

Par Denise Kyalwahi
À la croisée de l’art, de l’engagement environnemental et du féminisme célébrée le 20 Mai, Bingi Bindu Lysa, étudiante en Master 1 de production végétale à l’Université Catholique La Sapientia (UCS), fait entendre sa voix avec puissance et poésie. Artiste verte et militante bénévole dans plusieurs organisations de sensibilisation utilise son talent pour éveiller les consciences et inspirer l’action.
À la suite d’une série de conférences organisée par l’UCS au mois de mai, Bingi Bindu Lysa s’est illustrée par une approche originale mêlant art et plaidoyer environnemental. Ces rencontres interdisciplinaires – impliquant les facultés des sciences agronomiques et environnementales, des sciences juridiques, économiques, et du développement – avaient pour objectif de lier chaque filière à la thématique centrale : la protection de l’environnement.

L’art au service de la planète
Lysa a participé activement à trois de ces conférences, où elle a présenté quatre textes poétiques en trois langues (français, swahili et anglais). L’un d’eux, devenu emblématique, établit un parallèle saisissant entre la femme et l’environnement :
« Mazingira ni kama mwanamke. Ukimutunza, atakutunza. The environment is like women, if you take care of her, she will take care of you. »
Cette phrase percutante a résonné dans les salles le mardi 20 mai lors de la conférence sur les paradoxes de la préservation de la nature, puis le jeudi 22 mai en faculté d’agronomie, et enfin le lundi 26 mai durant la conférence en sciences juridiques axée sur la justice climatique.
À travers ses performances, Bingi Bindu Lysa ne se contente pas de transmettre un message. Elle émeut, interpelle et mobilise. Pour elle, l’art est un vecteur de transformation : « L’art touche les cœurs et pousse les gens à l’engagement. C’est un outil puissant de sensibilisation. »
Une vision féministe et écologique

En comparant l’environnement à la femme, l’étudiante-artiste veut mettre en lumière à la fois leur fragilité et leur force.
« Autant la femme a besoin d’être chérie et aimée, autant l’environnement en a besoin. L’environnement est la mère du naturel, autant que la femme est la mère de l’humanité. » explique-t-elle avec conviction.
Elle appelle d’ailleurs les femmes, en tant que mères et éducatrices, à jouer un rôle central dans la transmission des valeurs écologiques dès le plus jeune âge.
« Protéger l’environnement et la femme, c’est préserver l’humanité », insiste-t-elle.
À travers son engagement et sa plume, Bingi Bindu Lysa incarne une jeunesse congolaise consciente, créative et résolument tournée vers l’avenir. Un avenir qu’elle souhaite plus vert, plus juste, et profondément humain.