Les ONGs de la société civile œuvrant pour la protection de l’environnement en République Démocratique du Congo ont adressé une note de plaidoyer au chef de l’État pour dire « Halte » à toute activité illégale dans les Aires Protégées (AP).
Les signataires (près de 200) de ce Document estiment qu’à l’heure actuelle les écosystèmes inclus au sein des Aires Protégées et les services écosystèmes sont menacés par des activités illégales. Ce qui est contraire aux objectifs de développement durable et de la conservation directe du gouvernement congolais mais également par de nombreuses conventions internationales ratifiées.
Ces organisations disent être témoins de manière croissante, d’actions illégales visant à prélever des ressources naturelles au sein de différents territoires de la RDC. Outre ces menaces, les ONGs font remarquer que les activités alimentent régulièrement et de manière indirecte, des réseaux mafieux dont notamment l’activisme de groupes armés.
C’est ainsi qu’à travers ce document, elles recommandent au gouvernement de la République de faire respecter sans failles la loi du 11 février 2014 relative à la conservation de la nature en RDC ; la loi minière portant code minier révisé de 2018; la loi du 09 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement en RDC ; de procéder à l’annulation de l’acte d’agrément des sociétés de quelque nature que ce soit opérant en violation des règles en vigueur; de mettre en place un cadre interinstitutionnel entre les différents ministères décidant sur l’environnement pour une harmonisation et suivi de conformité dans les processus décisionnels, la décentralisation et l’élaboration des documents des politiques nationales sectorielles à impact sur l’environnement.
Ces organismes invitent le gouvernement à promouvoir un climat susceptible d’attirer des investissements dans le secteur de l’environnement ; de renforcer le soutien politique et diplomatique aux gestionnaires des Aires Protégées dans leur rôle technique et de suivi de l’application de la loi ; veiller à ce que les gestionnaires d’Aires protégées avec le soutien du Corps pour la protection des parcs nationaux et réservés (CorPPN).
En outre, ces ONG demandent au gouvernement d’agir concrètement pour renforcer la confiance des citoyens et de la communauté internationale dans l’État et sa capacité à faire appliquer les dispositions légales, et ce, dans un contexte de nécessité d’actions rapides pour sauver la biodiversité mondiale et lutter effectivement et rapidement contre le changement climatique.
Ces ONG, note-t-on, renseignent que plus de 42% du territoire national congolais sont couverts par des forêts abritant plus de 400 espèces de mammifères, plus de 1 000 espèces d’oiseaux, plus de 400 espèces de poissons et plus de 10 000 espèces de plantes.
Avec Ouragan Fm