissant les conséquences du changement climatique en Afrique et en RDC en particulier, ALLEN+ , Africa Mazingira, American Space et autres acteurs environnementaux ont organisé une formation accélérée sur différents thèmes pour outiller les jeunes activistes sur la protection de l’environnement et l’adaptation au changement climatique. Cette séance s’est clôturée le 05 Juin 2024 à l’occasion de la journée internationale de l’environnement dans la salle American Space où le diplôme de participation ont été octroyé à chaque participant et dont l’action de transformation des déchets plastiques en pavés en est suivie. 20 jeunes en provenance de la province de la province du Sud Kivu en ville de Bukavu et ceux du Nord-Kivu de la ville de Goma et environs ont été les bénéficiaires de cette formation. “Former des jeunes qui seront à mesure de dégager les problèmes environnementaux de leur milieu, capables d’y trouver des solutions locales et de sensibiliser la population à l’adaptation et au résilience climatique était l’objectif de ces séances de formation donné à ces jeunes venant des différents coins de la RDC” James BASHONGA Coordonateur du programme Jeunes Activistes du Climat et Coordonnateur national Adjoint de ALLEN+ au micro de NATURELCD.
Différentes thématiques ont été développés à savoir : Les Objectifs du développement durable, le changement climatique et ses conséquences, les solutions durables pour protéger l’environnement, droit et environnement (justice climatique), l’importance de la communication digitale dans la lutte contre le changement climatique, jeune et activisme climatique, l’impact des déchets sur notre environnement, le recyclage des déchets plastiques.
Le changement climatique, un Défi Croissant
Le continent africain, riche en diversité naturelle et culturelle, fait face à des défis considérables provoqués par le changement climatique. Cette région, déjà vulnérable en raison de nombreux facteurs socio-économiques, subit des impacts graves qui menacent ses écosystèmes et ses populations, la RDC n’est pas du reste.
Dans son exposé Dead Gerardine Assistante à l’université de Kinshasa et climate advocate programme montre que le changement climatique est une réalité qui se vit en RDC dont la population est victime aujourd’hui, certains sont dans l’ignorance et d’autres n’ont pas encore de termes appropriés. Pour elle, les activistes doivent s’ approprier ces actions de lutte contre le changement climatique en passant par des sensibilisations de haut niveau.
“Les signes visibles du changement climatique ici à Kinshasa sont tel que : l’Augmentation des Températures,l’une des conséquences les plus visibles du changement climatique en RDC et partout en Afrique. Les vagues de chaleur sont devenues plus fréquentes et plus intenses, affectant l’agriculture avec un faible rendement, la santé humaine, plusieurs maladies sont enregistrées dans la ville actuellement et la perte de la biodiversité. Les périodes de sécheresse prolongée compromettent la disponibilité en eau, essentielle pour l’irrigation et la consommation humaine. Une perturbation saisonnière est observée partout, des inondations ayant plusieurs conséquences sur la vie des habitants…” fait savoir Dead Gerardine.

Perturbation saisonnière et Pénuries Alimentaires
Les ODD seront efficace dans notre pays si chacun se sent responsable des actes dans l’environnement, citation de LUBUNGA BALTAZAR enseignant de l’université Catholique de La Sapiensa de Goma.
Selon lui, les solutions durables pour protéger l’environnement sont les œuvres individuelles et collectives que tout un chacun pourrait apporter pour répondre aux besoins de la communauté.
Les sécheresses récurrentes sont un problème majeur qui entraîne la diminution des précipitations affectant directement l’agriculture, réduisant les rendements des cultures et le nombre de pâturages disponibles pour le bétail. Les pénuries alimentaires deviennent ainsi plus fréquentes, aggravant la sécurité alimentaire dans des pays déjà confrontés à des défis nutritionnels.
Pour Shella une participante à cette formation, cette séance de formation pour moi était très importante car j’ai appris plusieurs choses et surtout une matière qui est venue renforcer ce que j’ai toujours appris au sein de notre organisation Shujaa Initiative.
“Je crois que la solution à cette situation de changement climatique serait d’adapter sa culture avec des nouvelles techniques agricoles permettant un bon rendement. La culture hors sol, l’utilisation des engrais organiques, animales et des combostes par exemple peut permettre aux agriculteurs de s’adapter au changement climatique”.
Un Besoin urgent de l’Adaptation et de la Résilience
Des recommandations aux gouvernants et appel à l’action individuelle ont été lancés par des jeunes activistes après avoir énumérés les différents problèmes environnementaux, les défis liés au changement climatique et les solutions dans des groupes de travail.
“ Le manque à l’électricité qui poussent les femmes à la recherche des bois dans nos forêts ce qui provoquent la déforestation et le déboisement, pas d’accès à l’eau potable, les éboulements de terres, les érosions, la pollution des eaux par les déchets plastiques, la dégradation du sol, les inondations, la sécheresse …
Face à ces défis, les jeunes pensent que les habitants de la RDC sont appelés à engager dans des stratégies d’adaptation et de renforcement de la résilience. Cela inclut l’amélioration des infrastructures résistantes aux changements climatiques, la promotion de pratiques agricoles durables, l’investissement dans les énergies renouvelables et l’amélioration des systèmes d’alerte précoce pour les catastrophes naturelles.
Retenez que le changement climatique en RDC représente un défi complexe et urgent qui nécessite une réponse coordonnée à l’échelle locale, nationale et internationale. La communauté internationale doit soutenir les efforts des pays africains pour atténuer les effets du changement climatique tout en renforçant leur capacité à s’adapter aux changements inévitables. Sans oublier que la RDC est un pays solution de part et d’autre sa biodiversité et son potentiel en carbone. Cela garantira un avenir plus résilient et durable pour les générations futures sur le continent africain.
Fidèle KITSA journaliste de formation et responsable nationale de Afrika MAZINGIRA invite ces derniers à utiliser de façon responsable leurs différentes plateformes pour bien communiquer sur le climat.
Le défi de la pollution plastique
Les déchets plastiques, souvent abandonnés ou mal gérés, finissent par se retrouver dans le lac Kivu, affectant son écosystème et fragile sa biodiversité.
Cette thématique très développée par Seth TSONGO jeune activiste et coordinateur de Shujaa Initiative a expliqué aux jeunes activistes les conséquence dues à la mauvaise gestion des déchets plastiques sur la vie des humains et l’ecosysteme du lac Kivu, “Les plastiques sont particulièrement problématiques car ils ne se décomposent pas facilement et peuvent persister pendant des décennies, libérant des substances toxiques et nuisant à la vie marine. Les poissons vivant dans ce lac ou les Sambaza que consomment la population de Goma, Bukavu et environs sont exposés à des multiples conséquences dues à la pollution plastique. Cela affectent l’homme indirectement en consommant ces aliments. Tout en sachant qu’elle lac Kivu c’est l’unique ressource en potable pour les habitants de Goma une fois pollué par ces déchets plastiques c’est la vie de la population qui est en danger”.
Seth TSONGO conseil les riverains du lac Kivu ( ceux qui vivent au bord et ceux qui travaillent sur le lac kivu, de garder le sens de citoyens responsable: “Tout usager de ce lac comme moyen de transport ou de ressource économique doit prendre sa part de responsabilité dans la protection de ce lac. Aux autorités d’accompagner les actes des jeunes qui militent pour le nettoyage du lac Kivu ainsi qui se chargent du recyclage de ces déchets plastiques au niveau local et national”.

La ville de Goma n’a pas que des problèmes environnementaux mais il ya aussi de solutions
Face à cette menace, des initiatives locales ont émergé pour nettoyer les rives du lac Kivu. Ces jeunes bénévoles, des organisations non gouvernementales et même des entreprises locales se sont mobilisés à cette journée internationale de l’environnement pour organiser une opération de ramassage des déchets le long du lac kituku et dans le lac Kivu .
Seth TSONGO jeune entrepreneur vert appel ces Novices activistes à s’approprier les questions climates car c’est aussi une opportunité : “ ne vous limitez pas seulement à observer ou souligner les méfaits que présentent les déchets plastiques, ils sont une source des revenus , ils peuvent facilement générer de l’argent et vous procurer une meilleure vie. Avec ces déchets plastiques vous êtes à mesure de rendre la ville de Goma propre en Passat par les étapes du recyclage et faire des pavés écologiques qui vont embellir encore les routes et les ruelles de la ville” dit-il.
A lui d’ajouter “on peut aussi fabriquer des pots de fleurs, des bacs ou germoir pour les agriculteurs soit pour une culture hors sol dans la production familiale, on peut également faire de l’hydrocarbure ou du carburant et cela pour nous procurer de l’argent et diminuer le chaumage parmi les jeunes”. Ces efforts visent à récupérer autant de déchets plastiques que possible avant qu’ils ne se retrouvent dans les eaux du lac et même ceux qui y sont déjà.

A quoi le recyclage est-il Importance
Ramasser les déchets plastiques est une première étape cruciale, mais le recyclage joue un rôle tout aussi vital dans la lutte contre la pollution plastique. Les déchets collectés sont triés et envoyés vers des centres de recyclage locaux. Là, le plastique est transformé en nouvelles matières premières, réduisant ainsi la dépendance à l’égard des plastiques vierges et contribuant à une économie circulaire plus durable, souligne Seth TSONGO
Initiatives locales de recyclage
À proximité du lac Kivu, plusieurs initiatives locales de recyclage ont vu le jour. Des entreprises sociales se sont spécialisées dans la transformation des déchets plastiques en produits utiles tels que des sacs, des bouquets de fleures et même des matériaux de construction. Ces initiatives non seulement créent des emplois locaux mais renforcent également la conscience environnementale au sein des communautés riveraines.
Défis et perspectives
D’après Jems BASHONGA concepteur du projet, la ville de Goma présente plusieurs défis liés aux déchets plastiques. “Malgré ces efforts louables de la jeunesse et d’autres organisations, les défis restent très nombreux. Le lac Kivu contient beaucoup des déchets non dégradables hormis les dchets plastiques on y trouve facilement des vieux habits, des sacs, des vers et bien d’autres. Ce qui rends difficile le travaille que les jeunes pouvaient réaliser manuellement. Pour bien dégager ces déchets du lac les jeunes auront besoins des matériels nécessaires. La sensibilisation continue est nécessaire pour changer les comportements de consommation et de gestion des déchets plastiques en ville de Goma. Ces nouveaux militants du climat sont appelés à s’engager à élaborer des projets de société qui incite la population à agir pour le climat. De plus, ils doivent mettre en pratique la matière sur l’accès à des nouvelles technologies de recyclage avancées et à des infrastructures de gestion des déchets. En fin ils sont appelés à utiliser les outils des communications pour bien passer le message dans leur lutte”.
Après une formation assidu ces jeunes sont passés à la pratique, le Ramassage des déchets au bord du lac Kivu au marché de Kituku où ils sont passé à transformation des déchets en pavés plastiques et en pots de fleurs.

Reste à signaler que le lac Kivu est situé à la frontière entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, est une source vitale de ressources pour les communautés riveraines. Comme de nombreux cours d’eau et lacs à travers le monde, il est confronté à un problème croissant de pollution plastique. Ce problème menace non seulement la biodiversité aquatique mais aussi la santé publique des populations qui dépendent de ses eaux.
La lutte contre les déchets plastiques au bord du lac Kivu est un effort complexe mais crucial. Grâce à la collaboration entre les communautés locales, les organisations environnementales et les autorités, des progrès significatifs seront réalisés dans la réduction de la pollution plastique et la promotion d’une gestion plus durable des ressources naturelles. Cependant, un engagement continu et des investissements accrus sont nécessaires pour garantir la préservation à long terme de cette ressource précieuse pour les générations futures.