L’alerte émane du Notable et Défenseur des droits humains Aimé Mbusa Mukanda, actif en territoire de Rutshuru, qui révèle que ces rebelles favorisent la carbonisation et l’exploitation des bois dans les Virunga, précisément à Kibumba et à Mabenga, respectivement dans les territoires de Nyiragongo et de Rutshuru.
D’après ce citoyen de Rutshuru, les gorilles sont aussi victimes des atrocités des rebelles, chose qui a poussé ces bêtes de se réfugier vers le Rwanda, pays voisin de la République Démocratique du Congo (RDC). Le notable MBUSA et Défenseur des droits humains émet également son inquiètude face au silence des organisations humanitaires dans cette situation. «Les rebelles terroristes du M23 favorisent la carbonisation, l’exploitation du bois dans le Parc National des Virunga, précisément à Kibumba et à Mabenga. Et, de l’autre côté, même les gorilles sont victimes. Aujourd’hui, tous les gorilles sont en refuge au Rwanda. Et, même les organisations humanitaires ne veulent pas condamner ça», révèle Aimé Mbusa Mukanda.
Tout en sachant que la faune et la flore du Parc National des Virunga (PNVi), qui le plus ancien parc national de l’Afrique créé en 1925 à l’Est de la République démocratique du Congo, subissent depuis un certain temps une destruction méchante perpétrée par les rebelles terroristes du M23.
Tout en déplorant cette destruction de la faune et de la faune, la menace des écosystèmes forestiers du PNVi, Aimé Mbusa Mukanda souhaite voir le gouvernement congolais mettre fin à la guerre dans les territoires de Rutshuru, Masisi et de Nyiragongo en province du Nord-Kivu, longuement secoués par l’activisme des rebelles du M23.
Soulignons que de 1993 à 2023, cela fait trente ans, que la province du Nord-Kivu est en proie aux conflits armés et à l’insécurité. Cette région traverse une situation difficile sur le plan sécuritaire, environnemental, social, économique, humanitaire et des droits humains, à la suite des tensions armées qui y perdurent.
L’histoire de la guerre sur la vie des animaux date de très longtemps.
Selon le rapport du Fond International pour la protection des animaux et les hommes dans la guerre en conflit 2022, l’auteur nous parle de l’impact de la guerre de la Russie sur les animaux. »
« À l’heure où nous assistons au déroulement du conflit ukrainien, il est donc essentiel de nous demander ce que l’avenir réserve non seulement aux populations humaines, mais aussi aux
animaux. Durant le conflit de 2022 entre la Russie et l’Ukraine, les équipes de secours d’urgence de diverses organisations de protection de la vie sauvage du monde entier ont répondu présentes au moment où des milliers de personnes et
d’animaux se sont retrouvés en situation de grande détresse. L’Organisation internationale des Nations Unies pour les migrations a estimé que plus de 3 millions de personnes avaient fui l’Ukraine au cours du premier mois du conflit,
plongeant dans un monde de chaos où les
animaux de compagnie, le bétail domestique et la faune sauvage ont tous vu leur existence mise en péril.
De toute évidence, les dommages collatéraux de la guerre en Ukraine vont détruire la biodiversité des écosystèmes de toute la plaine d’Europe orientale. Il s’agit là d’une menace bien réelle, dont la plupart des gens ne mesurent pas la
gravité. En effet, les steppes vierges et les
forêts anciennes de cette région n’abritent
pas seulement des milliers d’espèces : elles constituent également l’un des principaux remparts dont dispose l’humanité pour se protéger contre le réchauffement climatique ».
Le blocage physique des mouvements de migration affecte également les animaux.
Lorsque les conflits provoquent des déplacements de populations, poussant des communautés humaines à migrer et à s’installer dans des habitats naturels, les espèces sauvages en souffrent inévitablement. La vie sauvage souffre également lorsque les conflits incitent les pays à ériger des barrières et des murs le long des frontières pour empêcher le passage de réfugiés ou d’autres personnes
Un risque de retrait du statut du réserve mondiale guette le Parc en zone de conflit perpétuel
Entre 1950 et 2000, 80% des principaux conflits armés dans le monde se sont produits dans des points chauds de la biodiversité37. Selon un récent rapport, la raison en est que « les menaces qui pèsent sur la vie sauvage, à savoir le changement climatique, le prélèvement des ressources naturelles et la croissance rapide des populations humaines, sont également des facteurs qui exacerbent les tensions entre les peuples. Ainsi, lorsque des communautés humaines se déclarent la guerre, elles déclarent incidemment la guerre à la nature également ». Par leur puissance de destruction, les conflits ont de lourdes conséquences sur les habitats naturels. On en trouve des exemples dans le monde entier. En Inde, sept ans à peine après avoir été inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, le parc national de Manas risquait de se voir retirer ce statut du fait des dommages causés par plusieurs années de conflit initiées par un mouvement indépendantiste local. Lorsque la région a commencé à renouer avec une certaine stabilité, le Wildlife Trust of India (WTI) et le ministère des Forêts de l’Assam ont lancé le Projet de rétablissement du Grand Manas, une initiative visant à repeupler le parc de la faune qu’il abritait avant le conflit.
Dans son rapport, l’ONG n’hésite pas à s’appuyer sur des conflits plus anciens dans l’histoire afin d’appuyer ses propos avec des chiffres. A titre d’exemple, lors de la guerre du Vietnam (1955-1975), l’armée américaine a déversé l’agent orange pour détruire la flore et ainsi mettre à nu les terres vietnamiennes abritant les indépendantistes.
Une étude de 2016 a établi qu’il existe 24 manières par lesquelles les conflits armés peuvent nuire aux populations d’espèces sauvages. L’étude a répertorié les différentes tactiques militaires et activités connexes qui tuent les espèces sauvages et détruisent l’environnement : utilisation de mines, de bombes et de produits chimiques, abattage d’espèces sauvages pour nourrir les combattants, présence militaire qui empiète sur un habitat ou le détruit… L’étude cite également diverses manières indirectes par lesquelles les conflits détruisent la faune et la flore : augmentation des industries extractives et diminution des mesures de répression, déplacement des populations… Cette dernière catégorie peut avoir un impact sur la faune sauvage de multiples façons. Par exemple, la dépendance des personnes déplacées à l’égard de la viande sauvage a été documentée en Tanzanie, où la chasse à la viande de brousse est très répandue parmi les populations réfugiées qui ont fui les conflits au Rwanda, en République démocratique du Congo et en Ouganda.
Les clôtures en fil électrique autour du PNVi
Le Directeur général de l’ICCN, Cosma Wilungula, l’a affirmé au micro de la radio Okapi en Mars 2023, que ce projet devra permettre à l’ICCN d’assurer la sécurité du plus ancien parc de la RDC, de contrôler toutes les entrées dans le parc et de lutter contre des groupes armés qui sèment la terreur dans cette région.
« Cette clôture électrique va couvrir presque plus de 70 Km vers la frontière qui nous sépare des pays voisins. Vous savez que nous travaillons pour l’intérêt de nos populations riveraines et nous sommes assez sensibles. Pour éviter les conflits entre les éléphants et les hommes, les gorilles et les hommes, dans le Nord-Kivu, au Parc National de Virunga, nous sommes certains que cette clôture va apporter beaucoup de solutions», a-t-il déclaré.
Pour lui, certains groupes ennemis qui avaient trouvé refuge dans le parc doivent quitter le parc.
« Ils (ces ennemis) doivent être en dehors du parc et ne peuvent accéder à la clôture n’importe comment. Il y a certains groupes dont les intérêts se retrouvent être menacés par la clôture, essaient de mentir et tromper la population », a-t-il conclu.
curieusement l’ennemi fait de ce milieu son camp et ne veut pas quitter, une inquiètude majeure pour la population environnante du Parc national de Virunga.
La pose de mines terrestres constitue également une menace indirecte pour la vie sauvage car, dans de nombreuses régions du monde, les terres agricoles arables sont rendues inutilisables lorsque
des mines sont placées dans les champs, ce qui pousse les agriculteurs à s’installer dans des régions adjacentes autrefois habitées par la faune sauvage.
Les clôtures et les murs ne sont pas les seules méthodes utilisées dans les zones de conflit pour contrôler ou influencer les déplacements. Les mines terrestres, elles aussi, ravagent la faune et la flore sauvages. Au Mali, la dernière population d’éléphants restante, celle du Gourma, qui migre sur des centaines de kilomètres à travers le pays, serait ainsi en train de devenir une victime collatérale des combats entre groupes affiliés à ISIS, puisque plusieurs rapports affirment que certains de ces animaux ont été blessés ou tués par des mines terrestres.
Justin Mupanya en collaboration avec Denise KYALWAHI
Merci beaucoup pour cet appel et interpellation cher notable sur la vie sauvage des espèces dans le PNVi..
Nous devons tous nous engager sur notre biodiversité, sans celà nous risquons de la perdre.
C’est tellement ignoble et inadmissible que malgré nos voix multiples sur la protection des espèces, les soit disant autorités et décideurs ferme les yeux et font le sourd d’oreilles de ne rien entendre ni agir.
Nous les pousserons jusqu’au bout par nos engagements à agir dans l’immédiat car sans la faune et la flore, la RDC n’existera pas aussi.
Merci beaucoup cher lecteur pour votre intérêt porté sur notre maison d’information